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Pourquoi le GSPC frappe à l'Est
Il profite de l'incompétence de l'administration à s'y redéployer
Publié dans Liberté le 01 - 09 - 2008

Aujourd'hui, 12 ans après, certains endroits de ces mêmes régions libérées sont de nouveau interdites, dans le sens figuré du terme, aux forces de sécurité qui sont obligées de payer un lourd tribu pour s'y rendre.
Comme toute activité, le terrorisme a sa haute et sa basse saison. Depuis 1993, l'été a toujours était la période la plus productive en crimes. À l'instar de certains commerçants sans vergogne, des échéances importantes comme le mois de Ramadhan, les élections… sont, malheureusement, des opportunités à ne pas rater. Oui, le terrorisme commerce de la mort par excellence a, lui aussi, ses saisons et ses jours de pic.
À l'instar de toute organisation criminelle, dont les chefs sont menacés quelque part dans leurs refuges, les sbires du GSPC sont en train d'offrir les plus vulnérables de “la famille” comme appâts à ceux qui les traquent pour sauver le haut de la pyramide.
Comme toute bête mortellement blessée, vivant ses dernières heures, l'hydre jette tout son poids sur le terrain pour faire le plus de mal autour d'elle, avant d'aller rendre l'âme dans son coin.
Depuis 2003, date de l'annonce de son allégeance à l'Internationale islamiste, le GSPC n'a pas cessé d'entamer une véritable mue pour “se mettre à niveau” du label de sa nouvelle enseigne, Al-Qaïda. Cette transformation dans le mode organisationnel et opératoire du GSPC n'est qu'une manière pour le GSPC, devenu filiale criminelle, d'aligner son fonctionnement à celui de l'entreprise mère Al-Qaïda.
Le “business-plan” d'Al-Qaïda, connu à travers les expériences afghane et irakienne, Droukdel tente de le réaliser en Algérie. Cet acharnement de la nébuleuse est rendu possible à cause de la démobilisation de toute la société paralysée par le passage de la réconciliation nationale d'un moyen pour atteindre la paix à un objectif, voire même une religion.
Toutes ces hypothèses d'analyse de la conjoncture sont connues et avancées par les uns et les autres, chacun selon ses convictions et les données du terrain dont il dispose.
Par contre, ce qui est passé sous silence, c'est le fait que les actes terroristes commis contre les forces de sécurité ont pour terrain des régions qui ont été déjà nettoyées par les forces de sécurité à coups de grands sacrifices. À Jijel, à Skikda à titre d'exemple, pour déloger les ex-MIA et GIA, les forces combinées ont été obligées, en 1996, de procéder carrément par débarquement maritime.
Aujourd'hui, 12 ans après, certains endroits de ces mêmes régions libérées sont de nouveau interdites, dans le sens figuré du terme, aux forces de sécurité qui sont obligées de payer un lourd tribu pour s'y rendre.
Tout cela, alors que ces maquis étaient nettoyés il y a 12 années. Un laps de temps qui correspond à 3 plans quadriennaux de développement. Sous d'autres cieux et en d'autres temps, en 12 années, des pays ont décollé économiquement. L'Espagne, toute proche, est passée l'espace de deux quinquennats (10 ans) d'un pays au même niveau économique et social de l'Algérie à celui d'une économie développée. En Algérie, dans ces régions de l'Algérie profonde, après 12 ans, le vide est toujours là et toutes les institutions sociales et économiques en charge du développement en portent la responsabilité et doivent assumer leur responsabilité morale au moins par respect à ces dizaines de citoyens qui sont tombés dernièrement.
Ainsi, l'enseignement, parmi d'autres, à retenir des événements de cet été très chaud, est que le nettoyage sécuritaire n'a aucun sens, pour ne pas dire est caduc, si les démembrements de l'Etat, donc l'administration, ne prennent pas le relais. La nature a horreur du vide. Le monde rural doit être “investi” par une véritable politique socioéconomique de l'Etat-nation sinon la place sera vite reprise, au pire par la subversion terroriste et, au mieux, par l'archaïsme tribal du Moyen-Âge comme cela vient de se passer, récemment, à Khenchela.
Mourad Kezzar


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