L'Association française d'amitié et de solidarité avec les pays d'Afrique et d'Amérique latine (Afaspa) a appelé récemment le Parlement européen pour “une réaction concrète devant les violations marocaines des droits de l'Homme, dans les territoires occupés du Sahara occidental”. Dans une lettre envoyée aux différents groupes parlementaires, le président de l'Afaspa, Jean Paul Escofier, a déploré que le gouvernement marocain “persiste dans sa détermination à bâillonner” les militants sahraouis des droits de l'Homme, rappelant qu'après les arrestations lancées durant le mois d'avril, ainsi que la menace d'interdiction qui pèse, aujourd'hui, sur la section Sahara occidental du Forum Vérité et Justice. M. Escofier a également indiqué que les membres de ladite section, qui ont déjà connu les emprisonnements, risquent d'être condamnés à de lourdes peines. Le président de l'Afaspa a, en outre, souligné que les accusations de Rabat, portées contre les activistes sahraouis, les qualifiant de “violents et armés (…), n'ont aucun fondement”. Jean Paul Escofier a insisté, dans ce cadre, sur “la conception pacifique, dénuée de toute forme violente” des Sahraouis, notant que leurs actions sont légitimes et visent à “obtenir le respect de leurs droits fondamentaux”. Il a aussi soutenu que la répression est exercée au plan collectif et individuel dans le territoire du Sahara occidental sous occupation marocaine, en particulier à l'égard des organisations et des personnes sahraouies, qui, sur demande de la délégation ad hoc du Parlement européen, ont rencontré cette dernière en février 2002. Cette situation oblige, selon lui, le Parlement à réagir devant les “diverses formes de répression”, qui s'abattent contre les militants sahraouis des droits de l'Homme. Pour rappel, le Sahara est une ancienne colonie espagnole, qui a été annexée et occupée illégalement par le Maroc, à la fin 1975. Les autorités de Rabat, confortées par la complaisance de certains membres influents du Conseil de sécurité de l'ONU, veulent mettre la communauté internationale devant le fait accompli colonial. H. A.