Quatorze années plus tard, le handball africain retrouve Alger la blanche. L'occasion vaut le détour, la 21e édition de la coupe d'Afrique des nations. L'ouverture de cet événement continental a eu lieu jeudi dans une salle Harcha (Alger) pleine à craquer. Il fallait s'y attendre, les Algérois adorent cette discipline à sept, eux qui n'ont plus revu leur équipe depuis l'année 2000 chez eux. L'aubaine était aussi offerte aux familles qui se sont déplacées en masse pour assister à cette fête africaine. Une cérémonie d'ouverture riche en couleurs et rehaussée par la présence du ministre de la Jeunesse et des sports, Mohamed Tahmi, du président de la Confédération africaine de handball (CAHB), Mansourou Arémou, ainsi que de plusieurs personnalités du monde sportif et politique. Pour ce 4e rendez-vous du genre organisé par l'Algérie après les éditions de 1976, 1989 et 2000, 13 pays sont présentes à Alger pour défendre leurs chances et essayer d'arracher une des trois premières places qualificatives au mondial de 2015 au Qatar pour les messieurs et au Danemark pour les dames. Onze fois championne d'Afrique dont huit titres consécutifs, les Algériennes qui évoluent dans le groupe A ont entamé la compétition par un match nul (27-27) face aux solides sénégalaises. Les protégées du duo Karim Achour-Naïli Daouaouda Djamila ont trouvé toutes les peines pour joueur leur jeu, gênées par leurs adversaires en défense. Ces dernières menaient au score (15-12) à la mi-temps avant de voir le sept algérien revenir au score grâce aux encouragements des supporters se permettant même le luxe de prendre l'avantage (20-18). Malheureusement pour lui, cela n'était pas assez pour assurer une victoire, les Sénégalaises ont vite fait de revenir à la marque pour terminer la rencontre sur ce score de parité (27-27). Enfin, il faut savoir que la joueuse algérienne Nassima Dob, qui a écopé d'un carton rouge lors de ce match, est suspendue pour un match (celui d'hier face au Cameroun). Un début en fanfare des Algériens A l'opposé des dames algériennes qui ont hérité d'une solide équipe sénégalaise lors du match d'ouverture, les messieurs n'ont pas eu à fournir beaucoup d'effort pour s'imposer face au Nigeria venu à Alger avec une équipe réduite (seulement 12 joueurs) sans staff médical et arrivé la veille du match. En plus cette nation avait perdu tout contacte avec cette discipline ces dernière années alors qu'elle était, auparavant, crainte surtout les dames qui ont fait l'impasse sur cette édition. Voulant tuer le match dès l'entame de la partie, les protégés de Réda Zeguili (groupe B) n'ont pas attendu longtemps pour ouvrir le score et imposer leur suprématie (5-2). Il est vrai que la tâche a été rendue facile par les Nigerians qui n'ont pas inquiéter les Algériens qui étaient presque seuls sur le terrain. Cela n'a pas empêché les nôtres à commettre quelques erreurs qui pourraient leur coûter cher à l'avenir surtout face à des adversaires plus solides. Les Algériens se sont contentés de gérer la rencontre avec une baisse de régime constatée dès les premières 20 minutes du coup d'envoi du match. Les Boudrali, Hamoud et consorts sont tombés dans la facilité, chose qu'ils devraient éviter à l'avenir. C'est donc une victoire logique (34-16 mi-temps 19-8) du sept algérien en attendant de voir plus clair à des adversaires de meilleurs niveaux. Boukhamis remplace Berriah blessé Enfin, le joueur algérien Abderrahim Berriah, touché aux ligaments lors de ce match est déclaré forfait pour la suite de la compétition. Il est remplacé par Tarek Boukhamis (JS Skikda).
