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Défaillances ou négligences ?
Publié dans La Nouvelle République le 18 - 04 - 2012

Ils sont entre 1 000 inscrits dans le registre d'attente pour être opérés au service de la viscérale CHU de Tizi Ouzou, entre temps certains sont morts.
Ceux qui s'accrochent à la vie se sont fait opérer dans des cliniques, privées. Le nombre de malades en possession d'une fiche d'admission à la chirurgie viscérale est difficile à vérifier tant les registres sont confinées au sein même de ce service à accès difficile. En 2008, la liste est officiellement arrêtée à 900 personnes en attente d'être opérées. Au mois de novembre 2011, ils seraient près de 4 000 selon une source proche de l'administration de l'hôpital soit un accroissement de plus de 400 en trois ans, alors que l'activité du bloc du service fait ressortir 364 interventions chirurgicales réalisées durant le premier semestre 2011. A ce rythme, il faudra au service de la chirurgie viscérale dix semestres, soit cinq ans pour épuiser la liste d'attente arrêtée en novembre de l'année écoulée, commente un ancien infirmier ayant claqué la porte de ce service, pour ce qu'il qualifie de la sous-exploitation des trois blocs opératoires Trois blocs pour deux opérations par jour Pourtant, les moyens humains et matériels de dernière génération ne manquent pas dans le compartiment de la chirurgie viscérale. Ils sont ainsi 16 chirurgiens, 2 médecins réanimateurs. 23 médecins résidents, 30 paramédicaux et 20 autres travailleurs s'occupant du technique et de service. Ce «bataillon» d'hospitaliers, conduit par un imminent professeur, le Dr Belhocine Madjid en l'occurrence, possède à sa disposition depuis 2007, date de la rénovation totale des blocs opératoires, de trois tables de chirurgie générale, 3 autoclaves de stérilisation double face, 3 générateurs d'air stérile et de 50 autres appareils et outils neufs. Il dispose également d'un laparoscope acquis en 2007 et d'une Radio fréquence acquise à deux milliards de centimes sans qu'elle ne soit désemballée à ce jour. Aussi scandaleux que cela puisse paraître est le nombre d'interventions chirurgicales réalisées par le médecin chef de service. En effet, les statistiques en notre possession montrent que le professeur en question n'a réalisé que 32 opérations durant le premier semestre de l'année écoulée. Le tableau des statistiques fait ressortir seulement 7 interventions dites lourdes. Selon les explications qui nous ont été fournies, plusieurs médecins et chirurgiens que nous avons consulté pour l'interprétation des pathologies contenues dans les tableaux statistiques de quatre Ampullome vatériens, dont l'intervention peut durer 8 heures de temps, une néo-tête du pancréas devant durer 6 heures de temps en moyenne et deux néoplasie, l'une gastrique et l'autre du colon dont la durée moyenne de l'intervention est de 4 à 5 heures. Autrement, 25 interventions chirurgicales qui ont été réalisées en six mois ne peuvent dépasser trois heures de temps, alors que certaines d'entre elles ne nécessitent qu'une heure de temps, à en croire les lectures qui nous ont été faites par des spécialistes de la chirurgie générale. Le plus performant des chirurgiens, le Dr Amar Chabane, déteint le record des statistiques avec près de 60 interventions durant les six premiers mois de 2011, en sus d'être en permanence dans les blocs du pavillon des urgences médicales chirurgicales. Les interventions réalisées par ce médecin dans ce pavillon ne sont pas comptabilisées, selon la direction de l'hôpital. Celle-ci, faut-il le souligner, ne s'est pas montrée très coopérative lors de notre enquête pour les raisons liées au «devoir de réserve». L'énigmatique taux d'occupation des lits. D'aucuns parmi les médecins, infirmiers et chirurgiens que nous avons interrogé, s'accordent à dire qu'un malade admis au sein du service de la chirurgie viscérale ne séjourne en moyenne qu'entre trois et quatre jours, pré et en poste opératoire inclus. Or, la quasi-totalité des malades ne présentant pas de complications justifiant leur long séjour, y passent deux semaines dans le service, bloquant ainsi la bonne rotation des lits. En fait, le service équipé de 14 lits pour homme et 21 lits pour femme, ainsi que 6 autres lits dans le compartiment de réanimation, parait occupé à plein temps par des malades. Ce qui donne l'impression que le service tourne à plein régime. Sauf que des informations que nous avons pu procurer auprès du service des admissions, convergent toutes sur un séjour de 15 à 18 jours par malade, alors que d'autres bénéficient d'un prolongement pouvant atteindre 30 jours. Ce qui n'est pas sans favoriser les malades inscrits dans les registres d'attente. Et pour illustrer des données procurées du service des admissions, il y a lieu de citer pour exemple le malade du sexe féminin hospitalisé sous le n° 20830 ayant séjourné du 2 au 14 novembre et le malade de sexe masculin hospitalisé sous le n° 21029 ayant séjourné du 10 au 14 du même mois. «Aucune pathologie quelle qu'elle soit ne peut expliquer ce long séjour dans ce service, si ce n'est d'occuper les lits et empêcher d'autres malades d'y accéder. Cela permet aussi une certaine ouverture au personnel médical de ce service qui est tout le temps mis en demeure afin de le rendre plus performant», nous dira le chirurgien exerçant au CHU.

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