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Les réserves de change (III)
Publié dans La Nouvelle République le 16 - 07 - 2012

Le rapport publié par la Banque d'Algérie sur les réserves de change le 1er juillet 2012 ne nous apprend strictement rien. Ci-joint mon analyse en synthèse largement reprise depuis déjà 4 mois par la presse internationale.
Non-maîtrise de la dépense publique et tensions budgétaires Face à cette aisance financière, la dépense publique est passée successivement de 55 milliards de dollars en 2004 à 100 milliards de dollars en 2005 puis à 140 milliards de dollars fin 2006 et qui a été clôturée entre 2004/2009 à 200 milliards de dollars. Mais, faute de bilan, on ne sait pas si l'intégralité de ce montant a été dépensée. Le niveau de la dépense publique entre 2010/2012 dépasse le cours de 110/120 dollars le baril. Quant au programme d'investissements publics 2010/2014, le gouvernement a retenu des engagements pour 286 milliards de dollars, et concerne deux volets, à savoir le parachèvement des grands projets déjà entamés entre 2004/2009, l'équivalent de 130 milliards de dollars (46%) et l'engagement de projets nouveaux pour un montant de près de 156 milliards de dollars. Qu'en sera-t-il des restes à réaliser pour les nouveaux projets inscrits au 31/12/2004 à la fois faute de capacités d'absorption et d'une gestion défectueuse ? Peut-on continuer dans une voie suicidaire avec l'assainissement des entreprises publiques, qui a couté au Trésor plus de 50 milliards de dollars entre 1971/2010 sans résultats probants, 70% des entreprises étant revenues à la case départ et le gouvernement vient de débloquer encore 16 milliards de dollars pour l'année 2011 au nom d'une paix sociale fictive et transitoire, qui combinée à l'injection d'une masse monétaire sans précédent risquant de conduire le pays à une hyperinflation que l'on essaie de comprimer transitoirement par des subventions ? Cette tendance lourde de non-maîtrise de la dépense publique est confirmée par la loi de finances complémentaire 2011 qui a été établie sur la base de 37 dollars le baril de pétrole et pour le taux de change de 74 dinars pour 1 dollar. Cette loi prévoit une forte aggravation du déficit budgétaire à 33,9% du produit intérieur brut. Les dépenses de fonctionnement prévues sont de 4 291 milliards de dinars dont 856,8 milliards de dinars additionnels, en hausse de 24,9%, et les dépenses d'équipement de 3.981 milliards de dinars dont 797,26 milliards de dinars additionnels, en hausse de 25%. Quant aux recettes budgétaires, elles sont de 3 198 milliards de dinars (en hausse de 6,8%), dont 1 669 milliards de dinars de fiscalité ordinaire, en hausse de 11%, et 1 529 milliards de fiscalité pétrolière, en hausse de 3,8%, et le Fonds de régulation des recettes (FRR) est évalué à 4 842,8 milliards à fin 2010. Le déficit budgétaire s'établirait à 4 693 milliards de dinars. C'est que le budget de l'Etat, c'est-à-dire l'ensemble des comptes décrivant les recettes et les dépenses de l'Etat pour une année civile. Les impôts dans une économie productive sont les principales recettes de l'Etat, composés des impôts directs versés directement par les contribuables à l'Etat et des impôts indirects incorporés au prix d'un bien ou d'un service et payés à un intermédiaire qui les reverse à l'Etat. Pour le cas Algérie, la dominante est la fiscalité pétrolière. Quant aux dépenses, elles concernent les interventions dans les domaines social, économique et international. Un budget est dit en équilibre si les recettes sont égales aux dépenses. En cas de déficit budgétaire, ce dernier doit être financé soit par des emprunts qui augmentent la dette de l'Etat avec un coût dans la mesure où il faut payer les intérêts, soit par le recours à des réserves préalablement accumulées à partir d'excédents budgétaires, soit par une hausse d'impôts. Enfin par une émission monétaire «planche à billets», avec le risque d'un processus inflationniste si l'offre de biens et de marchandises produite intérieurement ne s'accroît pas, pouvant par les importations atténuer ce processus, tout dépendant des réserves de change, des prix au niveau international et de la cotation de la monnaie au niveau local. Un lecteur averti en commentant mes écrits m'a fait remarquer très justement, je le cite : «Même la fiscalité ordinaire est prélevée sur les revenus du pétrole en aval après avoir été accordée sous forme de produits en amont. La TVA sur l'importation constitue l'essentiel de la TVA nationale, soit 60% et les 40% restants sont dans les faits prélevés non sur une valeur ajoutée quelconque mais sur la marge brute intérieure sur les mêmes produits provenant du port. La TAP est prélevée sur les mêmes activités qui pour la plupart consistent en la revente en l'état et pour le reste en mixture et conditionnement de produits importés grâce aux hydrocarbures». On peut en déduire que pour l'ensemble de l'économie, les hydrocarbures contribuent pour plus de 80% directement et indirectement à la fiscalité entre 2004/2010 et certainement encore entre 2011/2014. Le gouvernement devrait éviter de faire un pari hasardeux sur un cours du pétrole supérieur à 110/120 dollars à prix constants, seuil minimum pour combler l'actuel déficit budgétaire et comprimer artificiellement l'inflation par des subventions, devant être attentif également aux fluctuations monétaires tant du dollar (ex-portation) que de l'euro, plus de 60% de nos importations. Les fondements de l'économie publique ont leurs propres règles applicables à tous les pays, comme en témoignent récemment la crise grecque, portugaise ou espagnole et les politiques d'austérité budgétaire de l'ensemble des pays développés ou émergents. Le guide de management des grands projets d'infrastructures économiques et sociales élaboré en 2010 par la Caisse nationale d'équipement pour le développement (CNED) sur le contrôle financier et la dépense d'équipement, stipulant que toutes les études de maturation des projets devront être validées par la CNED, avant le lancement des projets, et la soumission de toute réévaluation des projets au-delà de 15%, à l'aval du Conseil des ministres, contribueront-ils à affiner l'action des pouvoirs publics en matière d'efficience des dépenses publiques ? Ces mesures mettront-elles fin au gaspillage des ressources eu égard au surcoût caractérisant la majorité des mégaprojets ? En conclusion, comment ne pas constater en ce mois de juillet 2012 que les réformes sont timidement entamées malgré des discours apparemment libéraux, et moralisateurs que contredisent journellement les pratiques sociales. L'Algérie est en syndrome hollandais après 50 années d'indépendance politique : 98%d'exportation d'hydrocarbures à l'état brut et semi-brut, 70/75% des besoins des ménages et des entreprises sont importés avec des liens dialectiques entre la logique rentière et l‘extension de la sphère informelle. Tout est irrigué par les hydrocarbures donnant des taux de croissance, du taux de chômage, du taux d'inflation fictifs. Les banques, lieu de distribution de la rente, continuent de fonctionner comme des guichets administratifs, et du fait des enjeux les réformes souvent différées s'attaquant plus aux aspects techniques qu'organisationnels, alors qu'elles sont le moteur des réformes, la privatisation et le partenariat comme moyens d'investissement et de valeur ajoutée piétinent faute de cohérence et de transparence; la facture alimentaire continue d'augmenter malgré le fameux programme agricole (PNDA) dont il conviendra de faire le bilan du fait plusieurs milliards de dollars de dépenses, la bureaucratie et la corruption continuent de sévir. Comme conséquence, résultat de la pratique de plusieurs décennies et non seulement de la période actuelle, nous assistons à des tensions à travers toutes les wilayas contre la hogra, la corruption, le mal- vivre d'une jeunesse dont le slogan «nous sommes déjà morts», ce qui traduit l'impasse du système économique rentier à générer une croissance hors hydrocarbures, seule condition d'atténuation des tensions sociales pour faire face à ce malaise social croissant. (Suite et Fin)

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