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“J'aurais pu décrocher l'or”
Judo : Amar Benyekhlef à Liberté
Publié dans Liberté le 17 - 09 - 2008

Dans cet entretien, le vice-champion olympique Amar Benyekhlef, qui nous a honorés par sa visite à notre rédaction en compagnie de son ami et ex-international, Yacoubi, parle de son exploit au Olympiades de Pékin, de son passé difficile et de ses objectifs futurs. Sans ambages, Benyekhlef révèle qu'il s'attendait à une telle performance après avoir brillé de mille feux lors des derniers tournois nationaux et internationaux.
Liberté : Environ un mois après votre titre de vice-champion olympique et avec du recul, vous attendiez-vous à cette consécration ?
Amar Benyekhlef : Franchement oui. Même le président Meridja avait déclaré avant les jeux qu'il attendait de moi et de Soraya Haddad de monter sur le podium. Aussi, la bonne saison que je venais d'effectuer au sein de mon club, le MCA, était une sorte de baromètre qui m'indiquait que j'étais sur la bonne voie. D'ailleurs, à Pékin, durant la compétition, je me suis senti en super- forme au point de confier à mes camarades que j'allais écraser tout sur mon passage. Les connaisseurs ont également misé sur moi, à l'instar de David Douillet qui avait déclaré, après m'avoir vu à l'œuvre : “L'Algérien sera le champion olympique. Il est fort, doué, et possède les qualités pour triompher.”
Ne pensez-vous pas qu'on a fait preuve d'autosuffisance en glorifiant votre performance (médaille d'argent) alors que, comme vous le dites, vous aviez les capacités d'écraser tout le monde et de remporter la médaille d'or ?
C'est juste. J'aurais pu décrocher l'or car mon adversaire ne m'était pas supérieur puisque ce sont les arbitres qui m'ont pénalisé en défalquant cinq précieux points lesquels auraient pu m'offrir la première place. D'ailleurs, nous avons visionné plusieurs fois la cassette de ce combat et tout le monde s'accorde à dire que je méritais amplement le titre de champion olympique. Le plus important est d'avoir pu offrir à mon pays sa première médaille olympique dans la discipline et la deuxième au continent africain après celle remportée par l'Egyptien Rachouane lors des olympiades de Los Angeles 1984.
Avez-vous pris conscience de la chance qui est la vôtre puisque vous auriez pu ne pas connaître ce bonheur après votre fugue à l'étranger en 2005 ?
(Il observe un moment de silence). Tout à fait. J'aurais pu ne pas vivre ces moments de joie et tout perdre car, effectivement, en 2005, j'avais décidé de fuguer après un tournoi en Europe. Cependant, il faut savoir que c'était mon seul espoir pour pouvoir améliorer ma situation sociale et surtout celle de ma famille qui vit dans des conditions difficiles. Il faut savoir que même avec un diplôme universitaire (IEPS), je ne pouvais subvenir ni à mes besoins encore moins à ceux de ma famille. “Al Ghorba” était, à ce moment-là, la seule issue pour moi.
Pourquoi êtes-vous revenu ?
C'est le mektoub. Ma mère était tombée malade et j'étais obligé de retourner au pays. Il faut dire aussi que les dirigeants du MCA et les responsables de la Sonatrach m'ont demandé de revenir tout en me promettant de faire le nécessaire afin d'améliorer ma situation sociale. Ils s'étaient engagés de continuer à maintenir ma paie mensuelle alors que je me trouvais à l'étranger parce qu'ils croyaient en moi. Même si les hautes instances m'avaient infligé une lourde sanction en me reléguant dans les divisions inférieures, cela ne m'a pas empêché de revenir à mon meilleur niveau et de retrouver l'élite. D'ailleurs, l'occasion m'est offerte pour rendre hommage à la direction de la Sonatrach et du MCA, à sa tête M. Mohamed Djouad.
Avec deux médailles dans la discipline, peut-on dire que le judo algérien se porte bien ?
Absolument. Cependant, nous avons les moyens de faire beaucoup mieux. Il faut que les pouvoirs publics s'impliquent davantage en ouvrant des salles pour vulgariser notre discipline. À mon avis, c'est la solution qui permettra à notre judo d'offrir d'autres titres au pays. Il faudra également soutenir à l'avenir les potentiels champions, car sachez que ma préparation pour ces olympiades n'a pas été parfaite puisqu'elle n'a duré que cinq mois alors qu'une compétition aussi importante exige une prise en charge permanente d'au moins trois ans.
Parlons à présent de l'avenir. Après cette médaille olympique, vous allez certainement viser d'autres titres lors des prochaines compétitions internationales, n'est-ce pas ?
Certainement. J'ai un titre et un statut à défendre. Je sais que j'ai encore une marge de progression très intéressante. Dans quatre ans, j'aurais trente ans et je pense que si les moyens suivent je pourrais me maintenir sur le podium. On a bien vu, cette fois à Pékin, des judokas dont l'âge dépasse la trentaine remporter des médailles. C'est dire que le meilleur est à venir, si bien sûr, les pouvoirs publics mettent les moyens nécessaires nous permettant de réaliser d'autres performances.
Une dernière question, les récompenses qui vous ont été décernées sont-elles à la hauteur de votre performance ?
Oui. J'ai été récompensé comme si j'avais décroché le titre olympique. D'ailleurs, je profite de cette occasion pour remercier le ministre de l'Habitat, le ministre de la Solidarité, Djamel Ould-Abbès, le ministre de la Jeunesse et des Sports, le président de la FAJ, le maire de Bourouba, le président du COA, SOVAC, et bien sûr, la Sonatrach et le MCA. Je profite également de l'occasion pour féliciter mon ami Azzoune Hassen dont le foyer a été égayé par un nouveau-né prénommé Réda.
N. A.


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