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Islamisme : côté cour, côté maquis
Publié dans Liberté le 04 - 09 - 2007

Les islamistes sont au pouvoir en Algérie. Ils viennent de prendre le pouvoir total en Turquie. Ils risquent d'entrer au gouvernement au Maroc après les élections législatives de vendredi prochain.
Ces forces politico-religieuses arrivent aux institutions de système pluraliste avec l'identité fréquentable d'islamistes “modérés”. Ce ne sont pas eux qui se définissent ainsi. Dans ces cas sud-méditerranéens, ce sont précisément ceux qui, dans la rive nord, appréhendent l'avènement de régimes théocratiques chez leurs vis-à-vis musulmans. Et à l'intérieur, leur promotion “démocratique” est consentie comme contrepoids à l'hégémonie des forces fondamentalistes “radicales” qui se développent en dehors et contre les systèmes. Dans les pays qui tentent de les intégrer au jeu politique en place, les islamismes “modérés” réformistes sont vécus comme antidote à la menace de l'islamisme révolutionnaire. Alternative à une rupture fondamentaliste qui risquerait d'emporter les régimes conservateurs, ces partis “légalistes” constituent aussi une justification des limites imposées à la démocratie : l'autocratie présidentielle en Algérie, la prérogative d'“arbitrage” de l'armée en Turquie, le droit de veto législatif du roi au Maroc… La démocratie légitime leur participation au jeu politique et leur participation légitime un verrouillage, au nom du principe de précaution. Le même principe sert à entraver le progrès démocratique dans les autres pays musulmans qui, comme l'Egypte ou la Jordanie, par exemple, ont adopté le système du multipartisme.
La diversité doctrinale du mouvement islamiste, loin de constituer sa faiblesse, fait sa force. Elle lui permet d'ouvrir plusieurs fronts et de procéder, en fonction des contextes nationaux, par entrisme institutionnel ou par contestation du système. Ou les deux.
Cette convention universelle pour un intégrisme à géométrie variable voudrait que l'islam politique se décline en variantes mesurables en termes de rigueur et de pondération doctrinales. On admet la matrice idéologique et on discrimine les stratégies.
Cette attitude qui privilégie la stratégie sur l'idéologie dans l'évaluation du péril islamiste constitue le fondement d'un grave compromis. Un compromis intellectuel, d'abord. Celui-ci favorise ensuite le compromis politique.
Il découle d'une attitude humaine qui consiste à se chercher, d'abord, les moyens de refuser le défi quand il s'impose. Une espèce d'esprit de Munich, finalement récurrent et partagé, quand le devoir de réagir survient.
L'Amérique, frappée de plein fouet par le terrorisme islamiste, est revenue de cette conduite qui consiste à se défiler devant un danger dont la réalité ne fait pas l'unanimité. Beaucoup d'Etats croient pouvoir “botter en touche” la question de l'islamisme et reprochent aux Etats-Unis de vouloir entraîner la communauté internationale dans une guerre qu'elle peut éviter. Bush, empêcheur de “municher” en rond.
Tout cela fait que la question du fascisme islamiste n'étant pas encore réellement posée ni par les politiques et les élites musulmanes, s'il y en a, ni par les cibles potentielles, reste à venir.
M. H.
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