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Le tonneau des Danaïdes
LES DIFFICULTES DU RELOGEMENT SOCIAL À ORAN
Publié dans Liberté le 03 - 08 - 2008

Le dernier recensement établi par la direction de l'urbanisme et de la construction (DUC) est édifiant à plus d'un titre : 54 500 habitations à haut risque ont été enregistrées par ces services tandis que l'OPGI a recensé 1990 habitations menaçant ruine.
Depuis plusieurs années, la wilaya d'Oran vit au rythme des mouvements de protestation et des émeutes qui éclatent à la défaveur de chaque opération de relogement inscrite dans le cadre des différents programmes mis en place par les autorités locales et centrales. La demande qui dépasse de loin l'offre est à l'origine des mouvements spontanés de contestation. Les émeutiers qui sont généralement issus des quartiers déshérités de la ville d'Oran, sont appréhendés et inculpés pour les délits d'attroupement non autorisé, de détérioration de biens d'autrui et destruction de biens publics et d'incendie volontaire. La wilaya d'Oran est insidieusement prise dans le maelström cyclique des saccages générés par des citoyens qui se sentent lésés dans leurs droits au logement.
Le vieux bâti, l'habitat précaire et les bidonvilles apparaissent alors comme des saillies dont il faut se débarrasser au plus vite. Le dernier recensement établi par la direction de l'urbanisme et de la construction (DUC) est édifiant à plus d'un titre : 54 500 habitations à haut risque ont été enregistrées par ces services tandis que l'OPGI a recensé 1 990 habitations menaçant ruine. “Avec un taux de 80% de vieilles bâtisses enregistrées dans la wilaya d'Oran, nous pouvons dire que nous sommes encore loin du programme d'éradication du vieux bâti”, affirme un responsable local sous le sceau de l'anonymat. Un autre recensement élaboré par les différents services en charge du dossier de l'habitat précaire fait ressortir plus de 5 000 habitations menaçant ruine. Considérée comme une action d'urgence, le programme du président de la République prévoyant la restauration de 200 immeubles est loin de faire l'unanimité parmi la population concernée. Doté d'une enveloppe financière de l'ordre de 700 millions de DA, ce programme est perçu comme une goutte d'eau dans un océan d'inégalités en matière de relogement social. “C'est le tonneau des Danaïdes. À mesure que nous réalisons des logements sociaux, nous nous apercevons que nous sommes loin du compte. Le logement social à Oran est un gouffre”, déplore un autre responsable local. Dans ce contexte, le programme de réalisation de 9 000 logements dans le quartier populaire et populeux des Planteurs continue de faire des siennes. Entièrement financé par un fonds spécial de l'ONU, ce projet peine à émerger une bonne fois pour toutes. Accusant un retard de deux années sur le calendrier des attributions, les autorités locales tentent de juguler l'impatience d'une population aux abois.
La première opération de recensement des habitants des Planteurs lancée en 2003 a buté sur des considérations bureaucratiques. Cette situation a fait beaucoup de malheureux mais aussi beaucoup d'heureux qui ont été décemment relogés au grand dam des véritables bénéficiaires. “Des dizaines de personnes étrangères au quartier des Planteurs ont profité de l'aubaine pour figurer sur les listes des attributaires. On ne sait pas par quel tour de passe-passe magique ces personnes ont obtenu des logements sociaux.”
Ce n'est qu'à partir de 2006 que les travaux sont lancés au grand soulagement des habitants. Depuis, ce sont 2 669 familles des Planteurs qui ont été relogées respectivement à Haï el Yasmine et En Nour. Huit sites devant servir d'assiettes de terrain pour la réalisation de 6 000 autres logements sociaux sont inscrits dans l'agenda des responsables locaux. Des avis d'appel d'offres ont été lancés par l'OPGI alors que l'opération de sélection des entreprises se trouve au stade de maturation. “Faute d'assiettes de terrain appropriées et d'un recensement fiable et viable. Le projet des 9 000 logements des Planteurs a connu des impondérables successifs”, reconnaît notre interlocuteur qui ajoute que “le véritable coup d'envoi des travaux n'a été donné qu'en 2005”.
Le premier contingent des 1 000 déplacés des Planteurs a été relogé au mois d'août 2006 suivi de deux autres opérations en 2007 et 2008.
“Nous sommes confrontés à un problème de surnombre et de personnes qui n'ont rien à voir avec le logement social. C'est une invasion que nous essayons de contenir et de contrôler au moyen de plusieurs recensements”, nous indique-t-on par ailleurs. Cet état de fait pénalisant retarde en effet le relogement des familles qui vivent dans la détresse. Cette situation peu enviable est vécue par les responsables comme “une malédiction”, notamment à l'approche des attributions. “Il existera toujours des familles mécontentes qui contesteront le logement attribué. Mais nous sommes obligés de contenter tout le monde”, affirme pour sa part un responsable au niveau de la daïra d'Oran.
Pour corser le tout, pas moins de 11 000 constructions illicites occupées par 40 000 personnes sont recensées dans des bidonvilles qui ceinturent la ville d'Oran d'est en ouest. Concrètement, l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) a attribué, cette année, 1 423 logements et 1 200 autres seront distribués avant la fin de l'année en cours.
Sur les 5 000 logements du programme du président de la République, 800 unités ont été livrées. Les prévisions de l'OPGI portent sur la réalisation de 3 500 logements dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire. À côté de ces extrêmes, un responsable local, qui a requis l'anonymat, estime à plus de 45 000 logements attribués inoccupés dans la wilaya d'Oran.
K. REGUIEG-YASSAAD


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