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Aïn Sefra plonge dans l'œuvre de l'écrivaine
Publié dans La Nouvelle République le 24 - 10 - 2013

A l'occasion de la célébration du 109e anniversaire de la mort de l'écrivaine Isabelle Eberhart, une rencontre portant sur ce personnage emblématique de la littérature a eu lieu, à Ain Sefra.
En effet, la vie et l'œuvre de Isabelle Eberhart a été revisité lors d'une rencontre culturelle, organisée dimanche au centre culturel d'Ain-Sefra, wilaya de Naâma et ce, à l'initiative de l'association culturelle Safia Kettou, en coordination avec celle des amis d'Eberhardt. C'est du moins ce qu'a rapporté l'APS. Une pléaïde d'intervenants est revenu sur le parcours de cette femme hors du commun. L'universitaire M. Belaâradj Boudaoud a axé son argumentaire sur la personne d'Isabelle Eberhardt. Il a indiqué qu'il s'agit d'un personnage qui a su gagner ses marques de noblesses. Elle fait partie désormais de la mémoire collective de l'Algérie. Il a, en outre, insister sur la valorisation de ce rendez-vous, axé sur la personnalité et du riche patrimoine laissé par la défunte. "Elle a appris, dira-t-il, le Saint Coran et la langue arabe, s'est reconvertie à l'Islam, s'est intégrée dans la société et a défendu les résistances populaires contre le colonialisme français". D'autres intervenants, issus de Naâma et de Saïda, ont également décortiqué les écrits d'Isabelle, notamment sa description de la vie des tribus algériennes et des massacres qu'elles ont endurées de la part des forces coloniales sous le commandement du Général français Léauté dans la région d'Ain-Sefra et le Sahara dans le Sud de l'Oranie». Fille illégitime, née d'une mère issue de la noblesse russe d'origine allemande, Nathalie Moerder (née Eberhardt), exilée et mariée au général Pavel de Moerder, et d'un père né en Arménie, Alexandre Trophimowsky, anarchiste et de pensée tolstoienne, qui était le précepteur des enfants avant la mort du général. Elle est née et a grandi près de Genève à «la villa Neuve ». Elle s'installe à Bône avec sa mère en 1897, elle préférait habiter et côtoyer les quartiers indigènes au détriment des européens qu'elle détestait. Elle a eu durant son séjour bonois une relation avec Mohamed Khodja et commence à être attirée par la religion musulmane avant de finir par se convertir à l'Islam. Aux côtés des indigènes, elle décide de vivre comme une musulmane et s'habille en homme algérien. Elle s'installe tout d'abord à Batna dans les Aurès en 1899 où l'on peut encore voir, dans le quartier populaire de Zmala, en face du Sidi Merzoug, la maison qu'elle a longtemps habitée et qui tombe en ruines. C'est la raison pour laquelle des Batnéens tentent de se rassembler pour tenter de sauver ce patrimoine algérien et européen. Après la mort de sa mère, elle vit plusieurs mois en nomade entre Batna, bni Mzab et Oued Soufet rencontre Slimane Ehnni, musulman de nationalité française, sous-officier de spahi, soupçonné d'exercer des activités d'espionnage. Lors d'un passage par le village de Behima accompagnant Si El Hachemi, chef religieux de la confrérie des Kadiryas, elle est victime d'une tentative d'assassinat le 29 janvier 1901 orchestrée par une confrérie soufie opposée à la sienne. La même année, elle épouse Slimane (après avoir été contrainte de quitter l'Algérie par les autorités coloniales en 1900), et obtient ainsi la nationalité française. Son mariage lui permet de revenir en Algérie, où elle collabore au journal arabophile El Akhbar dirigé par Victor Barrucand. Elle est envoyée à Aïn Sefra comme reporter de guerre pendant les troubles près de la frontière marocaine. Elle côtoie Maxime Noiré qu'elle qualifie de «peintre des horizons en feu et des amandiers en pleurs». En novembre 1903, à Beni Ounif, elle fait la connaissance du général Lyautey qui apprécie sa compréhension de l'Afrique et son sens de la liberté. Le 21octobre 1904, à Aïn Sefra, l'oued se transforme en torrent furieux et la ville basse, où elle résidait seulement depuis la veille, est en partie submergée. Slimane est retrouvé vivant, mais Isabelle périt dans la maison effondrée. Elle repose dans le petit cimetière musulman Sidi Boudjemaâ à Aïn Sefra. Ses récits ont été publiés après sa mort et présentent la réalité quotidienne de la société algérienne au temps de la colonisation française. Ses carnets de voyage et ses journaliers rassemblent ses impressions de voyage nomade dans le Sahara. La maison de l'écrivaine, située à Zmala, quartier populaire de la ville de Batna, juste en face du Sidi Merzoug après le décès de son père et le suicide de son frère et dans laquelle elle a composé quelques-unes de ses œuvres, est transformée en dépotoir dans ce quartier populaire de Batna. Isabelle Eberhardt reste aujourd'hui une référence dans le milieu universitaire. Plusieurs ouvrages et thèses lui ont été consacrés.

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