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Enquête épidémiologique sur le suicide en Algérie
Publié dans La Nouvelle République le 23 - 06 - 2012

Le docteur Brahim Boulassel, médecin chef du service de médicine légale du Centre hospitalo-universitaire Nedir-Mohammed de Tizi Ouzou, a souligné, hier à Tizi Ouzou, toute l'importance d'une enquête épidémiologique sur le suicide en Algérie pour, a-t-il indiqué, «connaître le nombre de cas et surtout identifier les populations les plus exposées pour les aider».
Une enquête épidémiologique sur le suicide, estime le docteur Brahim Boulassel, est plus qu'indispensable, tout comme la prévention des récidives qui doit être l'une des priorités des pouvoirs publics. Celle-ci doit être organisée à tous les niveaux, que ce soit au plan médical, socio-familial ou sociopolitique. Il s'exprimait en marge des journées nationales sur «L'actualité sur le suicide et les tentatives de suicide en Algérie, prise en charge et perspectives», organisées par le CHU Nedir Mohamed de Tizi Ouzou. S'appuyant sur les statistiques ou le bilan d'activité de son service durant les 41 derniers mois, soit de janvier 2009 au 31 mai 2012, période au cours de laquelle 213 cas d'autopsie pour suicide ont été pratiquées, le Dr Boulassel a précisé que cette étude n'est pas exhaustive, estimant que «quelques cas de suicide, dont des cas d'homicide suivis de suicide, n'ont pas été inclus donc non étudiés car non autopsiés, les magistrats n'ayant pas ordonné d'autopsie». Le Dr Boulassel a fait également cas de la difficulté rencontrée quant à recueillir des renseignements auprès des parents des suicidés. «S'il est facile d'avoir l'âge et le niveau d'instruction ou de la profession même auprès de parents éloignés du défunt, il reste très difficile d'avoir des renseignements qui pourraient expliquer le passage à l'acte, problèmes familiaux, problèmes financiers , tentative de suicide...», a-t-il fait observer. Durant les 41 derniers mois, soit du 1er janvier 2009 au 31 mai dernier, l'activité thanatologique de son service (l'étude) a porté sur 609 cas de suicide autopsiés dont 484 sujets de sexe masculin contre 125 de sexe féminin. «Une étude à travers laquelle, a poursuivi le Dr Boulassel, nous avons espéré recueillir quelques données statistiques des cas de suicide dans la wilaya de Tizi Ouzou (Kabylie) et surtout rechercher les associations de facteurs susceptibles de pousser au passage à l'acte suicidaire, les catégories de personnes à risque, les tranches d'âge les plus exposées...» Néanmoins, ce spécialiste dit ne pas s'attendre à retrouver des résultats imprévisibles mais uniquement des chiffres réels, objectifs, du phénomène, une quantification utile pour mieux comprendre ce fléau. Dans un grand nombre de cas, le suicide s'intègre à l'évolution d'une pathologie psychiatrique, le plus souvent état dépressif, schizophrénie, trouble de la personnalité. «L'un des principaux obstacles est sans aucun doute le tabou qui entoure toute approche de ce drame. L'insuffisance des services psychosociaux et médicaux constitue la deuxième difficulté», a-t-il ajouté. Selon les statistiques du service de médecine légale, les suicidés célibataires sont majoritaires pour les deux sexes avec 61 % des cas. Et le mode de suicide le plus fréquent chez les femmes est la pendaison avec 68 % des cas, suivi par l'ingestion de caustique ou toxique avec 16 % des cas, alors que chez le sujet de sexe masculin le mode de suicide le plus utilisé est la pendaison avec 87,12 %. «Le recours à d'autres modes est moins fréquent. Un seul cas de suicide par noyade a été noté à la période indiquée , selon le document du médecin chef du service de médecine légale du CHU de Tizi Ouzou. «L'ingestion de caustique est une méthode plus utilisée par les femmes avec 5 cas, soit 10 % des suicides chez les femmes, contre 4 cas chez les hommes, soit un taux de 2,45%», a-t-il souligné. Selon les mêmes statistiques, deux tiers des cas de suicide de sexe féminin, soit 67 %, ont été enregistrés à domicile contre 56 % des suicidés de sexe masculin. La tranche d'âge la plus concernée chez les femmes est celle de 20 à 29 ans. Elle est de 30 à 39 ans chez les hommes. Enfin, s'exprimant sur la méthode «préférée» des suicidés, le Dr Boulassel a cité la pendaison : «Le suicide peut aussi se faire par défenestration, arme à feu, noyade, overdose, en provoquant un accident ou par administration de poisons comme des barbituriques ou bien des pesticides mais aussi par certaines drogues médicamenteuses à hautes doses et certaines personnes s'ouvrent les veines.»

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