Peut-on raisonnablement parler de politique économique en termes de prospectives pour un pays, si celle-ci est souvent dépendante de circonstances conjoncturelles, liées à des appréciations personnelles allant à contre sens de l'intérêt commun ? La mondialisation des économies, la libération des marchés financiers et du commerce extérieur ont changé la donne, au point que les gouvernements se montrent souvent impuissants pour freiner les signes apparents d'une récession annoncée. L'économie est de nos jours trop dépendante des conventions internationales, pour que les plans de protection des productions nationales, à eux seuls puissent suffire à garder les équilibres budgétaires indispensables au fonctionnement d'un Etat. Les lois de l'offre et de la demande d'un marché local, subséquemment, celles des biens et des services, ensuite leurs relations avec les lois nationales classiques pour dégager une croissance positive, ne fonctionnent plus pour assurer une redistribution des richesses nationales, comme cela se faisait par le passé. Une bonne partie des plus-values, sinon la totalité part vers des acteurs extérieurs composant toute une nébuleuse d'agents complètement étrangers au secteur productif. Les richesses d'une société sont de ce fait détournées par des systèmes ou des conventions, vers des horizons complètement étrangers aux secteurs productifs de richesses au nom de la société de consommation, et au nom d'un maximum de rentabilité pour un minimum d'investissements et de risques liés aux investissements. L'économie politique est une science sociale à reconsidérer certainement, si nous ne voulons pas aller au devant de crises sociales, et économiques fatalement plus destructrices que la crise que le monde traverse depuis 2007.