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Les contes de grand-mère susciteront toujours l'intérêt de l'enfant
Publié dans La Nouvelle République le 22 - 06 - 2012

Contrairement aux idées reçues, les contes algériens du terroir ou «de grand-mère», célèbres pour les histoires fabuleuses et les moralités qu'ils véhiculent, suscitent et susciteront toujours l'intérêt de l'enfant car ils interpellent son imaginaire, s'accordent à dire des femmes conteuses.
Rencontrées par l'APS lors du 5e Festival international de la littérature et du livre de jeunesse (Feliv), où elles animent l'atelier «Un monde de contes», Hanifa, Assia et Yamina affirment que les éditeurs nationaux ont tort de n'accorder que très peu d'intérêt aux contes, alors que par nature les enfants sont éternellement captivés par les histoires merveilleuses du terroir algérien. Ce constat unanime de femmes convaincues de ce qu'elles avancent est fait en référence aux différents ateliers et autres rencontres consacrés aux contes qu'elles organisent tout au long de l'année dans les écoles, hôpitaux et orphelinats. Les propos de ces «dames conteuses», membres fondatrices, avec Si Mohamed Baghdadi, de l'atelier des femmes conteuses, aujourd'hui disparu, sont corroborés par les dires des enfants eux-mêmes au sortir d'un voyage dans l'imaginaire que leur a offert l'une des conteuses. Pour ces enfants, âgés de 5 à 13 ans, dont les parents n'ont pas le temps de s'occuper pour qu'ils soient épanouis mentalement et intellectuellement à travers le conte ou la lecture, assister à une séance de conte est assurément un moment d'évasion privilégié, d'autant plus qu'il est plus facile à recevoir et à assimiler qu'un livre ou tout autre support. Le fait que les contes soient racontés en arabe dialectal, la compréhension du texte est plus aisée, crie Lamia (7 ans) avec un grand sourire aux lèvres avant de s'adresser à sa mère, en toute innocence, pour lui demander de lui raconter dorénavant une histoire chaque soir avant de se coucher. Les éditeurs donnent la priorité aux livres pour adultes car ces derniers ne nécessitent pas forcément une esthétique attrayante et des illustrations et reviennent donc moins cher, estiment par ailleurs les trois conteuses. Ce constat est d'ailleurs confirmé par des éditeurs. Pour elles, le développement technologique et l'avènement du Net, n'a eu aucun effet négatif sur la magie du conte qui «emporte l'enfant dans un monde imaginaire et fabuleux». Le maillon faible réside dans l'édition ainsi que dans l'actuel mode de vie des familles dont les deux parents généralement travaillent ; ce qui les empêchent de consacrer du temps pour raconter des contes à leurs enfants. Assia, spécialiste des anciens contes algériens, ambitionne d'enregistrer les centaines de contes «hérités» de sa grand-mère sur un support sonore pour les mettre à la disposition des petits et contribuer, par la même, à sauvegarder cette partie du patrimoine culturel algérien. Elle appelle les parents à raconter au moins chaque week-end un conte à leurs enfants. «Ma grand-mère nous racontait des contes avant que nous nous endormions.» Cette tradition a aujourd'hui disparu, la majorité des parents n'ayant plus de temps à consacrer à cette activité, mais aussi à cause de la concurrence des moyens modernes de communication que sont la télévision et surtout le net. Je fais tout mon possible pour essayer de convaincre les parents de conter des histoires de chez nous à leurs enfants avec ce résultat garanti : ils seront aux anges», a-t-elle résumé. Hanifa, qui écrit des contes en s'inspirant du vécu de l'enfant et de l'actualité sociale et environnementale, fait part de sa confiance quant à l'avenir du conte algérien même si, dans tout le pays, le nombre de conteurs se réduit comme une peau de chagrin. «J'ai grand espoir. Le conte algérien a de l'avenir. Je ne sais pas si les familles commencent a en avoir marre du virtuel, mais quand je vois venir des parents avec leurs chérubins pour assister aux ateliers de conte que j'anime, je ne peux qu'être fière et confiante», a relevé Hanifa pour qui «l'enfant doit rester dans son monde merveilleux et revenir aux rêves». Outre le Feliv, le Festival culturel local «Lire en fête», qui se tient depuis 2010 durant le mois de juillet à Alger, Blida, Bouira, Boumerdès, Tipasa et Tizi Ouzou, le Festival international de la bande dessinée (Fibda) et le Festival du conte d'Oran, proposent aussi des contes pour enfants et connaissent un succès grandissant, affirme aussi Hanifa à l'appui de son optimisme. A ce propos, elle souligne l'importance de publier des contes algériens sur des supports papiers et sonores pour les mettre à la disposition des enfants tout en précisant que, paradoxalement, les contes d'Europe, comme les plus célèbres La belle au bois dormant ou Le Petit Chaperon rouge trouvent une place de choix dans les librairies. En outre, Yamina estime que les conteurs en Algérie «forment une minorité» et affirme aussi que «les livres de contes étrangers existent chez nous, alors que nos propres contes sont quasiment introuvables», n'étaient les rencontres qu'elle anime occasionnellement. Le 5e Feliv se tient du 14 au 23 juin à l'esplanade de Riadh El-Feth (Alger), Batna et Sidi Bel Abbès. Depuis sa première édition, le conte a toujours occupé une place de choix dans le volet animation de son programme, outre les stands d'exposition.

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