M. Abdelmalek Boudiaf, ministre de la Santé et de la Population qui a effectué mardi une visite de travail dans la wilaya de Bordj Bou-Arreridj, a inspecté plusieurs structures de son secteur aux quatre coins de la wilaya. La wilaya de Bordj Bou-Arreridj est un pôle d'excellence dans ce domaine», dira le ministre durant sa visite de ces établissements de santé qui ont bénéficié, rappelons-le d'une opération de réhabilitation qui ont permis au personnel médical et paramédical de travailler dans de bonnes conditions et aux malades de profiter d'une meilleure prise en charge. «Les instructions données sont exécutées sur le terrain», a-t-il remarqué. Le ministre qui a annoncé l'inscription d'un hôpital à El-Hammadia pour couvrir la région sud dépourvue de structures de ce genre, a visité le projet d'hôpital de Mansoura qui a nécessité une enveloppe de 8 milliards de centimes pour sa construction. Cet établissement, de 60 lits qui a été construit sur l'ancien siège de la polyclinique, devra répondre aux besoins de la population de l'ouest de la wilaya avec un service de chirurgie, un autre de médecine interne et un troisième d'hémodialyse qui a été rendu nécessaire par l'importance des insuffisants rénaux dans la région. A Ras El-Oued, au sud-est de la wilaya, où la délégation s'est rendue à son hôpital en préfabriqué construit en 1985, d'une capacité de 240 lits, le ministre a annoncé son remplacement par une autre structure avec la même capacité. A Bordj Bou Arréridj, M. Boudiaf a pris note des améliorations apportées grâce à l'opération réhabilitation qui a touché plusieurs services dont les urgences et la réanimation. Ce dernier service a désormais 12 lits disponibles au lieu de 6 auparavant. Une salle VIP a été également aménagée. Les capacités du service d'hémodialyse ont été également doublées. Désormais 16 générateurs sont ouverts pour les insuffisants rénaux. L'hôpital régional d'orthopédie-traumatologie,a également reçu la visite du ministre. Le projet a fait l'objet de retard, d'erreurs de conception et de malfaçons qui ont poussé les autorités locales à résilier le contrat la liant au bureau d'études français chargé du suivi du projet et avec l'entreprise portugaise chargée de sa construction qui devra également rembourser 48 milliards de centimes sur les avances qui lui ont été remises. Le ministre a profité de l'occasion pour instruire ces services à inscrire le nom du bureau d'études et la société portugaise Abrantina sur la liste noire. Il a aussi exigé la reprise des travaux dans un mois au plus tard et la réception du projet dans 6 mois. En marge de sa visite, le ministre a annoncé qu'une convention a été signée avec les instituts de tourisme de Boussaâda et de Tizi Ouzou pour doter les structures du secteur de spécialistes. «C'est afin d'offrir aux malades un bon repas et réussir l'application de l'instruction donnée pour interdire aux parents de patients de leur ramener de la nourriture», explique le ministre. La formation continue concerne aussi le personnel médical, paramédical et administratif. «Le recyclage qui devra être effectué en fin de semaine devra débuter la première semaine de janvier. La formation va durer six mois», a encore annoncé le ministre. Durant ses visites le ministre qui a rencontré les médecins spécialistes a rappelé le statut d'élite de ces praticiens. M. Boudiaf leur a rappelé que c'est le wali et le DSP au niveau de la wilaya qui vont les recevoir. «C'est à eux de vous orienter dans les structures où il y a un besoin. Votre affectation doit répondre à la carte de la santé qui est déterminée au niveau local», a précisé le ministre. «Mais vous devez être à la hauteur de cette responsabilité», a-t il ajouté. Le ministre a donné l'exemple du radiologue affecté à Ras El-Oued qui a refusé de rejoindre l'hôpital de Bordj Bou-Arreridj où un scanner l'attend pour sa mise en service. L'autre projet annoncé par le ministre est celui de la numérisation du dossier médical du patient. «Il s'agit d'un dossier informatisé qui retrace tout le parcours de soins du patient. Les professionnels ont ainsi accès grâce à un simple clic aux résultats d'examens et aux radios sans que le patient ne soit obligé de les ramener avec lui. Cela favorise ainsi la communication entre les différents acteurs et qui pouvait parfois être difficile. Cela se rapproche de la télémédecine», dira le ministre. Bordj Bou-Arréridj est même appelée à devenir une wilaya pilote pour la numérisation du dossier du malade qui permettra une traçabilité, une confidentialité et une rapidité dans le traitement des patients. Avant de conclure, le ministre a annoncé que les assises du secteur qui sont prévues au mois de janvier devront permettre aux personnels de la santé de faire des propositions pour l'améliorer et élaborer une charte nationale de la santé.
