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Pourquoi je ne participerai pas aux débats organisés sur la société civile par le CNES
Publié dans La Nouvelle République le 22 - 05 - 2011

L'entrave principale au développement en Algérie trouve son explication en une gouvernance mitigée, provenant de l'entropie impliquant la refonte de l'Etat, largement influencée dans ses nouvelles missions par l'internationalisation de l'économie.
6.- Sixième axe, quelle est la future politique budgétaire et donc de la dépense publique et ne s'agit-il pas de réorienter toute la politique socioéconomique ? C'est que le projet de la LFC pour 2011 prévoit un déficit de 4.693 milliards DA (mds DA), soit un ratio par rapport au PIB de 33,9%, contre 3.355 mds DA dans la loi de finances initiale. La loi de finances 2011 tablait sur un déficit budgétaire de 3.355 mds DA, soit 28% du PIB. Le creusement du déficit, projeté pour 2011, survient sous l'effet de la dépense de fonctionnement qui s'accroît de 857 mds DA et sous celui de la dépense d'équipement qui s'accroît de 797 mds DA pour faire face à un programme additionnel de logements sociaux et ruraux et au renforcement de l'action économique de l'Etat, selon le projet. Ne risque-t-on pas à cette allure d'aller vers une inflation vertigineuse que l'on comprime artificiellement par des subventions mal ciblées, rendant nécessaire l'élévation des taux d'intérêt pour éviter la faillite bancaire et par conséquent l'épuisement du fonds de régulation entre 2013/2014 ? Car en cas de repli du cours du pétrole, cela serait dramatique dans la mesure où, selon le projet de LFC 2011, les équilibres budgétaires seront tendus en 2011. Au regard du déficit du Trésor, la résorption nécessiterait un prix du baril de pétrole à plus de 135 dollars sous réserve d'une stabilisation du cours du dollar. 7.- Septième axe -Quelle sera la politique financière du pays, de la réforme bancaire lieu de distribution de la rente, de la gestion des réserves de change et leurs placements : où, comment et combien a-t-on placé à l'étranger et quel sera leur rendement tenant compte du taux d'inflation et des taux d'intérêt directeur ? 8.- Huitième axe, l'impact des dernières mesures de suppression des crédits à la consommation et du passage du Remdoc au Crédoc, la traçabilité existant déjà au niveau du Remdoc, notamment sur les PMI/PME constituant la majorité du tissu économique productif sur la valeur, et non le volume des importations, en référence à l'évaluation de la dépense publique en comparaison aux normes de gestion internationales pour calculer les surcoûts. 9.- Neuvième axe, l'impact des nouvelles dispositions 70% minimum national 30% pour le commerce et pour les autres secteurs 51% national minimum et 49% pour les étrangers ? Pourquoi cette généralisation à travers des lois. L'intelligence ne suppose t- elle pas des actions ciblées, la notion de secteur stratégique ou pas étant historiquement datée, les expériences montrant que ce qui est stratégique aujourd'hui peut ne pas l'être demain, ce qui est non stratégique peut le devenir, au vu des mutations tant internes que mondiales ? 10- Dixième axe, se poser la question centrale du blocage actuel qui est d'ordre systémique, donc politique, avec la faiblesse d'un Etat de droit et de véritables contrepoids politiques, les partis actuels suscitant une méfiance généralisée de la population algérienne, incapables de mobiliser et surtout de susciter une adhésion qui influent négativement sur l'économie, favorisant une corruption socialisée. Cela pose la problématique de l'approfondissement de la réforme globale renvoyant à la refonte de l'Etat sur des bases démocratiques devant faire jouer à l'Etat régulateur le rôle stratégique qui est le sien au sein d'une économie de plus en plus globalisée, pour le passage d'une économie fondamentalement rentière à une économie productive. En résumé, l'entrave principale au développement en Algérie trouve son explication en une gouvernance mitigée, provenant de l'entropie impliquant la refonte de l'Etat, largement influencée dans ses nouvelles missions par l'internationalisation de l'économie. En fait, la solution durable passe par une gouvernance renouvelée et la valorisation du savoir, pilier du développent du XXIe siècle. Et pour ce dernier facteur stratégique, comment ne pas rappeler la récente enquête, inquiétante, de l'importante revue américaine Foreign Policy de 2010, classant l'Algérie parmi les plus vulnérables au monde avec une note de 8,6 sur 10 pour la disparition et la dispersion de l'élite, l'une des notes les plus mauvaises du monde, et de conclure : « Les très bas salaires et l'environnement politique défavorable hypothèquent l'avenir de l'Algérie qui risque de se retrouver sans son intelligentsia pour cons-truire son avenir ». Face à cette situation, il est urgent d'entreprendre des actions politiques concrètes loin du replâtrage comme l'ouverterture des médias lourds, allant vers des réformes politiques en profondeur et de convoquer les états généraux de l'économie pour tracer la future politique économique et sociale de l'Algérie 2011/2020 et préparer l'après-hydrocarbures, 16/25 ans étant demain. Seul le dialogue permanent et la concertation permettront d'aborder avec un planning opérationnel de réalisation daté réaliste, lucidement et sans passion, les problèmes stratégiques déterminants qui engagent l'avenir du pays. En fait cela implique une vision stratégique conciliant les réformes socioéconomiques, l'Etat de droit et la démocratie solidaires. Aussi, il me semble impératif de réfléchir aux voies et moyens nécessaires pour contrôler et réduire cette entropie à un niveau acceptable afin de réaliser cette transition stratégique d'une économie de rente à une économie hors hydrocarbures supposant un profond réaménagement au niveau des structures du pouvoir. Dr Abderrahmane Mebtoul (Suite et fin)

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