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Bachir Frik : “J'ai agi selon la loi”
l'ex-wali d'oran témoigne à son procès
Publié dans Liberté le 16 - 07 - 2007

Le procureur général a requis, hier en fin de journée, la peine maximale, soit 10 ans fermes et une amende de 1 million de dinars, à l'encontre de Bachir Frik, l'ex-wali d'Oran, à l'issue du réquisitoire à la fin du procès d'appel qui a débuté avant-hier.
La peine requise est supérieure de deux ans par rapport à la condamnation en première instance prononcée en avril 2005 (8 ans de réclusion criminelle assortie d'une amende de 500 000 DA) contre la même personne et pour les mêmes chefs d'inculpation, soit dilapidation de deniers publics. Concernant les trois autres co-accusés, le procureur général a requis contre eux les peines suivantes : pour Laoufi Tayeb, ex-directeur de l'agence foncière communale d'Oran, ce sont 10 ans et 1 million de DA (en 2005 il avait été condamné à 8 ans et à une amende de 500 000 DA) ; pour Balasse Hocine, ex-directeur des domaines et Mekhloufi Chaâbane, ex-directeur de l'OPGI, le procureur général a requis les mêmes peines, soit 8 ans et une amende de 500 000 DA. Le réquisitoire a été prononcé dans un silence religieux et n'a suscité aucune réaction dans la salle, que ce soit des accusés ou des membres de leur famille qui sont restés perplexes.
Au deuxième jour du procès d'appel, l'ex-wali d'Oran s'est expliqué devant la barre sur les chefs d'accusation de dilapidation de deniers publics. Pendant presque 4 heures, debout face au juge, Bachir Frik a défendu bec et ongles les décisions qu'il avait prises lorsqu'il était en poste à Oran de 1994 à 1997. Point par point, il répondait avec des documents à l'appui aux questions du président de la séance. Appuyé par les deux avocats, Mes Aït Larbi et Bourayou, il n'avait pas hésité à déclarer qu'il est “victime d'un règlement de compte”, n'hésitant même pas à parler de la drogue. “Il faut se fier à la période de 2001 et la presse en avait fait écho. Je ne veux pas m'étaler sur ce sujet d'ailleurs”. Il a insisté aussi sur le fait que, selon lui, c'est la première fois dans l'histoire du pays qu'un wali dénonce en justice un autre wali. “Je veux qu'on m'explique comment on me fait ressortir des histoires 4 ans après avoir quitté mon poste à Oran. Le wali qui est venu après moi n'a rien mentionné, et celui qui l'a remplacé sort ces affaires deux ans après être entré en fonction.”
À propos du terrain de 2 052 m2 et qui appartenait aux P et T avant d'être récupéré par la wilaya, Frik niait en bloc être derrière cela en affirmant que “la décision a été prise en 1993, alors que je ne suis venu qu'en 1994. C'est le comité technique, qui avait à cette époque-là le même rôle du Calpi maintenant, qui avait pris cette décision. C'est tombé sur mon bureau une année après et j'avais en ma possession un document que plusieurs directions avaient approuvé”.
À toutes les questions relatives aux décisions prises par lui entre 1994 et 1997 concernant les appartements et les locaux commerciaux qu'il a octroyés, Frik insistait sur le fait qu'aucune loi ne lui interdisait d'agir de telle sorte, mettant même au défi le juge. “j'agissais selon le quota de 10% des appartements auquel j'ai droit.”
À la question du juge des raisons de l'octroi d'un appartement à une certaine Zerdoumi Yamina. “Elle habite pourtant à Batna alors expliquez-nous pourquoi l'avez-vous donné à elle et à Oran. D'autres gens nécessiteux de la wilaya ont en besoin non !” À cela l'accusé répondait qu'il n'appliquait que “ce qui se fait partout dans le pays. Je ne suis ni le premier ni le dernier wali qui applique cela. C'est dans mes prérogatives et aucune loi ne m'interdisait d'octroyer à telle ou telle personne”. Il allait dans le même sens concernant les locaux commerciaux octroyés à plusieurs personnes et toujours sur la base du quota du premier responsable de la wilaya. D'ailleurs, il y a eu tout un débat sur le décret 93-84. Alors que le juge affirmait que ce décret annulait les quotas des locaux commerciaux, Frik de son côté se défendait en persistant sur l'impossibilité de rester les bras croisés. “il y avait un vide juridique et j'étais en poste. J'assume mon rôle. Il n'y a eu à aucun moment dilapidation de deniers publics. Qu'on m'explique simplement sur quelle loi on se base pour m'inculper ?”
Le procès se poursuivait jusqu'à hier tard dans la soirée avec les plaidoiries des avocats. Le jugement devrait être prononcé ce matin.
Salim KOUDIL


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