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Objectifs : investissements et développement
Publié dans La Nouvelle République le 30 - 04 - 2011

Saisissant l'opportunité de la célébration de la journée mondiale santé sécurité, Vincent le Gouïc, le directeur général de la société mixte a, en provoquant une conférence de presse, non seulement voulu marquer l'événement mais aussi préciser les contours de ce que devrait être ArcelorMittal Annaba les prochaines années.
Il s'agissait d'une certaine manière de faire le bilan de ce que furent les 10 dernières années en termes de gestion technique, administrative et financière du patrimoine de cette société. Avec un capital social à 30% algérien et à 70% franco-indien, il est composé du complexe sidérurgique intégré El Hadjar d'une capacité de production de 1,8 million tonnes/an de produits sidérurgiques et de 2 mines de fer de 3 millions tonnes/an pour une réserve minière de 86 millions de tonnes. Comme il dispose de ses propres installations maritimes reliées au réseau ferroviaire pour le transport des matières premières et les expéditions des produits finis, d'un réseau commercial riche de 9 points de vente à travers le pays et de deux carrières de granulats et castine. Un patrimoine assez important qui comptabilise quelque 6000 salariés dont ceux des filiales Tuberie sans soudure Annaba et des deux mines de fer de Boukhadra et Ouenza à Tébessa. Toutes ces données et bien d'autres ont été reprises par Vincent le Gouïc. Jeudi, au siège de sa direction générale, l'on était loin du 1er responsable d'ArcelorMittal Annaba nostalgique, amer, braqué et sur le qui-vive, le tout imposé par les perturbations socioprofessionnelles auxquelles il a été confronté depuis son arrivée. Par aussi des objectifs annuels de production non atteints, des incidents techniques sur les installations de production et des difficultés financières récurrentes que vivait sa société. Lors de la conférence de presse, le représentant permanent en Algérie du groupe ArcelorMittal, le numéro 1 mondial de la sidérurgie, a paru plein de verve, visage et verbe haut, retrouvant toute sa fougue pour exprimer sa conviction d'un avenir prospère pour la production sidérurgique dans le pays. C'est du reste ce qu'il a confirmé lorsqu'il affirme à propos du développement durable : «nous guidons l'évolution de la sidérurgie de façon à assurer le meilleur avenir possible à notre industrie et aux générations futures. Notre engagement pour le monde qui nous entoure va bien au-delà de la seule performance financière, il s'étend aux populations des pays où nous investissons, aux communautés que nous soutenons et plus globalement au monde dans lequel nous exerçons nos activités. Cette vision à long terme est au cœur de la philosophie de notre développement». Avec les investissements, le développement de la société représente le deuxième objectif que cible ArcelorMittal Annaba pour peu que sa lettre d'intention et son plan d'investissement reçoivent l'aval du ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements. Déposé le mois de mars 2011, le dossier n'a toujours pas entraîné de réaction du côté des responsables algériens. D'autant que dans sa lettre d'intention, le partenaire franco-indien donne des garanties de réussite du partenariat. Ce que pourrait expliquer cette autre affirmation : «Nous nous projetons dans l'avenir pour imaginer la sidérurgie de demain. Parce que la qualité de nos produits dépend aussi de celle de nos collaborateurs, notre ambition est d'attirer et de développer les meilleurs talents, afin que nos clients bénéficient des meilleures solutions». L'autre message enregistré lors de cette conférence de presse animée par Vincent le Gouïc porte sur la certitude du succès auquel aboutira la création de la filière de réduction directe de transformation de minerai et du gaz naturel en fer éponge. Tout est pratiquement prêt. Il ne reste que l'aval de la partie algérienne pour l'établissement de l'acte de naissance de cette unité. Elle permettra à ArcelorMittal Annaba d'enrichir sa production d'acier de 1,7 million de tonnes/an en fer éponge. Son directeur général a apporté un éclairage sur ce nouveau bassin de production industrielle générateur de 700 postes de travail directs et autant si ce n'est plus en amont et en aval de l'activité réduction directe. Il a précisé que cette nouvelle unité implantée au complexe sidérurgique El Hadjar constitue un cas à part au sein des activités sidérurgique. Vincent le Gouïc s'est dit confiant quant à la concrétisation de ce projet et des suites à accorder au dossier portant lettre d'intention du groupe et plan d'investissements déposé au ministère de l'Industrie. «Il est totalement faux de parler de renégocier le contrat de partenariat. Notre lettre d'intention a pour objectif de consolider les acquis enregistrés et ceux en mesure d'être réalisés après la mise en route du plan d'investissements. Notre esprit d'entreprise nous a portés au premier plan de l'industrie sidérurgique. A présent, nous allons au-delà de ce que le monde attend de l'acier», a-t-il souligné. Apparemment, cette dernière démarche est déjà entamée. En effet, outre la production de l'acier et du fer éponge par la réduction directe du minerai, ArcelorMittal est également à l'origine d'une autre innovation. Elle consiste en la production dans ses Ateliers de fabrication mécanique (AMM) de galets pour ponts roulants. Les mêmes ateliers gérés et animés par des cadres et travailleurs algériens ont fabriqué le réducteur du HF2 de l'ébauche jusqu'au produit fini. Cette performance des AMM ArcelorMittal Annaba n'est pas passée inaperçue dans les autres filiales du groupe à travers le monde. A l'image de celle de Fos sur Mer à Marseille qui a passé une commande pour être fourni en ce type de galets. C'est aussi le potentiel de production existant au niveau de l'unité Tuberie sans soudure. Avec ses 400 salariés, elle ne dispose malheureusement pas de plan de charge depuis plus d'une année. Les engagements du ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements à débloquer la situation reste toujours du domaine des promesses sans lendemain. Trois années après l'incident généré par l'utilisation des tubes hors normes produits par ArcelorMittal sur le gazoduc Sonatrach, la TSS Annaba qui a fait sa repentance est toujours portée sur la ligne rouge des fournisseurs. Pourtant, la qualité de son produit a été certifiée ISO 9001. L'autre atout dont aurait pu bénéficier la TSS pour imposer son produit labélisé est la préférence nationale. Le dernier scandale lié à la corruption de plusieurs cadres au plus haut niveau de la gestion de Sonatrach expliquerait pourquoi les 400 travailleurs de cette Tuberie, l'unique en Algérie, sont maintenus au chômage technique. Il faut croire que cette corruption perdure toujours. Sinon comment expliquer le fait que plusieurs mois après son engagement, le ministre de l'Industrie n'ait pas réussi à imposer à Sonatrach et Sonelgaz (entreprises publiques) et uniques clients de la TSS d'acquérir des tubes produits en Algérie par des Algériens. «L'incident du gazoduc nous a coûté 8 millions de dollars. C'est pourquoi nous sommes fiers de dire aujourd'hui que la certification ISO 9001 de notre produit atteste de notre engagement en matière de qualité», explique M. Vincent le Gouïc. A la question de connaître le niveau de difficultés financières de sa société, la situation de cessation de paiement et les possibilités de faillite auxquelles fait face son entreprise, le directeur général ArcelorMittal a estimé que ces risques sont le propre du monde des entreprises. «Effectivement, nous sommes confrontés à des difficultés financières. C'est pourquoi, nous entamons tous les trois mois une procédure de demande de remboursement du précompte TVA», dira-t-il sans autre détail. Comme de juste, le thème de la santé et la sécurité dans le milieu du travail a été abordé. Tout en précisant que cet aspect a enregistré d'importantes améliorations, le 1er responsable ArcelorMittal Annaba a estimé qu'il y a un réel besoin d'un meilleur suivi dans la discipline pour le respect des consignes de sécurité. «Le bilan 2010 en matière de sécurité révèle un progrès significatif dans l'évolution du taux de fréquence des accidents avec arrêt qui a atteint 2,24 contre 3,98 en 2009. Cependant, nous ne pouvons pas être satisfaits de nos résultats en 2010, car nous avons eu quelques accidents dont un mortel. Tant que ces accidents se produisent, nous ne pouvons que considérer que nos efforts restent insuffisants», a-t-il souligné. Indiquant que sa société ne bénéficie plus des avantages comme un abattement sur la redevance énergétique, eau et autres exonération d'impôts et taxes fiscales, Vincent le Gouïc a affirmé avoir de bonnes relations de travail avec ses associés et partenaires et le syndicat de l'entreprise notamment représenté par son secrétaire général Smaïl Kouadria avec lequel, a-t-il précisé, le dialogue est permanent pour l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des travailleurs. A. Djabali

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