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Les réserves de change (I)
Publié dans La Nouvelle République le 15 - 07 - 2012

Le rapport publié par la Banque d'Algérie sur les réserves de change le 1er juillet 2012 ne nous apprend strictement rien. Ci-joint mon analyse en synthèse largement reprise depuis déjà 4 mois par la presse internationale.
Rappelons que l'objectif stratégique entre 2000/2012 était une dynamisation de la production et des exportations hors hydrocarbures. Le préprogramme de soutien à la relance économique reposant sur les dépenses publiques (plus de 7 milliards de dollars US) ayant eu lieu avant 2004, celui programmé entre 2004/2009 clôturé en principe à 200 milliards de dollars US mais dont le bilan n'a pas été rendu public. En plus a été programmée une nouvelle enveloppe de 280 milliards de dollars entre 2010/2013 mais dont 130 sont des restes à réaliser des projets non terminés de 2004/2009, montrant d'importants surcoûts et la non-maîtrise de la maturation des projets. C'est durant cette période, comme durant la période 1980/1990, du fait de la compression de la demande sociale durant la période du terrorisme, demande qui a explosé depuis 2000, que la priorité a été accordée aux infrastructures, logement qui n'est qu'un moyen du développement (70% de la dépense publique) et non au management stratégique de l'entreprise, seule source permanente de richesse. C'est durant la période 2007/2012 que nous assistons à des déballages sur la corruption qui a d'ailleurs toujours existé mais qui prend des proportions alarmantes avec une corruption socialisée de la BADR, de Khalifa, de la BCIA, BNA, BEA, BDL, bon nombre d'agences du CPA et d'autres banques et entreprises publiques, dont Sonatrach, le projet d'autoroute est-ouest, et bien entendu qui touche presque tous les autres secteurs de l'économie nationale, ce qui a fait dire aux observateurs que le risque est de passer de l'ancien terrorisme à un autre - entendre la corruption - plus mortel pour le pays. Le constat économique en 2O12 : une croissance tirée par les hydrocarbures La population algérienne était de 35,6 millions d'habitants au 1er janvier 2010, et l'Office des statistiques (ONS) donne une population de 36,3 millions d'habitants au 1er janvier 2011 et de 37,1 millions au 1er janvier 2012. La population active devrait dépasser les dix (10) millions et la demande d'emplois additionnelle varierait entre 300.000 à 400.000 personnes par an, nombre d'ailleurs sous-estimé puisque le calcul de l'ONS applique un taux largement inférieur pour les taux d'activité à la population féminine. Pourtant, le taux de chômage officiel est estimé à 10,2% en 2011 mais incluant les sureffectifs des administrations, des entreprises publiques, les emplois dans la sphère informelle et les activités temporaires de moins de six (6) mois, en majorité des emplois improductifs - refaire les trottoirs ou désherber les routes. Redressé, ce taux dépasse largement les 20% car le taux d'emploi réel est fonction du taux de croissance et des structures des taux de productivité. Malgré une injection massive de la dépense publique, l'Etat dépensant deux fois plus que la moyenne des pays émergents, mais avec des résultats qui sont deux fois moindres. Le taux de croissance global de l'économie est relativement faible, sachant qu'un accroissement par rapport à un taux de croissance faible de l'année précédente (ce qui est le cas de l'Algérie) donne toujours en valeur relative un taux de croissance faible même si le taux est supérieur l'année qui suit. Il aurait été de 2% en 2007/2008, 3% en 2009, (contre 5% entre 2005/2006), et, selon les estimations internationales, à 4 % en 2010, à 3,5% en 2011 et à 3,6% entre 2012 et 2014. Le produit intérieur brut en valeur nominale est de 154,4 milliards de dollars en 2009 et 161,9 milliards de dollars fin 2010 ; le FMI l'évalue à 206,5 milliards de dollars en 2012 et à 213,1 milliards de dollars en 2013 contre 190,7 milliards de dollars en 2011, encore qu'il faille raisonner à prix constants et non à prix courants, de peu de signification. Le taux de croissance est tiré essentiellement par la dépense publique dont le BTPH. Face aux données officielles de croissance hors hydrocarbures moyenne de 5/6% durant la période 2008/2011, l'on peut démontrer aisément à partir du renversement de la matrice du tableau d'échange interindustriel que la rente des hydrocarbures participe pour plus de 80% directement et indirectement à travers la dépense publique au taux de croissance officiel, ne restant aux seuls créateurs de richesses que moins de 20% dans la création de la valeur. Entre le taux de croissance réel et le taux de chômage officiel, nos calculs donnant un taux de chômage corrigé bien plus important qui, sans les hydrocarbures, serait supérieur à 60% de la population active. Quant au taux d'inflation, pour le gouvernement, il a été de 1,6 % en 2005, 3% en 2006, à 3,5 % en 2007, 4,5% en 2008, 5,7% en 2009, 4% en glissement annuel pour 2010/2011 avec un glissement annuel supérieur à 5, 5% pour 2012. Or, un agrégat global, comme le revenu national par tête d'habitant, peut voiler d'importantes disparités entre les différentes couches sociales. Une analyse pertinente doit lier le processus d'accumulation, la répartition du revenu (70% percevant moins de 200 euros par mois net), le modèle de consommation par couches sociales, l'évolution des biens de première nécessité dont la hausse entre 2009/2012 est largement supérieure au taux officiel. Certes, le SNMG a plus que doublé, passant de 6 000 à 15 000 dinars ces dernières années, à prix courants, mais devant déflater par le taux d'inflation réel pour déterminer le véritable pouvoir d'achat. Aussi, une interrogation s'impose : comment est-ce qu'un Algérien, qui vit au SNMG, 150 euros par mois au cours officiel, 100 euros sur le cours du marché parallèle, soit 4 euros par jour, alors que le prix du kilo de viande dépasse 10 euros fait face aux dépenses incontournables : alimentation, transport, santé, éducation. La cellule familiale, paradoxalement, la crise du logement (même marmite, mêmes charges) et les transferts sociaux qui ont atteint plus de 1 200 milliards DA en 2011, soit 18% du budget général de l'Etat et plus de 10% du PIB (taux identique entre 2009/2010) jouent temporairement comme tampon social. Comme se pose la problématique de la dépendance, la facture alimentaire a dépassé 9 milliards de dollars en horizon 2012/2014 2011. Quel est donc le bilan du PNDA qui a englouti des centaines de milliards de dinars ? Le taux d'inflation non comprimé par les subventions grâce à la rente des hydrocarbures qui non ciblées découragent la production locale et encouragent les fuites hors des frontières, serait supérieur à 15% en référence au taux officiel. Pour les exportations, le FMI table sur 81 milliards de dollars en 2012 et de 78 milliards de dollars en 2013 (contre 76,8 milliards de dollars en 2011), tandis que les importations devraient se chiffrer à 57,4 milliards de dollars en 2012 et à 58,1 milliards de dollars en 2013 (contre 56,6 milliards de dollars en 2011). Quant à la balance des comptes courants du pays, le Fonds évalue le solde à 20,6 milliards de dollars en 2012 et à 16,8 milliards de dollars en 2013 (contre 19,6 milliards de dollars en 2011). Cependant, selon le FMI, à moyen terme, pour assurer l'équité entre générations, l'Algérie devra maîtriser davantage les dépenses publiques et en accroître la qualité, et axer son développement sur les segments hors hydrocarbures. Car, l'évolution des recettes algériennes est fortement tributaire des hydrocarbures, et un ralentissement de l'économie mondiale qui est actuellement contrebalancée par des tensions géostratégiques (Iran) entraînerait une diminution des volumes d'exportation. Les exportations en hydrocarbures sont en moyenne de 98% entre 2009/2011 libellées en dollars, la fiscalité pétrolière fluctuant entre 60/75% des recettes fiscales. L'essence de la hausse des importations de biens et services est l'envolée de la dépense publique. C'est que l'économie algérienne est fortement dépendante des biens de capital et des biens de consommation intermédiaires et finaux - presque tous importés- n'ayant pas jeté les bases d'un appareil productif capable d'affronter la concurrence internationale et les tendances relatives des grands agrégats économiques bien que positives, révèlent une macroéconomie sous contrôle relatif : la persistance des déficits publics a produit un système d'éviction sur l'investissement productif et une dette publique intérieure et extérieure épongée artificiellement par la rente des hydrocarbures. Or, pour le gaz, qui devrait dans la part des exportations aller en croissant, une étude récente du FMI prévoit une bulle gazière en raison tant de la contraction de l'économie mondiale, de la révolution du gaz non conventionnel et des nouvelles mutations énergétiques mondiales, (énergies renouvelables) pendant au moins la période 2013/2020. Que deviendra l'Algérie avec la fin des contrats à moyen terme 2013/2014, avec la baisse de ses recettes issues du gaz qui représente environ 40% des recettes globales et qui devaient croître entre 2004/2020?. Par ailleurs, le gouvernement doit être attentif pour toute analyse objective à la balance des paiements. Le montant poste assistance technique étrangère est passé de 2 milliards de dollars entre 2001-2002, à 4 milliards de dollars en 2004, 10 milliards de dollars entre 2008/2010 et approche 12 milliards de dollars fin 2011. (A suivre)

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