Le responsable de la mission d'observation électorale de l'Union européenne pour le scrutin législatif du 10 mai dernier dans le pays, Ignacio Sanchez Salafranca s'est dit hier, «satisfait» du rôle qui lui a été assigné dans la supervision avec son équipe du processus électoral en question. C'est au cours de la conférence de presse qu'il a animée hier, à Alger, que Sanchez Salafranca a indiqué que dans le rapport final, sa mission «constate tout un nombre d'aspects positifs du processus électoral» et sur la base de son analyse, il est question «d'une série d'éléments susceptibles d'être améliorés» à l'avenir. C'est ce qui a été souligné hier, par le conférencier après avoir précisé que le contenu de son rapport traduit un travail basé sur «l'évaluation approfondie, détaillée et impartiale» de son équipe. Un travail s'articulant autour de l'évaluation du processus électoral et ce, au regard «des lois et des standards nationaux et internationaux pour la tenue d'élections crédibles et transparentes». Le rapport est sanctionné par 31 recommandations qui, pour la mission de Salafranca visent à «l'amélioration» du processus électoral algérien. Dans une de ses réponses, le chef de la mission d'observation électorale de l'UE a soutenu que «nous ne sommes pas venus ici pour être un arbitre ou un tribunal» en précisant que sa mission est «l'amélioration du cadre électoral». Ainsi, parmi les recommandations du rapport en question, 15 ont été qualifiées de «principales» avec en tête de liste des avis émis par la mission de Salafrancaentre autres, celui ayant trait à «l'établissement du fichier électoral et procéder à la publication systématique des listes définitives des électeurs». Le document rendu public comprend près de 61 pages portant sur des chapitres dont celui ayant trait au «contexte politique» de la tenue du scrutin législatif du 10 mai dernier, via deux volets dont «les enjeux politiques » puis «paysage politique». Par ailleurs les médias ont occupé un espace important dans le rapport de Salafranca, à son neuvième chapitre et ce, à travers plus de cinq sous chapitres. Ces derniers portent sur le paysage médiatique algérien, de la liberté de la presse, la réforme du cadre juridique et institutionnel des médias avec leur réglementation applicable aux pour la période électorale. Ceci étant, si des recommandations ont été portées dans le document en question touchant bon nombre d'aspects liés au processus électoral, le chef de la mission des observateurs de l'UE a fait savoir que ceci se veut une consolidation et amélioration «des étapes déjà franchies» par l'Algérie. En rappelant hier, dans ses propos la déclaration préliminaire publié par sa mission, deux jours après la tenue du scrutin législatif du 10 mai dernier, M. Salafranca a précisé que sa mission «a pris fin» le 29 du mois précité, indiquant plus loin que le rapport a été publié dans les délais en rappelant que sa mission «adhère à la déclaration de principes pour l'observation internationale des élections adoptée en 2005 par L'ONU. M. Salafranca mettra l'accent sur le fait que sa mission en question est intervenue en réponse à l'invitation d'Alger. S'agissant de la multiplication des candidatures lors des législatives passées, le rapport souligne que ce procédé a «conduit à l'émiettement des voix». Aussi, sur les résultats d'élections tenues dans des pays arabes ayant connu des bouleversements et qui ont donné le courant islamiste vainqueur, le rapport fait état d'un effet contraire en Algérie à l'issue du dernier scutin législatif. Le rapport des observateurs européens notent que ces derniers «n'ont pas connu le même résultat que dans les pays de la sous-région» et ce, du fait que «la décennie noire des années 1990 a fortement marqué les citoyens algériens», selon le document précité.