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Qui stoppera les grands pollueurs de la planète ?
Rencontre en égypte sur les changements climatiques
Publié dans Liberté le 22 - 12 - 2007

L'Egypte, considéré comme le pays le plus industrialisé dans le monde arabe, n'est imputable que de 0,57% des émissions du dioxyde de carbone. Les Etats-Unis et le Canada rejettent respectivement 25% et 20% des gaz à effet de serre. Pourtant, ce sont les pays pauvres ou en voie de développement qui subiront lourdement l'impact du réchauffement climatique (exode, malnutrition, risques sanitaires et de sous-éducation).
Le Pnud et le RAED (Réseau arabe pour l'environnement et le développement) ont informé sur le phénomène au début de ce mois de décembre au Caire. Les incidences économiques mettront en danger l'Egypte, puis la Tunisie et le Qatar. L'Algérie occupe la dernière place. L'Afrique figure, en outre, parmi les régions vulnérables qui seront touchées par des conflits armés causés par les effets des bouleversements climatiques. Encore une fois, l'adage qui dit “les pauvres payent pour la faute des riches” trouvera entièrement son sens si rien n'est fait pour freiner la destruction de la planète. Le 10 décembre dernier, le panel d'experts intergouvernementaux sur l'évolution du climat (IPCC), rattaché aux Nations unies, et l'ancien vice-président des Etats-Unis Al Gore ont reçu le prix Nobel de la paix pour leurs efforts à comprendre et communiquer sur les changements climatiques. Le panel onusien a rédigé quatre rapports sur les changements climatiques et leurs conséquences et sur la Terre et sur ses habitants. L'ancien numéro deux de la Maison-Blanche a, durant les deux mandats de Bill Clinton, quant à lui, été honoré pour son livre et son film Une vérité qui dérange, dans lesquels il montre, de manière assez didactique, les scénarii catastrophe qu'engendreront immanquablement le réchauffement climatique si les pays les plus industrialisés ne réduisent pas, tel qu'il est préconisé par les experts, l'émission des gaz à effet de serre... Le pire risque effectivement d'arriver, puisque les dirigeants des pays industrialisés, et donc grands émetteurs de gaz à effet de serre, font la sourde oreille aux recommandations des experts qui les incitent à réduire le rejet de ces gaz dans l'air de 30% d'ici l'an 2020 et de 20% durant les trente années suivantes, afin d'éviter la hausse de la température de 2°C en 2050. À l'exception de quelques rares pays, à l'image de la Russie, du Royaume-Uni, et dans une moindre mesure de la France, tous les Etats riches ou en voie de développement (l'Algérie en fait partie) ont battu des records d'émission de dioxyde de carbone en 2004. Cette année-là, la canicule s'est avérée dramatique dans plusieurs régions d'Europe. “Les changements climatiques ne relèvent pas seulement de la science mais aussi du politique. Les Nations unies n'ont pas le pouvoir de décision”, a noté Mahmoud Medany, membre des rédacteurs du quatrième rapport d'évaluation des Nations unies ; un volume de 1 572 pages rédigé par 174 spécialistes dans le domaine après six ans de recherches et d'expertises rendu public à la fin du mois de novembre dernier. Dans la communauté scientifique, tout est mis en œuvre pour comprendre un phénomène, réticent à livrer ses ultimes secrets. M. Medany, qui intervenait à l'atelier de formation des journalistes arabes, organisé au Caire du 1er au 3 décembre par le RAED et le Pnud, a indiqué que le Centre de prévision des changements climatiques emploie 7 000 scientifiques à plein temps et envoie, chaque année, 4 satellites pour capter les bouleversements climatiques. “Les pays arabes, tous réunis, n'ont pas la capacité de mobiliser les ressources humaines et matérielles pour créer un centre pareil”, a-t-il ajouté. “Les nations arabes ne sont pas de grands pollueurs, mais sont exposés en première ligne à l'impact des changements climatiques”, a assuré Mohamed El Raey, professeur des sciences de la mer à l'université d'Alexandrie. L'Egypte, considérée comme le pays le plus industrialisé dans le monde arabe — rien qu'au Caire, 300 usines sont opérationnelles —, n'émet que 0,57% de dioxyde de carbone, alors que les Etats-Unis sont responsables de 25% des gaz à effet de serre. Pourtant, ce pays refuse toujours de ratifier le protocole de Kyoto qui protège la Terre du changement climatique par la réduction d'émissions de gaz carbonique. À vrai dire, chaque fois que la nature est dérangée dans ses fondements par le fait de l'homme, elle subira des mutations irréversibles qui mettront en péril le devenir de l'espèce humaine sur Terre. Le Pnud a consacré son rapport 2007/2008 à la lutte contre les changements climatiques. Le phénomène “représente une menace pour l'humanité dans son ensemble. Mais ce sont les pauvres, qui ne sont pas responsables de la dette écologique accumulée par les pays riches, qui vont en supporter immédiatement le coût humain le plus lourd”. Le document du Pnud, exposé sommairement par Mohamed Bayoumy, chef au département environnement à la représentation du Pnud au Caire, évoque la destruction des systèmes agricoles menacés par la sécheresse, la hausse des températures et des précipitations plus imprévisibles qui entraîneront 600 millions de personnes supplémentaires dans la malnutrition. Les zones semi-arides d'Afrique sub-saharienne, parmi les plus pauvres du monde, risquent d'enregistrer une diminution de 26% de leur productivité à l'horizon 2060.
“D'ici 2080, 1,8 milliard de personnes supplémentaires pourraient être victimes du stress hydrique, de vastes régions d'Asie du Sud et du Nord de la Chine étant confrontées à une crise écologique grave liée au rétrécissement des glaciers et à la modification des précipitations.”
Environ 332 millions de personnes, vivant dans les zones côtières ou de faibles reliefs, devront se déplacer pour raison d'inondations et de tempêtes tropicales. Six millions d'Egyptiens sont menacés par cette catastrophe avec ce que cela sous-entend en termes de risques sanitaires.
“Durant le siècle dernier, la température a augmenté de 0,7°C. Elle atteindra 2°C supplémentaires en 2050 si rien n'est fait pour éviter le réchauffement de la planète”, a affirmé Mohamed Bayoumy. Actuellement, la température moyenne de l'hémisphère Nord est la plus élevée depuis cinq siècles et peut-être même depuis plus de mille ans. Il en résulte une fonte inquiétante des glaciers et des neiges sur les monts les plus élevés (Kilimandjaro, Himalaya…), ce qui influera sur le niveau des mers, des océans, des fleuves et des lacs. Concentrant son intervention uniquement sur le monde arabe, Mohamed El Raey a posé l'hypothèse du relèvement du niveau des mers d'un mètre seulement.
L'Egypte sera alors le pays le plus exposé à l'inondation. 21% de sa population sera incité à l'exil. L'Algérie est moins menacée, bien que 1 à 1,5% de ses habitants seront expulsés de leurs terres par l'eau qui les recouvrira. Les incidences économiques mettront en danger l'Egypte, puis la Tunisie et le Qatar. L'Algérie occupe la dernière place. L'Afrique figure, en outre, parmi les régions vulnérables qui seront touchées par des conflits armés causés par les effets des bouleversements climatiques. Encore une fois, l'adage qui dit “les pauvres payent pour la faute des riches” trouvera entièrement son sens si rien n'est fait pour freiner la destruction de la planète. Dix ans après Kyoto, les Nations unies ont organisé, du 3 au 14 décembre courant, une autre conférence internationale sur les changements climatiques à Bali en Indonésie. Tout porte à croire que rien de probant ne sera retenu de cette rencontre, sauf peut-être une prise de conscience plus aiguë des dangers qui guettent la Terre dans un avenir assez proche. D'autant que les premières conséquences du réchauffement climatique sont bien là, ne serait-ce qu'en considérant le nombre de catastrophes naturelles (tempêtes, inondations…) qui a augmenté de 60% en dix ans. L'alarme est donnée
S. H.


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