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Abdelkader Djeghloul ou le pédagogue-né
Publié dans La Nouvelle République le 17 - 12 - 2011

Etant donné son envergure d'historien, anthropologue, sociologue, philosophe, hommes de lettres versé dans la littérature de tous les temps, Abdelkader Djeghloul méritait pleinement ce colloque qui lui a été consacré en guise d'hommage.
Avoir accès aux discours de tous les intervenants à ce colloque, c'est aller à la redécouverte de l'homme que vous avez connu, de son vivant, en qualité d'écrivain, de professeur, de conférencier, de journaliste émérite. «J'ai eu la chance inouïe de trouver, dans une page de journal abandonnée quelque part un texte qui parlait de l'intelligentsia et qui portait la signature de Djeghloul. Il avait été écrit avec les mêmes qualités qui lui était propres : rigueur dans le style, brièveté et précision dans une langue simple et de haute tenue. Un intellectuel au vrai sens du terme Il l'est à tous égards pour son esprit inventif et son franc-parler. Lorsqu'on parcourt quelques-unes de ses productions, on se rend compte qu'il a toujours privilégié l'organisation ternaire du texte, à la manière d'Aristote, père du syllogisme ou de tous les scientifiques attachés au raisonnement dialectique : thèse, antithèse, synthèse. Nous avons pu relever cette méthodologie à travers les trois études sur Ibn Khaldoun, fruit d'un travail de recherche laborieux et portant sa signature. Contrairement aux autres hommes de plume, Djeghloul fait des études écrites personnalisées. Ce qui donne aux lecteurs le plaisir de lire des textes originaux n'ayant aucune ressemblance par le contenu et le contenant avec d'autres productions traitant du même thème, mais émanant d'autres plumes. On peut comparer Djeghloul à Kateb Yacine qu'il aimait tant, pour sa créativité propre aux génies de l'écriture et aux artisans de langage. Là-dessus, ses titres évoquent l'idée d'écrire ce qui n'a jamais existé auparavant : Lettres pour l'Algérie, D'El Djazaïr à El Djazaïr, Nouvelles lettres pour l'Algérie, Huit études sur l'Algérie. En collaboration avec une autre sommité de la culture algérienne, Mostefa Lacheraf, il a écrit Histoire, culture et société, un ouvrage portant sur trois domaines complémentaires et où le chiffre 3 revient comme le symbole dont il avait seul le secret. Mostefa Lacheraf a écrit dans les années cinquante un livre assez copieux : L'Algérie, histoire et société. Mais ce qui a le plus attiré notre attention, c'est le livre qu'il a consacré à Tahar Djaout pour qui, à la manière de Mohamed Dib, il devait avoir beaucoup d'admiration, en tant que jeune écrivain qu'on a assassiné mais dont les œuvres témoigneront pour des millénaires de ses qualités rares, celles d'un véritable génie. Ce que dit Djeghloul à son sujet en dit long : «Tahar Djaout n'écrit jamais pour démolir.» Les écrits qu'il juge sans intérêt, il préfère ne pas se contraindre à les évoquer. «Tahar Djaout est un intellectuel éveillé, curieux de ce que ses consœurs et confrères en écriture font d'inédit, voire d'incongru, même s'il ne partage pas leur démarche. Bien campé sur quatre langues qu'il pratique avec aisance, l'arabe, le tamazight, le français et l'anglais, l'intellectuel national qu'est Tahar Djaout sait, sans jamais se diluer dans un universel abstrait ni se compacter dans des identités meurtrières, entre en chaude empathie avec tous les écrits du monde, infiniment mobile, sans jamais décrocher de son lieu fondateur, l'Algérie. Il est l'un des artisans d'une participation productive et maîtrisée au processus incontournable de la mondialisation culturelle». Que de nos dits dans le jugement à inscrire en lettres lumineuses pour sa beauté stylistique et son contenu objectif. Ce qui est normal pour Djeghloul qui connaissait bien les grands philosophes comme Ibn Khaldoun, Ibn Rochd, Socrate et d'autres qui seront toujours d'actualité, pour devenir aussi brillants par la parole que par l'écriture. Djeghloul ou le professeur émérite Très jeune, à la fin des années soixante, il exerçait à la Faculté centrale d'Alger comme professeur de philosophie. Mis à part Koriba Nabhani qui avait la maîtrise de cette discipline à la perfection et l'enseignait merveilleusement au point de susciter un intérêt particulier auprès des étudiants, le Pr Djeghloul qui avait l'âge des étudiants, faisait le plein de l'ampli B au 4e étage de la fac de lettres. Il venait plein d'entrain et donnait son cours les mains dans les poches. Son cours était dans sa tête et il le débitait dans une langue parfaite. On l'écoutait avec une oreille attentive. Ce qu'il disait était vite assimilé et rentrait parfaitement dans un programme long et difficile. «Je n'aurais jamais compris la philosophie si elle m'avait été enseignée par un autre. D'autres professeurs dictaient les cours. Ce qui était antipédagogique. Un cours qui se veut vivant, efficace, susceptible d'être assimilé doit être fait oralement et dans une langue parfaite. On n'avait pas besoin de prendre des notes ou de réviser pour l'examen tant nos connaissances étaient solidement gravées dans nos mémoires», raconte un de ses étudiants devenu à son tour un brillant professeur. Djeghloul était méthodique dans son travail, chaque cours se terminait par un exercice d'application. Cela consistait à discuter une citation tirée de cours à partir d'un plan judicieusement établi pour susciter la réflexion, avoir des idées à développer et entraîner à l'expression écrite. Ces qualités professionnelles étaient dignes d'un ancien professeur rompu aux bons procédés pédagogiques et qui a fait l'expérience de l'utilité des exercices pour entraîner à la méthodologie de l'apprentissage fondée sur la réflexion, l'élaboration d'un plan et la mise en forme d'une production écrite conforme aux normes exigées pour mériter largement la moyenne.

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