Ce fut dans un climat de recueillement, d'émotion et de solennité qu'il fut procédé, jeudi dernier, au cimetière M'douha de Tizi Ouzou, au transfert de la dépouille du chahid Zemirli Akli, tombé au champ d'honneur en 1957 au lieu dit Azrou Mezough à Hasnaoua (Commune de Tizi-Ouzou). Une foule nombreuse a assisté à la cérémonie et plusieurs compagnons de lutte ont apporté des témoignages poignants sur le passé révolutionnaire du Chahid Zemirli Akli. Né le 5 juillet 1937 dans le quartier populaire de Zellal, dans la haute ville de Tizi Ouzou, Akli Zemirli, avait fréquenté l'école primaire Jeanmaire, puis le lycée franco-musulman (Mmdersa) d'Alger. Comme les jeunes intellectuels Tizi-Ouzéens de l'époque, à l'image des Haddadou, Nouri, Haouchine, Derdar, Khames, Mekacher, Amena, Azouzi, Imerzzoukène, Hamoutène et autres Baïdi pour ne citer que ceux-là, car la liste était très longue, Akli Zemirli avait grandi à l'école libre, La Chabiba, de Lala-Saïda à Tizi Ouzou puis le fameux groupe scout El Hillal où il s'imprégna des valeurs nationalistes inculquées par son défunt père El-Hadj Amar Akli Khelil (décédé en 2003 dans sa 100e année), ancien membre de l'Udma et candidat élu au 2e collège en 1946 au conseil municipal de Tizi Ouzou en qualité de premier conseiller. Après la grève des étudiants en 1956, le jeune Akli Zemirli renonce à ses brillantes études pour rejoindre les maquis de l'ALN et se sacrifier pour la libération du pays jusqu'en février 1957 où il tombe au champ d'honneur à Hasnaoua dans la périphérie de Tizi Ouzou aux côtés de six autres compagnons morts aussi pour que vive l'Algérie libre et souveraine. M. HAOUCHINE