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Polyvalente jusqu'au bout des ongles
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 09 - 2011

Du bout de ses onze ans, Célia peut encore se permettre d'avoir le plus beau sourire au monde, se permettre de regarder le ciel et de se dire qu'elle peut toucher la lune, être une petite miss enjouée, de jouer au violon au milieu d'une assemblée improbable et de faire plein de petits tatouages au stylo sur ses bras si frêles.
Célia Ould Mohand est de ces étranges créatures venues de lointaines planètes célestes qui ne produisent que des êtres extraordinaires dotés de talents polymorphes comme des miracles offerts par la vie qui ne se révèle pas aussi rose que cela. Au détour d'une place pavée depuis longtemps, à quelques centaines de mètres d'altitude, elle était là, altière, le violon bien en main, jouant, au milieu de jeunes enfants éblouis par sa grâce, quelques pièces classiques. Le violon chantait à sa place des mélodies nostalgiques en plein milieu de cette aire magique qu'a été Taourirt-Amokrane près de Larbâa Nath-Irathen lors des journées culturelles Raconte-Arts organisées du 9 au 16 juillet dernier. Au premier abord, la jeune fille est déjà d'une modestie hors pair. Elle accepte de bonne grâce l'interview. Longiligne, coquette juste ce qu'il faut, elle évolue dans le village comme un poisson dans l'eau et n'est pas du tout intimidée par les regards curieux et les questions indiscrètes qui fusent pour la comprendre. C'est un OVNI de douceur dans un monde de brutes. Elle est entourée de l'amour des siens, une mère incarnant la douceur et la sérénité et un père aimant, enjoué et qui encourage au maximum ses enfants à faire plus et mieux. Car il faut dire que Célia, la belle princesse à la peau d'albâtre, est issue d'une fratrie d'artistes. Le grand frère Ilyas est un virtuose de la flûte à bec, il fait du théâtre avec elle, pratique le dessin, et il arrive que les deux se retrouvent ensemble sur la scène du théâtre avec souvent le cousin Mouloud Ali Belkacem. Quant au benjamin de la famille, Tahar, en dehors du fait qu'il ne s'ennuie jamais quand il est seul, il ne dédaigne pas aussi le théâtre. Dans toute cette alchimie poétique, il sera facile d'imaginer entre frères et sœurs et cousins et cousines qui habitent la même maisonnée les bœufs terribles qui fusent dans les lieux. Voilà une famille sans nul doute bénie de Dieu, vivant à Oran depuis 1965. Le père Chabane est styliste et a des doigts en or qui créent d'une autre manière. La maman, elle, s'occupe de tout ce beau monde. La petite Célia, née un 25 février 2000, elle fait du chant, du violon, du théâtre et joue même dans le film de Gianni Amélio «Le premier homme», produit par Laïth-Média. Elle y incarne la jeune amie d'Albert Camus et sera aussi distribuée dans «Zabana» de Saïd Ould-Khelifa, un film produit aussi par Laïth-Média et dans lequel elle est la fille du garde forestier. La pub, Célia ne dédaigne pas, elle sera l'héroïne d'une publicité de l'Onat incarnant les belles valeurs algériennes qui passera durant le mois de ramadhan. Et puis la musicienne polymorphe sera une petite Miss Oran en 2007. Il faut dire que cette fille surnaturelle par son talent a très tôt intégrée l'association culturelle Numidia d'Oran où elle pratique le théâtre et la musique kabyle. Notre jeune amie pratique aussi de l'andalou et du hawzi au sein de l'association culturelle Nahda, ce qui lui laisse aussi un peu de temps pour faire ses classes au conservatoire Ahmed Wahby d'El Bahia pour une cinquième année solfège et une troisième année instrument, le violon, son instrument de prédilection, sans oublier ses résultats spectaculaires au niveau scolaire : elle frise le 19 de moyenne les doigts dans le nez. Effarante créature qui, de par sa modestie naturelle, laisse pantois. Au point où elle fait des duos avec Nouara, Karim Branis et Djaâfer Sahouane pour son troisième album avec au passage une participation à un festival de hawzi à Blida ces dernières semaines et à un hommage au grand auteur compositeur Kamel Hamadi. Le théâtre la rattrape souvent. C'est ainsi qu'elle joue dans pas moins de quatre pièces jouées par des enfants pour un public adulte. Elle fait trois numéros de «Lamer Oufigh» et dans l'une des pièces un hommage est rendu à Abdellah Hemane qui a écrit huit livres en amazigh et dans une autre un hommage est rendu à Matoub Lounes. Elle rend hommage aussi à ce mentor artiste des beaux-arts d'Oran qu'est son maître de théâtre Kamel Bouarab. Tout ce tourbillon d'activités laisse le temps à Célia de produire quelques beaux poèmes ; elle écrit un texte pour Raconte-Art et se permet au passage de déclencher quelques vocations. Son dernier passage à Taourit-Amokrane a augmenté notablement les demandes d'achat de violons par les enfants… La réponse des parents, une autre fois. Pour l'instant, nous n'avons pas boudé le plaisir de rencontrer les parents et les enfants de cette famille hors du commun avec un modeste portrait de cette fée des notes qu'est pour longtemps la jolie Célia Ould-Mohand. Que son chemin soit long et parsemé de lucioles…

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