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“C'était l'enfer”
A l'hôpital d'Akbou
Publié dans Liberté le 20 - 04 - 2003

Akbou porte toujours les traces indélébiles de la révolte d'avril 2001 qui a fini dans un terrible bain de sang. Deux ans après, nous avons voulu faire un come-back sur un lieu qui a vécu l'enfer. A l'hôpital de la ville situé entre la brigade de la police et celle de la gendarmerie, le préposé à la surveillance générale nous interdit de discuter avec le personnel médical qui a connu une grande mobilisation lors des événements du Printemps sous prétexte que le DG n'y était pas. Fort heureusement, l'un des docteurs, qui a constitué la cheville ouvrière de la prise en charge des blessés, n'y était plus. Nous l'avons retrouvé alors dans son cabinet situé pas loin de l'établissement sanitaire. Le Dr Menzou, célèbre orthopédiste de Béjaïa, nous a reçu dans son bureau. C'est lui qui a eu à soigner la majorité des victimes du Printemps noir. En tant que médecin, il dira qu'il a revécu à Akbou les mêmes scènes de terreur qu'il a eu à vivre lorsqu'il exerçait dans la région de Blida au grand moment du terrorisme. C'était l'enfer. Selon lui, 90% des victimes étaient atteintes par des balles dans le dos, seulement un ou deux citoyens ont été touchés au thorax. Dix-neuf victimes sont mortes par balle, et souvent des balles explosives. Le Dr Menzou n'arrive toujours pas à comprendre la haine et la hogra qu'ont subies les citoyens. “Cela m'a fait très mal au cœur”, nous dira le docteur qui considère que “cela aurait été supportable si nous avions en face de nous un ennemi extérieur à la place des gendarmes”. “Moi-même, ils m'avaient malmené en voulant me faire sortir du bloc opératoire alors que je soignais un blessé touché par une balle dans la cuisse”, ajoutera le Dr Menzou qui garde tout de même un bon souvenir de la solidarité et de la mobilisation de la société, notamment le corps médical. Des pharmaciens de Bordj Bou-Arréridj ainsi que les responsables du secteur sanitaire de cette wilaya n'avaient ménagé aucun effort pour nous prêter aide et assistance que ce soit en matière de soins ou de médicaments, se rappelle-t-il encore. Le docteur a passé deux jours à l'hôpital et ce, sans pouvoir rendre visite à ses enfants. Pourtant, sa maison est située à un jet de pierre du secteur sanitaire. “C'était la guerre, impossible de sortir.” Mais seulement après les services rendus en mobilisant tout son matériel, le Dr Menzou s'est vu interdire l'accès à l'hôpital par l'ancien directeur général. Aujourd'hui, quand il revoit l'image des blessés et des morts, il dit que “c'était un gâchis”. Se sont-ils sacrifiés pour rien ?
S. R.

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