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Scheherazade ou le pouvoir de la parole
Publié dans La Nouvelle République le 13 - 01 - 2013

On sait que les «Mille et une nuits» sont d'origine persane, mais on n'en connaît pas encore l'auteur. Quelques spécialistes de ces récits populaires de fiction parlent de contes d'expression arabe.
Les «Mille et une nuits» ont servi de modèles d'écrits en prose à une époque où on privilégiait la poésie en littérature arabe. Pour les auteurs qui n'avaient pas d'autres productions que des œuvres admirablement versifiées, la prose a été une découverte appréciable avec les textes d'un haut niveau d'El Djahidh et de l'inimitable coran. Puis ce fut un déferlement d'œuvres, en prose et dans le genre narratif, composées dans un style classique de référence. A titre indicatif, il y a eu les relations de voyage comme celles de Ibn Djoubaïr ou d'Ibn Battouta, Kabila ou dimna, fables en prose d'origine persane. Un roi misogyne et sanguinaire Il est à l'origine des «Mille et une nuits». Chaque matin, il tuait la reine qu'il avait épousée la veille. Si les psychanalystes existaient en ce temps de permissivité à outrance, à l'encontre des femmes, ce roi aurait été classé dans la catégorie des pires psychopathes ou des sadiques maladifs. Mais, ces textes en prose de haute qualité ne sont que des contes merveilleux, qui relèvent de la pure fiction et s'inspirant tout de même d'une réalité. Les rois de cette époque étaient sans pitié vis-à-vis de ceux qui osaient se mêler des affaires publiques. Ibn El Mouqafaâ s'était fait couper la tête par un roi, père de Haroun Rachid pour avoir eu l'audace de faire allusion à la tyrannie du pouvoir monarchique. Depuis, les «Mille et une nuits» ont attiré l'attention du public, intéressé les analystes de toutes catégories, et fait l'objet de traductions dans d'autres langues, la première que l'on connaisse est celle de Golland (1704-1717)), auteur d'une traduction en français qui a suscité beaucoup de curiosité et ouvert la voie à une meilleure connaissance de l'Orient arabo musulman. Les «Mille et une nuits» allait servir de véhicule, dans l'espace et le temps de l'imaginaire des peuples : persan et arabe. On dit que ces contes se sont occidentalisés déjà à l'époque des Abbassides, ils ont été l'objet d'admiration des Occidentaux qui entrevoyaient alors des perspectives de rêve d'un Orient merveilleux pouvait devenir une source d'inspiration pour des écrivains en mal d'idées intéressantes. Les conquérants, comme ceux des croisades, leur avaient apporté un avant goût d'attirance. Les chercheurs n'arrêtaient pas de se poser des questions sur l'authenticité du contenu dont le contenant était signé de Scheherazade. On se demandait si cette dernière est restée fidèle au fond de ces récits ou si elle les avait composés au point de les considérer comme le fruit de son imagination. Scheherazade, une femme savant et de connaissances En tant que conteuse émérite, donc auteure talentueuse de la forme des contes, elle a eu le mérite, au fil des «Mille et une nuits», d'avoir fait renoncer le roi de Perse à ses cruels desseins en le charmant par un langage convaincant dont la magie a permis d'accentuer l'aspect merveilleux des contes et de faire passer au roi cette envie de tuer chaque matin l'épouse d'une nuit. La parole de Scheherazade a un pouvoir thérapeutique certain. Et en obtenant la guérison du roi, elle a sauvé sa vie. Elle a ainsi mis fin à un processus, auparavant inexorable, d'assassinats. C'est pourquoi, le pouvoir de la parole, tel qu'il a été exercé par la conteuse, à la manière des producteurs de musicothérapies, a dû donner des orientations de recherche à des psychothérapeutes, psychanalystes et psychiatres, depuis que ces sciences médicales existent. Scheherazade ne doit pas être étrangère aux théories de Freud qui a fait des lectures assez bien fouinées pour comprendre les phénomènes psychologiques et proposer des solutions pour en avoir la maîtrise. Mais, ne nous laissons pas entraîner dans l'analyse des types de caractère qui relèvent de la psychothérapie au point d'oublier que les «Mille et une nuits» est une œuvre de littérature de fiction comme la fable, la légende. Il n'y a pas une grande distance entre ces contes et les œuvres de fiction de Jules Verne dont les moyens imaginés pour créer un monde imaginaire sont devenus des réalités. Le tapis volant de Sindbad El Bahri, la fusée de Jules Verne font partie des banalités de notre monde moderne.

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