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Un relogement qui tarde à venir
Les sinistrés de Bourouba oubliés
Publié dans Liberté le 10 - 04 - 2003

Quatre familles croupissent dans un local où elles survivent dans des conditions insoutenables depuis le 20 décembre de l'année écoulée. L'absence d'eau et de sanitaires réduit les “locataires” des lieux à mener une existence des plus précaires.
Ce qui devait être un recasement provisoire est devenu définitif du fait que ces familles ont été oubliées par les autorités locales après y avoir été installées. Cela s'est passé il y a trois mois, après de fortes chutes de pluie qui ont fait remonter les eaux de 30 centimètres, nous dit-on, dans le centre de transit que ces familles occupaient à Bourouba. La situation était telle, cette nuit-là, que le wali-délégué d'El-Harrach s'était déplacé avec des éléments de la Protection civile qui avaient procédé, en urgence, à l'évacuation des sinistrés qu'ils avaient installés dans un local servant de siège à deux associations. Quatre jours plus tard, le wali d'Alger, M. Nourani, avait rendu visite à ces familles qui l'avaient interpellé par la voix de leur représentant, M. Rahim Mohamed. “M. Nourani a instruit le wali délégué d'El-Harrach au sujet de notre prise en charge, suite à quoi, nous nous sommes présentés chez ce dernier qui nous a demandé de lui accorder un délai de 15 à 20 jours pour notre recasement définitif”, nous a indiqué M. Rahim. Depuis, plus rien. Trois mois après, aucune solution n'est venue adoucir le quotidien de ces familles. “Le wali-délégué est évasif, il nous fuit même”, a fait remarquer notre interlocuteur qui a tenu à nous faire visiter le local qui leur sert de gîte. L'état de ces derniers est tout simplement horrifiant. Dès l'entrée, une odeur fétide provoque un haut-le-cœur. Des eaux usées se disputent l'endroit aux ordures qui jonchent la courette. En traversant celle-ci, on a droit à un spectacle ahurissant. La salle qui servait à des activités sportives est devenue un lieu d'aisance. En vacances scolaires, les quelques enfants que nous y avons rencontrés ne se préoccupent même pas de ce qui les entoure. “C'est un déshonneur. Nous vivons comme des bêtes sauvages, on se croirait à l'ère primaire”, a déploré M. Rahim. A l'intérieur du local, l'entrée sert de “chambre” à des femmes qui s'isolent derrière des armoires. Une grande salle où se trouvent l'unique téléviseur et quelques affaires est utilisée dans la journée comme lieu de regroupement pour les hommes et pour les enfants puisqu'elle ne peut offrir aucune intimité. Seuls quelques hommes y dorment la nuit. Sur l'un des murs, le portrait de Bouteflika donne l'impression que les “locataires” prennent à témoin de leur misère le premier responsable du pays. De cette salle, on accède à deux pièces occupées par les familles de Ghenana Ahmed, chômeur, et Sbaâ Ahmed, éboueur. Des familles qui comptent respectivement 12 et 9 personnes. Celles-ci disposent du strict minimum et utilisent les armoires appartenant aux deux associations.
Il n'est pas besoin de plus de preuves de l'indigence des occupants. L'un des matelas posés sur le sol est recouvert de l'emblème national. Par ignorance ou par volonté d'autoflagellation, on ne le sait pas puisque seuls les enfants étaient présents au moment de notre passage. “Les mères de familles sont obligées de solliciter des âmes charitables pour laver leur linge et s'approvisionner en eau”, nous a appris M. Rahim qui s'est indigné du fait que les autorités les aient abandonnés dans cet endroit alors “qu'il existe des logements vides à Bourouba. Est-il aussi difficile de recaser quatre familles ?”, s'est-il interrogé. Cette situation de statu quo a fait d'autres mécontents qui ne sont autres que les présidents des deux associations qui ont dû, par la force des choses, mettre leurs activités en veilleuse. Ils veulent bien rendre service à ces familles mais ils estiment que cette situation n'a que trop duré. “Il va sans dire que nous compatissons avec ces sinistrés mais les autorités locales doivent leur trouver une solution”, nous a affirmé le président de l'association El-Amel qui déplore le fait que des stagiaires, une cinquantaine, soient mis en vacances forcées. Le responsable de l'association El-Moustaqbel, s'est, lui, montré stupéfait de la métamorphose des lieux. “C'est la première fois depuis trois mois que je visite le local et que je découvre tous les dommages qu'il a subis. Sans compter que j'ignore ce qu'est devenu du matériel (machines à coudre, armoires, matériel de coiffure) acquis avec l'argent de l'association”.
Lui aussi regrette que “les portes soient fermées à toute réclamation”. En attendant que les autorités daignent se pencher sur le sort de ces familles, la situation continue à se dégrader, favorisant un risque d'épidémies. On nous signale déjà que deux femmes sont asthmatiques.
R. M.


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