Seddouk, citadelle et foyer ardent de la Révolution et d'hommes épris de liberté et d'indépendance, a proclamé le djihad le 8 avril 1871 par cheikh Belhaddad. Une décision courageuse de la part d'un vieillard de 80 ans, à la santé chancelante. C'est en effet en s'appuyant sur ses fils Aziz et M'hamed qu'il lira au Souk de M'cisna le texte de la proclamation. La suite est connue. Le cheikh devait connaître successivement déportations, séquestration de ses biens et con-damnation à mort. Enterrés à Constantine, c'est en juillet 2009 que les restes du cheikh et de son fils Aziz furent rapatriés à Seddouk dans un souvenir historique et émouvant où ils reposent côte à côte dans un des bastions de la Révolution. Seddouk aura été également un foyer de révolutionnaires de 1954, une région qui aura tant marqué l'histoire et contribué au prix de nombreux sacrifices à la guerre de Libération. Pour commémorer ce double événement, l'Association des sages du village a concocté un programme de festivités riche et diversifié. Visite au mausolée, Axxam n'lakhwan, Asaam n'cheikh, le mess, une exposition de photos. Le football sera lui aussi au programme de cette commémoration. Des veillées religieuses, celles des khouan (confrérie Rahmania) qui chantera ses dikr en entonnant «Allah Allah Anzur l'wali, cheikh Aheddad el ghout errabani». C'est à l'actif de l'Association des sages, dira M. Bouzerzour, que ces journées chargées d'émotion et de fierté ont été organisées, sanctifiant une révolution sacrée qui est en fait unique et allant de 1830 à 1962 et à la gloire de tous les martyrs.