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Quelle stratégie pour les placements algériens à l'étranger ?
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 09 - 2011

Face à cette situation, ne risque-t-il pas d' y avoir une dépréciation des bons du Trésor?
Justement, concernant les bons du Trésor, face à cette situation, la Fed américaine pourrait envisager d'accroître sa capacité d'échange de bons du Trésor contre des produits obligataires dépréciés et ce, afin de trouver les fonds nécessaires pour continuer de nettoyer le bilan des établissements financiers des actifs « toxiques ». Néanmoins, le risque est que plus la Fed engrange des positions de moindre qualité, plus l'avantage des T-Bonds - en termes de sécurité - se réduit par rapport aux emprunts émis par des entreprises disposant d'un bon matelas de cash et de revenus récurrents. Ainsi, les investisseurs qui cherchent refuge dans les bons du Trésor US pour se prémunir des risques, ne feront qu'accélérer le transfert du bilan des banques du secteur privé vers celui du prêteur en dernier ressort, avec l'accélération du déficit budgétaire. Ce qui se répercutera sur le dollar dans la mesure où la création monétaire ex-nihilo et la baisse de la qualité de la devise se traduit par une baisse simultanée de la rémunération, les placements dans les bons du Trésor US s'apparentant à épargner plus pour gagner moins. Dès lors, du fait du manque de confiance, l'on pourrait assister à une chute du dollar américain, ce qui entraînerait une vente massive des bons du Trésor US. Quant à la part chinoise, elle représente environ 45 % de la dette totale externe des Etats-Unis, étant concentrés surtout au niveau de la Banque centrale de Chine. Courant 2010, sur 2 450 milliards de dollars de réserves de change chinois, une grande partie est libellée en dollars. A fin août 2010, la Chine détenait un total de 868,4 milliards de dollars de bons du Trésor américains, selon des chiffres officiels américains, et 1 000 milliards de dollars courant 2011, selon d'autres sources. Ce que Pékin redoute par-dessus tout, c'est une véritable explosion de la dette américaine, laquelle aurait pour conséquence un affaiblissement accru du dollar, entraînant de facto une dévalorisation des bons du Trésor détenus par la Chine. Et la note négative en juillet 2011 du Standard and Poor's semble ainsi alerter la Chine sur l'incapacité des politiques américains à endiguer la situation, contexte de nature à impacter grandement la valeur des investissements chinois en dollars. Pourtant, malgré certaines déclarations contre l'hégémonie du dollar, la Chine continue à être un gros acheteur de bons du Trésor. Ainsi, la crise a rendu de facto l'économie américaine encore plus dépendante de la Chine des Etats-Unis et la Chine plus dépendante des USA car toute contraction de la demande affecte les exportations chinoises. Mais est-ce que cette situation pourra continuer à l'avenir ? Tout dépendra de l'attitude de la Chine, premier créancier des Etats-Unis et tout le problème est le suivant : les Chinois continueront-ils à acheter des bons du Trésor des Etats-Unis ? Qu'en sera t-il si la dépréciation du dollar devait continuer dans le temps et l'achat récent des droits de tirages spéciaux (DTS) émis par le FMI par la Chine mais également par l'Inde, n'inaugure-t- elle pas un changement de la politique monétaire et une refonte du système monétaire international? Quelles incidences a cet endettement sur l'économie algérienne ? Il convient de préciser que souvent l'on ne différencie pas exactement entre le déficit budgétaire (flux) de la dette publique (stock), le déficit budgétaire étant la situation dans laquelle les recettes du budget de l'Etat sont inférieures aux dépenses, donnant un solde négatif et pour financer son déficit, l'Etat est obligé d'emprunter. Ces deux données, bien que différentes, sont liées : le flux du déficit budgétaire vient alimenter l'encours de la dette, qui en retour agit sur le niveau de déficit par l'augmentation des intérêts versés, qui sont une charge (dépense) budgétaire, la succession des déficits favorisant l'apparition de nouveaux déficits. En effet, le gonflement de la dette provoque un effet « boule de neige », selon un processus auto-entretenu, la charge d'intérêt qu'elle produit conduisant à augmenter le déficit et donc à accroître encore l'endettement de l'Etat et la charge des intérêts. Pour le cas Algérie, cette crise a des incidences stratégiques, car toute contraction de l'économie mondiale signifierait moins d'exportations d'hydrocarbures comme en 2008/2009 où les recettes ont chuté de 45%. Pour notre cas , le gouvernement a épongé la dette extérieure, la dette intérieure, pratiqué des assainissements répétés des entreprises dont plus de 80% sont revenues à la case départ avec des versements de salaires sans contrepartie productive pour une paix sociale fictive , fait de la rente des hydrocarbures et non du travail et de l'intelligence sans s'attaquer à l'essence du mal qui ronge le corps social faute de vision et de management stratégique. Ayant eu à diriger un audit sur les salaires pour les pouvoirs publics entre 2007/2008, j'avais mis en garde le gouvernement algérien sur le fait qu'il n'existe pas de politique salariale mais des distributions de rente pénalisant les créateurs véritables de richesses dans le cadre concurrentiel mondial, pouvant conduire le pays à une dérive dangereuse car antinomique du développement, les salaires représentant moins de 20% du produit intérieur brut contre une moyenne mondiale dépassant les 50%. L'Algérie exporte 98% en hydrocarbures et importe 75% des besoins des entreprises et des ménages, étant presque en syndrome hollandais. Rappelons que le déficit budgétaire uniquement pour l'année 2011 dépasse 62 milliards de dollars, soit plus de 33% du PIB et plus de 60% hors hydrocarbures, également les effets de la crise de 1986 avec les ondes de choc en 1994 (cessation de paiement), la chute de près de moitié (45%) des recettes en devises entre 2008/2009. L'économie algérienne est mono-exportatrice dont le prix des hydrocarbures est dépendant de l'extérieur, d'où l'importance de prévisions avec une cohérence et visibilité dans la politique socio-économique et d'une bonne gouvernance évitant de naviguer à vue, espérant que l'orage passera car il y va de la sécurité nationale. Ces débats ouverts doivent poser l'opérationnalité et non des discours creux, d'une transition d'une économie de rente à une économie hors hydrocarbures fondée sur l'innovation continue dans un cadre concurrentiel mondial, supposant de briser les liens entre la logique rentière et la logique de la sphère informelle contrôlant 40% de la masse monétaire en circulation et plus de 65% des segments de biens première nécessité, existant des liens dialectiques entre la logique rentière et celle de la sphère informelle dans un cadre de monopole. Cela renvoie à la réhabilitation du savoir et de l'entreprise donc de profonds réaménagements du pouvoir politique. (A suivre)

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