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Prix élevés et rareté de produits dans les marchés algérois
à l'approche du mois de Ramadhan
Publié dans Liberté le 25 - 08 - 2008

Les clients trouvent les prix exorbitants et les commerçants estiment que durant cette période, les fruits et légumes sont rares.
En ce dimanche de fin du mois d'août, les clients ne se bousculent pas au marché des Trois-Horloges de Bab El-Oued. Les quelques ménagères rencontrées sur les lieux sont en réalité des habitantes du quartier qui préfèrent faire leurs courses tous les jours et qui préparent leurs repas selon la disponibilité des légumes de saison. “Je n'aime pas acheter des légumes et les congeler pour les consommer hors saison. J'habite à quelques mètres du marché, et c'est tous les jours que je sors pour faire mes courses”, affirme une femme rencontrée au marché des Trois-Horloges. Elle reconnaît tout de même qu'en prévision du Ramadhan, elle déroge chaque année à la règle, puisqu'elle achète les légumes entrant dans la composition de la chorba une semaine avant le début du mois sacré. “C'est la seule période de l'année où je change de mode de consommation. J'achète tous les légumes dont j'aurai besoin les premiers jours du Ramadhan, période où les prix connaissent toujours une flambée vertigineuse. Passé la première semaine, les prix baissent et je reprends l'habitude de faire mes courses au quotidien”, a ajouté la même interlocutrice. “Les prix sont chers selon les clients qui estiment que les légumes cette année ne seront pas à la portée de toutes les bourses. Effectivement, les prix affichés sont élevés pour une qualité relativement médiocre. Regardez ces tomates dont le prix est de 60 DA ! Au début de l'été, cette marchandise n'aurait pas trouvé acquéreur pour 15 DA,” s'offusque un père de famille venu faire ses courses lui aussi. La courgette est cédée à 55 DA , les haricots verts à 60 DA et seule la carotte demeure abordable, elle coûte 35 DA. La pomme de terre ne manque pas, pourtant elle demeure relativement chère, elle coûte 40 DA. Les pères et les mères de famille rencontrés au marché de Bab El-Oued ne cachent pas leur inquiétude quant à la chute de leur pouvoir d'achat qui s'érode d'année en année. “Nous ne pouvons plus assurer le strict minimum à nos enfants. Tout devient inabordable et cette année les parents seront saignés à blanc car la fin de l'été connue pour les dépenses de la rentrée scolaire coïncide avec le Ramadhan et l'Aïd El-Fitr. Trop de dépenses en même temps. Je ne sais comment faire”, se plaint un quadragénaire. Un autre client nous invite à le suivre au rayon des viandes, et cette fois aussi les prix affichés connaissent une hausse telle que seuls les magasins pratiquant une relative remise sont envahis par les acheteurs. Le poulet est vendu à 250 DA le kilogramme. “Au début du mois d'août, le poulet coûtait 150 DA le kilogramme. Qu'est-ce qui pourrait justifier une telle hausse subite ?” se demande un client. Toujours au marché de Bab El-Oued, la viande ovine est proposée à 630 DA le kilogramme et la bovine avec os à 750 DA. Même le prix de la sardine a subi les conséquences de l'envolée de la mercuriale : elle est vendue à 150 DA le kilogramme. Le même constat se vérifie au marché Clausel à Alger. Ici aussi les prix ont connu une hausse et sont au même niveau que ceux pratiqués à Bab El-Oued.
Il y a quelques exceptions au marché Clausel, comme le poulet qui coûte cette fois 300 DA le kilogramme au lieu de 250 DA à Bab El-Oued. Les étaliers du marché Clausel estiment que la qualité de leur poulet est de loin supérieure à celle du marché populaire de Bab El-Oued. “Je vends des poulets de chair et non des poules pondeuses comme cela se passe dans les marchés où les viandes blanches semblent coûter moins cher”, explique un vendeur de volaille au marché Clausel. Les marchands de volaille de Bab El- Oued réfutent ces accusations et affirment vendre eux aussi des poulets de chair et non des poules pondeuses.
Ils estiment qu'ils se contentent, contrairement aux commerçants de certains marchés, de petites marges de bénéficiaires. Quant à la hausse des prix des viandes blanches, tous les commerçants de la capitale sont unanimes à l'incomber aux aviculteurs qui prennent leurs congés en été, période non propice pour ce genre d'élevage. “En été, les aviculteurs renoncent à engraisser les poussins durant les grandes chaleurs. Les poussins sont vulnérables en été et ils contractent facilement les maladies ; pour éviter les pertes, les éleveurs préfèrent renoncer à cette activité durant cette saison. Le manque de poulets sur les étals provoque automatiquement la hausse des prix”, explique un marchand de volaille de Bab El- Oued. Les marchands de fruits et légumes des deux marchés reprochent aux clients d'être de mauvais consommateurs. “Le client algérien veut tous les produits à longueur d'année, or cela est impossible. Chaque fruit et chaque légume ont leur saison. Nous sommes à la fin de l'été, période que nous appelons arrière-saison et qui se caractérise par une rareté des produits. C'est la fin de saison pour les fruits et légumes de l'été, et ceux de l'automne ne sont pas encore mûrs. Dans tous les pays du monde, cette période connaît une pénurie de produits ; ailleurs les clients comprennent cette situation, mais pas l'Algérien”, révèle un marchand de fruits à Bab El-Oued. Le même interlocuteur estime que les prix pratiqués reflètent les lois de l'offre et de la demande et que le consommateur doit patienter jusqu'à l'arrivée des fruits et légumes de l'automne et de l'hiver. Il annonce, par ailleurs, l'abondance du raisin en septembre. Cette thèse ne semble pas convaincre les clients qui accusent les commerçants de stocker les fruits et légumes pour les vendre durant le Ramadhan à des prix exorbitants. “J'ai vu à la télévision un reportage sur la production de pommes en Algérie cette année. Selon les producteurs jamais l'Algérie n'a produit autant de pommes, mais point de pommes sur le marché. Les spéculateurs préfèrent stocker la marchandise pour la vendre plus cher durant le Ramadhan”, se plaint un père de famille.
Le Ramadhan battra cette année aussi des records côté hausse des prix, et les commerçants trouveront comme toujours des raisons à cette flambée. La mercuriale continue de monter sans que personne ne puisse situer les responsabilités.
Saïd Ibrahim


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