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La ville n'est plus ce qu'elle était
Publié dans La Nouvelle République le 10 - 09 - 2013

Ceux qui ont quitté Miliana et sont revenus cet été afin d'évacuer le stress, oublier les soucis quotidiens, retrouver les amis et la famille à l'occasion des fêtes ont été vite déçus, car la ville n'est plus ce qu'elle était avant. A la grande place de la ville, l'informel bat son plein et les cafés s'animent jusqu'à midi, puis, plus rien.
Les gens rentrent tôt chez eux et les rues deviennent désertes. Les sources situées au quartier Hamama, à la sortie de la ville, dotées de grands bassins alimentés directement par les nappes du Zaccar et qui faisaient la joie des milliers d'enfants des centres de vacances, sont abandonnées et envahies par les ordures. Même le célèbre jardin public à la végétation luxuriante a perdu de son charme et les poissons rouges qui attiraient les petits enfants ont presque disparu. La locomotive qui se dresse à l'entrée de la ville nous rappelle l'épopée des activités des mines du Zaccar qui employaient plus de 4 000 ouvriers, offrant ainsi à la ville de nombreuses activités commerciales. Assis sur un banc, un ancien milianais évoque pour nos lecteurs les fêtes et les réjouissances qui faisaient la renommée de la ville : «Ecoutez Monsieur, la fête des cerises, qui drainait une foule nombreuse et qui durait sept jours et sept nuits, est un lointain souvenir. Actuellement, on n'ose plus en parler car les cerises se font rares, et ce, faute de relève. Les célèbres jardiniers qui étaient de véritables artistes ont disparu et les verges sont envahis par le béton.» Qui aurait pensé qu'un jour, Miliana, la ville aux 24 sources, manquerait d'eau ? Zougala et ses vergers en étages qui approvisionnaient en fruits et légumes toutes les régions avoisinantes ne sont plus que des terres défraîchies. Certaines espèces n'existent plus, comme le citron doux, les jujubes, les petites poires appelées blanquettes, les variétés très appréciées de prunes comme la reine Claude, mélaïssa. L'été, la zorna de cheikh Brazi (très lié avec Boualem Titiche) animait toutes les fêtes. L'orchestre châabi, sous la direction du regretté Zazak, présent dans tous les mariages, a laissé ses instruments accrochés au mur en guise de reliques. Les groupes folkloriques comme ceux de Relizane et de Sidi El Ghobrini de Cherchell, qui se rendaient pour le pèlerinage au mausolée de Sidi Ahmed Benyoucef, patron de la ville, ont cessé leurs visites. Le célèbre Rakb des Bani Farh, qui attirait toutes les tribus des régions de l'Ouarsenis et du Zaccar, est devenu une simple journée de visite religieuse. Pour le tourisme, Miliana avait 12 hôtels qui recevaient du monde à longueur d'année. Aujourd'hui, il ne reste qu'un seul hôtel classé trois étoiles et très mal entretenu et reçoit de très rares passagers. Même le célèbre café-hôtel situé sur les hauteurs d'Aïn Sour, lieu magnifique pour les évasions avec une belle vue sur la plaine du Cheliff, demeure fermé. Un retraité nous signale encore : «Voyez-vous Monsieur, les bonnes habitudes ont disparu. Pour les mariages, on vous invite pour manger rapidement et repartir. Le repas et les gâteaux préparés pour la maîtresse de maison, la convivialité, l'animation sont devenus secondaires.» Deux heures du matin, le silence envahit la ville, seule l'horloge d'une ancienne mosquée située place Emir Abdelkader semble défier le temps et les hommes et veille sur la ville endormie.

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