Le tribunal correctionnel de Tiaret a rendu, avant-hier, son verdict dans l'affaire de rixe tribale à Rahouia. Les peines prononcées vont de six mois avec sursis à dix-huit mois d'emprisonnement ferme et des amendes de 5 000 à 40 000 dinars à l'encontre des quatre personnes arrêtées samedi dernier, pour coups et blessures volontaires avec arme blanche, suite aux altercations intervenues, la veille à Rahouia, entre des membres des deux tribus des Chouala et Boukhetache. À l'issue du procès, le représentant du ministère public avait, après de longues plaidoiries, requis la peine de deux ans de prison ferme assortie d'une amende de 20 millions de centimes pour chacun des accusés. Cependant, la plus lourde peine, 18 mois de prison ferme assortie d'une amende de 40 000 DA, a été prononcée contre le nommé B. B, à charge duquel le juge, en insistant amplement sur la gravité des dommages physiques dont était victime B. A., à qui le médecin avait prescrit une incapacité professionnelle de 60 jours et qui se trouve toujours hospitalisé à l'hôpital de Tiaret, avait noté deux délits dans la même affaire. Un autre accusé, B. M., a écopé, pour les mêmes griefs, une peine de six mois de prison ferme et une amende de 40 000 DA. Quant aux deux autres accusés, ils se sont vus frappés d'une peine de six mois de prison avec sursis et une amende de 5 000 DA chacun. Au demeurant, les altercations n'ont pas repris depuis l'intervention des services de l'ordre. Les services de sécurité, renforcés, n'ont rien laissé au hasard pour opérer par une mobilisation assidue. D'ailleurs, durant la nuit d'avant-hier qui coïncidait avec la veille du marché hebdomadaire, des véhicules de la police ont été vus patrouillant les artères et la périphérie de la ville. Afin de mieux éluder le pire et par mesure de vigilance, le marché hebdomadaire, habituellement tenu le mardi, a été purement annulé. De leur côté, certaines personnes avenantes, de différents âges, sillonnaient le village en appelant au calme et à la lucidité. R. SALEM
