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La nuit appartiendrait-elle aux terroristes?
Publié dans L'Expression le 24 - 06 - 2002

La semaine dernière, c'était Khraïcia, hier Zéralda et demain on ne sait où.
C'était peu avant le déclenchement du 1er Novembre 1954. A l'instar des autres chefs de zones de combat, Mustapha Ben Boulaïd préparait, lui aussi, dans les Aurès, le déclenchement du 1er Novembre 1954. Mais à la différence de ses pairs, il venait souvent à Khraïcia pour y entraîner les premières escouades qui donneront l'assaut aux symboles de la forteresse coloniale. A ces escouades, il apprenait à fabriquer des bombes artisanales et à les manier de sorte que le jour J, le fruit de son apprentissage ne puisse dévier des normes qu'il leur a enseignées.
L'entraînement se déroulait à proximité du village de Khraïcia, aujourd'hui une ville lourdement bétonnée et ployant sous l'exode rural, dans une ferme qui appartenait jadis à la famille Lehdjim dont le fils Kaddour fera partie du groupe qui attaquera l'usine à gaz du Ruisseau à Alger. L'ironie du sort veut, aujourd'hui, que la ferme en question se situe non loin de l'endroit où un groupe islamiste a assassiné, il y a quelques jours, plus de cinq personnes habitant un hameau ignoré du cadastre local. C'est vrai que les temps ont changé et l'Algérie, aux prises avec le terrorisme intégriste depuis plus de 11 ans, continue de subir les mêmes assauts meurtriers alors même que certaines sources se croient obligées de débiter des formules lénifiantes pour rassurer une opinion publique de plus en plus exaspérée par un phénomène qui n'a que trop duré. Il y a deux jours, nous nous sommes rendus sur les lieux du crime, un lieu dit Lemkam, où par une nuit noire durant laquelle même les chiens ont oublié d'aboyer, un père de famille, sa , es enfants ont été décimés par les terroristes presque dans l'anonymat. Pourtant, les armes ne font pas défaut dans le hameau. Alors? Que s'est-il passé? En réalité, rien qui puisse ne pas ressembler à la manière dont est gérée la lutte antiterroriste depuis que l'intégrisme a commencé à sévir dans notre pays. En termes clairs, c'est la manière de conduire la lutte antiterroriste qui est en cause, même si certains quidams croient qu'il suffit de rassurer l'opinion publique par quelques phrases lénifiantes pour la gagner à sa chapelle.
La semaine dernière, c'était Khraïcia, hier Zéralda et demain on ne sait où, les forfaits commis ne sont jamais situés à plus de 200 km d'Alger. Et pour cause ! Alger servant toujours de caisse de résonance aux groupes armés pour accréditer, aux yeux de l'étranger l'idée qu'ils seraient bien plus nombreux. En fait, ce n'est pas leur nombre qui inquiète, mais la manière dont l'Etat - et les services à sa disposition - conduit sa politique antiterroriste pour espérer, un jour, arriver à remettre de l'ordre en Algérie. En attendant, les preuves de cette imparfaite gestion existent. Par exemple, le redéploiement dans les campagnes des forces de sécurité peine à venir à bout de certains groupuscules dont on n'a pas cessé de dire qu'ils ne sont plus qu'une minorité à se déplacer d'une région à l'autre pour faire croire au don d'ubiquité. Depuis plus de dix ans, on sait et le monde entier le sait aussi que Sidi Ali Bounab constitue le lieu privilégié où les groupes terroristes se rendent pour reprendre des forces. Qu'a-t-on fait du côté de l'Etat pour extirper de cette base arrière tout ce qu'elle recèle comme malfaiteurs avant de la transformer en endroit sûr et nullement dantesque pour les gens qui s'y aventurent encore chaque jour? Tout porte à croire en tout cas que la nuit appartient aux terroristes. Jusqu'à quand faudra-t-il attendre pour voir se renverser la tendance afin que, de jour comme de nuit, les citoyens de ce pays puissent voyager librement sans être obligés de se regrouper le matin vers 6h pour franchir des étapes jugées encore dangereuses depuis dix ans?
L'Etat se doit de manifester sa puissance H24 et tous les jours que Dieu fait, car c'est la seule manière de neutraliser ce qui reste d'un terrorisme dont la conjoncture internationale devrait, en principe, favoriser la disparition.


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