Après la région est du pays, ce fut autour de la région centre, d'organiser sa journée d'étude sur l'organisation sécuritaire lors des rencontres sportives. En effet, la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), a réuni mardi dernier pour la circonstance, à l'école d'application de Soumâa (Blida), un parterre de responsables du secteur sportif, d'officiers de la DGSN et de journalistes venus des onze wilayas du centre du pays, qui semblaient décidés à faire front afin de bannir la violence sous toutes ses formes au niveau des infrastructures sportives. Après avoir suivi les interventions des ministres de l'Intérieur et des collectivités locales et de la Jeunesse et des sports et du général major, directeur général de la Sûreté nationale, à travers une rediffusion audio visuelle de la rencontre nationale sur le même thème, tenue le 28 février dernier à Hamiz (Boumerdès), sur l'approche de la DGSN en matière d'organisation sécuritaire des rencontres sportives et sur le rôle des stadiers, un débat s'est engagé et où certains représentants de clubs de football ont reconnu que la sécurisation des matchs de football relève de la responsabilité des associations sportives. Prenant à cette occasion, la parole, Aissa Naili, directeur central à la Sûreté nationale a tenu à affirmer qu'en Algérie, tout les stades ne répondent pas aux normes, afin d'assurer une sécurité parfaite. Il explique à cet effet, que cette situation complique davantage l'intervention des membres de l'ordre public dans les stades où les sanitaires et les buvettes n'existent point. Citant le stade Mustapha-Tchaker, il déplore l'anarchie lors des rencontres internationales. Il dira même que certaines personnes ticket en main, n'arrivent pas à franchir la porte d'entrée du stade, aspect qui peut déclencher la violence. «Mais ce n'est pas ces manquements qui feront flancher l'enthousiasme des services d'ordre», dira-t-il. Il a affirmé que les services d'ordre continueront à assurer la sécurité dans les stades, contrairement à ce qui a été rapporté par la presse. Pour le chef de la Sûreté de la wilaya de Blida, «le dernier match de l'équipe nationale face au Bénin, 2 250 policiers ont été mobilisés pour assurer la sécurité». Lors de cette journée, les intervenants ont aussi évoqué la problématique de la vente des billets qui, la plupart du temps, sont plus nombreux par rapport à ce que contient le stade. D'autres intervenants parmi les responsables de clubs et des comités de supporters, ont également noté que pour un supporter de fouler le stade sept ou huit heures avant le début de la rencontre, le précipite dans la provocation et la violence. Les organisateurs ont à cette occasion, présenté une communication de l'inspecteur général de la direction départementale de la sécurité publique de Lyon (France) sur le volet organisationnel et sur la sécurité au niveau de l'olympique Lyonnais. A cet effet, l'expérience du stade Chahid-Hamlaoui de Constantine qui vient d'être doté de trente caméras mobile et fixe a été soulignée par un responsable de la DGSN. La mise en place et le suivi de ces équipements de surveillance par des équipes de la DGSN, a donné des résultats satisfaisantes. Selon le même responsable, ce matériel a permis de gérer l'intérieur et l'extérieur du stade. «C'est un matériel de haute résolution capable de zoomer à une distance de plus d'un km. C'est aussi, un moyen de prévention», dira-t-il tout en ajoutant «qu'une fois que le supporter remarque la présence des caméras de surveillance, il ne prendra pas le risque de se soulever». Au regard du débat, il n'y a pas de différence au niveau de l'élaboration des textes en Algérie en comparaison, avec ce qui se fait en France. Certains intervenants ont souligné qu'en Algérie, c'est l'application qui fait défaut. La plupart des intervenants du côté des responsables de clubs ont précisé qu'il était impossible d'organiser des rencontres sportives sans la présence d'un dispositif de sécurité. D'autres points ont été soulevés au cours de cette rencontre durant laquelle des recommandations ont été formulées à l'instar des précédentes rencontres sur la sécurité dans les stades.
