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Communication et rumeur
Publié dans Liberté le 28 - 08 - 2007

Jour après jour, les nouvelles se suivent et se ressemblent : on soupçonne un virus d'être à l'origine du mal de Sidi Bel-Abbès. Le microbe est pisté et l'énigme est en voie de résolution, en attendant, ses victimes entrent puis sortent de l'hôpital, guéries ou presque.
Cela s'est passé de semblable manière pour le python de Mohammedia. On était quotidiennement sur le point de le capturer et de l'identifier, jusqu'au jour où l'on n'entendit plus parler de lui. On peut aussi comparer la situation à celle qui entoure les opérations de ratissage. Soixante terroristes, puis cent quatre-vingts, sont encerclés à Yakourène, jusqu'au jour où le siège se déplace à Amdjoudh ; on ne sait pas si les mêmes terroristes y sont cernés, jusqu'au jour où plus aucune nouvelle ne nous vient du front.
Premier procédé : l'opinion est maintenue en haleine par une information d'“entretien” ; le meilleur est à venir jusqu'à ce qu'elle oublie de s'intéresser à une histoire qui s'étire en longueur. Les journalistes, censés suivre l'évolution du sujet, finissent par se lasser de répéter que l'épilogue est pour bientôt et passent à autre chose.
L'absence du Président se fait longue ; les Algériens se demandent si elle n'a pas à voir avec son état de santé. Là-haut, on se mure dans un silence religieux, la forme du Président est une question taboue. Quand le tapage dépasse le stade de la rumeur, on y oppose la mise au point de principe qui sonne comme un rappel à l'ordre. “Le Président n'a pas besoin de se faire signer un titre de congé”, répliquait le Chef du gouvernement l'année dernière. Pour cette fois-ci, il nous a promis des nouvelles pour aujourd'hui.
Il fallait que certains médias, étrangers d'abord, bravent la loi du silence et osent leurs propres supputations pour qu'enfin une voie officielle s'exprime sur la question.
Second procédé donc : le mutisme jusqu'au bout, quitte à laisser le champ libre aux cancans.
La communication n'est pas une activité naturelle pour un régime autoritaire. Il conçoit que l'exercice du pouvoir d'Etat seul commande de disposer de l'information générale. La notion d'information se confond encore, chez beaucoup de détenteurs de la puissance publique, avec la notion de renseignement. C'est cet amalgame, dû à une déformation historique, qui a offert aux adeptes d'une répression totale de la presse l'argument de “donner une mauvaise image du pays à l'étranger”.
Le personnel politique est souvent agacé quand il est interpellé par une presse qui parfois veut jouer son rôle de fouineur. Cette presse-là est une anomalie qui n'a pas pu être rectifiée du fait du contexte général et de quelque résistance locale. N'est-ce pas qu'un journaliste est fait pour être pris par la main et tracté le long du circuit d'un responsable pour qu'il relate ses réalisations de journée ou pour être convié à restituer les professions de foi et les promesses de ce responsable, si possible en les corroborant par ses éloges !
On n'a pas encore renoncé à la culture politique qui fait des supports de l'information des véhicules, au sens littéral, du message officiel. La rumeur devient alors le message de substitution à la frilosité communicationnelle.
M. H.
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