La ville de Béni Saf (Aïn Témouchent) a été le théâtre d'une scène digne d'un film d'action de hoollywood mercredi dernier. Ainsi au moment où l'activité commerciale et la circulation des personnes naissaient lentement au rythme du Ramadhan, se réveillait tout doucement un bijoutier de la rue Kadri Kaddour. Celui-ci a failli perdre sa vie. Il a été attaqué à l'aide d'un fusil à harpon. Cela s'est passé aux environs de 11h, en plein cœur du centre-ville de Béni Saf. Le lieu est une principale artère commerçante. Selon un témoin oculaire, les braqueurs, au nombre de deux, la trentaine bien bouclée, avaient l'air de passants au comportement très louche. Ils avaient, un peu avant, arpenté plusieurs fois les lieux. L'un tirait un sac à roulettes qui contenait forcément l'arme utilisée lors de l'agression. L'autre, plus nerveux, ne cessait de regarder autour de lui. Le bijoutier raconta que l'un des braqueurs s'est présenté comme un client. Après avoir choisi une chaîne en or de grande valeur, il demanda à l'observer de près. Et à peine le présentoir ouvert, le pseudo client pointa un fusil à harpon vers le malheureux bijoutier avant de tirer à bout portant. Fort heureusement, il n'est que légèrement touché à l'épaule droite. Une blessure qui lui nécessitera la pose d'un point de suture. Ce dernier, en état de choc, a eu le temps d'actionner le bouton d'alarme. Il fut aussitôt pris en charge par les voisins qui ont entendu les cris. Devant la tournure des événements, les deux malfrats, qui n'ont nullement réussi à s'emparer d'aucun bijou, prirent la fuite à bord d'une voiture blanche neuve de marque «Logan», probablement de location, dans laquelle un troisième complice les attendait. Dans la précipitation, les braqueurs ont laissé, sur les lieux, le fusil à harpon et le sac à roulettes. Selon l'un de nos interlocuteurs, les braqueurs seraient venus d'une contrée voisine. Les citoyens demandent le renforcement de la sécurité sur cette rue qui s'est dégradée depuis la délocalisation du siège de la sûreté de daïra.