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Liberté orwellienne (II)
Publié dans La Nouvelle République le 18 - 02 - 2014

Cela dit, depuis l'époque Bush, les médias, déjà passablement conformistes du fait de leur dépendance vis-à-vis des grands groupes financiers, étaient tenus de s'aligner plus encore sur le point de vue officiel, faute de quoi ils risquaient d'être accusés de «complicité avec le terrorisme».
L'administration Bush, notamment Ari Fleischer, secrétaire de presse du président, faisait pression sur les médias afin qu'ils ne laissent passer aucune déclaration ou image gênante pour le gouvernement. Cette censure sournoise était «justifiée» par le fait que le pays serait «en guerre». Les réseaux de télévision, la radio et les journaux se pliaient sans rechigner à ces nouvelles mesures et édictaient par voie de circulaire interne des règles de conduite à l'usage de leurs collaborateurs. Violer ou même simplement égratigner ces règles conduisait au licenciement immédiat. Dans le cas de la société Space Imaging, qui diffuse des photos prises par le satellite Ikonos, le gouvernement américain avait donné un tour commercial à la censure. Il avait tout simplement acheté l'exclusivité de toutes les clichés montrant l'Afghanistan - pour la somme de 2 millions de dollars par mois - et ne diffusait que ceux qui lui semblaient dignes d'être vus par le commun des mortels. Ainsi, la presse américaine, entièrement aux mains de la finance, a depuis longtemps abdiqué toute indépendance. Les «dévoileurs» de Watergate n'existent plus qu'au niveau de la mythologie. Si de temps à autre, la vérité pointe encore son nez, ce n'est jamais dans un grand titre, mais dans telle ou telle feuille de chou de province - du moins était-ce le cas avant le 11 septembre. Depuis, jusqu'au fin fond du Kansas, le moindre petit rédacteur en chef sait comment remplir son devoir patriotique. Quelques exemples édifiants : A Price (Utah), une journaliste du Sun Advocate l'avait appris à ses dépens. Elle avait osé écrire: «La guerre n'est pas la seule forme d'action qui s'offre à nous. Rechercher la justice et préserver la paix sont des alternatives dignes de considération.» Résultat : licenciée sans préavis. Deux autres journalistes, le premier du Texas City Sun, l'autre du Daily Courier de Grants Pass (Oregon), avaient mis en doute le courage du président cherchant refuge au Nebraska. «Leader ou marionnette ?» demandait l'un deux. Résultat : licenciés sans préavis. Et ce n'est pas seulement la liberté d'expression qui est réprimée ouvertement. Dans ce registre, même la liberté de penser est écrasée sans aucun scrupule. Elle n'est garantie dans les universités américaines que dans la mesure où chacun pense comme le gouvernement. Quelques exemples : un professeur de l'Université du Texas à Austin avait déclaré, à propos des attentats terroristes, que les Etats-Unis n'étaient pas moins coupables, ayant eux-mêmes commis des actes de violence. Ses propos furent accueillis par un tollé général et des demandes de sanction. Les tenants de la pensée unique veillent. A Albuquerque, ils ont failli s'étouffer en apprenant ce qu'un professeur de l'Université du Nouveau-Mexique, avait osé dire à ses étudiants: «Celui qui fout en l'air le Pentagone est sûr d'avoir ma voix...» Réaction intolérable pour le totalitarisme bien-pensant. Menacé de toute part, le prof a dû faire marche arrière et présenter des «excuses». Dans les pays de l'Est, cela s'appelait «faire son autocritique ». (à suivre)

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