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Les liens entre la logique rentière et la sphère informelle ou la problématique de la dérégulation (III)
Publié dans La Nouvelle République le 17 - 04 - 2011

Un grand nombre d'intermédiaires entre le producteur et le consommateur (agriculture et industries tant pour la production locale que pour les importations) prend des marges non proportionnelles aux services rendus, ce qui fait que le contrôle sur le détaillant ne s'attaque pas à l'essentiel.
Un grand nombre d'intermédiaires entre le producteur et le consommateur (agriculture et industries tant pour la production locale que pour les importations) prend des marges non proportionnelles aux services rendus, ce qui fait que le contrôle sur le détaillant ne s'attaque pas à l'essentiel. Or, la sphère informelle contrôle quatre segments clés : ceux des fruits et légumes, de la viande, du poisson pour les marchandises locales et pour l'importation, du textile et chaussures. Avec la détérioration du pouvoir d'achat de la majorité, car il s'agit d'analyser les liens entre l'accumulation, la structuration du modèle de consommation et la répartition des revenus par couches sociales, l'enquête de septembre 2007 du CNAEP montre que 70 % des revenus vont aux besoins essentiels. Mais, avec l'inflation qui est de retour depuis la fin de 2006, selon nos enquêtes par échantillonnage, 80 % du revenu moyen des ménages s'adressent à cette sphère donc la renforçant. L'inflation étant par définition source de concentration de revenus au profit des revenus variables, si l'on maintient ce mode de gestion, le risque entre 2011 et 2014, avec les dépenses improductives, est une concentration au profit d'une minorité rentière existant un lien dialectique entre la logique rentière et l'extension de la sphère informelle produit de la bureaucratie et des dysfonctionnements des appareils de l'Etat. 5 - Cinquièmement, poser les liens entre la sphère informelle et la gouvernance La construction d'un Etat de droit est inséparable de l'instauration d'une véritable économie productive reposant sur l'entreprise créatrice de richesses et ce, afin de pouvoir favoriser une saine concurrence et attirer les flux d'investissement nécessaires pour une croissance durable. Il ne suffit pas de crier sur les toits que cette sphère ne paye pas les impôts. Il faut expliquer les raisons de son existence et de son extension et surtout les actions à mener pour son intégration dans la mesure où la sphère informelle n'est pas le produit historique du hasard, mais trouve son essence dans les dysfonctionnements de l'Etat et ce, à travers toutes les sphères, car n'étant que la résultante du poids de la bureaucratie et du trop d'Etat au sein d'une économie et du blocage des réformes. Aussi, les obstacles ou la rapidité de la construction d'un Etat de droit et d'une véritable économie de marché concurrentielle font que cette sphère diminue ou s'étend. Cela pose d'ailleurs la problématique de la construction de l'Etat et ses nouvelles missions en économie de marché. C'est faute d'une compréhension l'insérant dans le cadre de la dynamique sociale et historique que certains reposent leurs actions sur des mesures seulement pénales, taxée de tous les maux, paradoxalement par ceux-là mêmes qui permettent son extension en freinant les réformes. Cela ne concerne pas uniquement les catégories économiques mais d'autres segments difficilement quantifiables. Ainsi, la rumeur est le système d'information informel par excellence, accentué en Algérie par la tradition de la voie orale, rumeur qui peut être destructrice, mais n'étant que la traduction de la faiblesse de la démocratisation du système économique et politique, donnant d'ailleurs du pouvoir à ceux qui contrôlent l'information. L'utilisation de divers actes administratifs de l'Etat à des prix administrés du fait des relations de clientèles transite également par ce marché grâce au poids de la bureaucratie qui trouve sa puissance par l'extension de cette sphère informelle. Cela pose d'ailleurs la problématique des subventions qui ne profitent pas toujours aux plus défavorisées, parce que généralisables à toutes les couches, rendant opaques la gestion de certaines entreprises publiques et nécessitant à l'avenir que ces subventions soient prises en charge non plus par les entreprises mais budgétisées au niveau du Parlement pour plus de transparence. Toute analyse objective de la sphère informelle et de l'inflation, la facilité de certains responsables étant d'imputer cela à l'inflation importée. Alors pourquoi, au moment où le taux d'inflation mondial tendant vers zéro, n'y a t-il pas une répercussion de cette baisse qui doit partir d'une analyse globale, des mécanismes de régulation internes largement influencés par la régulation de l'économie mondiale, l'économie algérienne étant une économie totalement rentière exportant 98 % en hydrocarbures brut et semi-bruts et important 75 % de ses besoins . Les méthodologies de calculs valables dans une économie structurée, comme j'ai eu à le démonter depuis des années, donnent des résultats biaisés, d'où les taux officiels de l'inflation du chômage (moins de 10 % en 2010 alors que certains organismes indépendants donnent plus de 20 % dont plus de 30 % touchant les jeunes et surtout les femmes et d'une baisse du taux d'inflation qui serait passée de 5,7 % en 2008 à 4 % en 2010 alors que les études sérieuses sur la région Mena donnent pour l'Algérie un taux supérieur à 10 %), des données fictives déconnectées de la réalité de la société algérienne. En bref, la corruption s'est socialisée, certaines subventions favorisent les trafics au niveau des frontières, la dominance de la sphère informelle contrôle plus de 70 % des segments de produits de première nécessité, ce qui donne des situations soit de monopole ou d'oligopoles au niveau de cette espère informelle avec des liens entre certaines sphères du pouvoir (relation dialectique entre la sphère informelle et la logique rentière) qui n'ont pas intérêt à l'instauration d'une économie productive, ce qui explique que des mesures bureaucratiques sont inopérantes renvoyant à l'incohérence de la politique socio-économique et au mode de gouvernance qu'il s'agit impérativement de rénover. (Suite et fin) Abderrahmane Mebtoul

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