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Dans les œuvres littéraires, des origines à nos jours
Publié dans La Nouvelle République le 08 - 04 - 2014

Privilégier son moi pour un écrivain consiste à parler de soi dans son journal intime, ses confessions ou son autobiographie. Il parle de sa vie en insistant sur des faits importants mais en estompant ce qui lui semble le diminuer aux yeux des lecteurs.
Tout homme ou femme de plume cherche à valoriser son moi. Ceux dont on dit qu'ils ont inventé le roman à force de cultiver leur originalité pour ne pas dire leur singularité, continuent d'attirer l'attention des lecteurs qui apprécient les talents en littérature. Les plus cités sont Cervantès et Rabelais qui ont écrit des œuvres où le moi est omniprésent. Don Quichotte de Cervantès, Pantagruel ou Gargantua de Rabelais ont été considérés comme le prélude du genre romanesque. Ostentation, esprit narcissique, cultiver son moi comme on cultive des plantes, prendre à témoin les autres sur son vécu, telles sont les caractéristiques des écrivains qui ont cherché à mettre en valeur leur moi. Le moi au jour le jour C'est le moi de l'écrivain et à fortes connotations. Celui que l'on trouve dans le journal ou les carnets intimes. L'homme ou la femme de plume notent au jour le jour ce qu'ils ressentent face à des évènements importants. Ils font part à ceux qui les liront à l'avenir de leurs réflexions et méditations, de leur état d'âme, fantasmes et frustrations. Cette mise en écriture du moi, intérieur et social, chaque jour, permet de tout consigner : joie, déceptions, émotions, sentiments ; et comme disait Montaigne : le moi se polit et s'affine chaque jour. En effet, le journal ou les carnets intimes qui laissent supposer une plume facile et un esprit de discernement, peuvent être considérés comme une obligation au quotidien à un examen de conscience entraînant des effets bénéfiques à la longue comme une remise en question de soi à chaque instant. Aux yeux des lecteurs avertis, ce procédé consistant à noter chaque jour ce que sa propre personne a engrangé par les cinq sens et a éprouvé intérieurement ne peut qu'aboutir à une peinture authentique de soi. C'est pourquoi nous pouvons considérer les romans autobiographiques comme des moyens de peindre le moi, c'est-à -dire l'écrivain écrivant sur sa propre vie, dans ce qu'il a de plus personnel. Nous en avons des preuves incontestables par «Les jours» de Taha Hussein, « Le fils du pauvre» de Féraoun, «L'amant imaginaire» de Taos Amrouche qui rappelle quelque peu les confessions de Jean Jacques Rousseau, même si les objectifs et le style sont différents. Ces deux derniers romans épistolaires font à la perfection l'autobiographie des deux écrivains qui se sont peints en mettant en relief ce qu'ils ont de plus singulier ou d'original par rapport aux autres. Taos Amrouche a même réussi d'écrire à la fois un roman autobiographique et polyphonique à la 1re personne, dans lequel «je» n'indique pas la même personne et tout le long des 450 pages qui constituent ce roman assez copieux pour émerveiller les connaissances. Ecrire par désir de s'affirmer Beaucoup d'écrivains ont fait l'effort de complexifier leur écriture. C'est le cas de Gide qui se dissimule derrière un personnage qui lui sert de double dans le roman. On a beaucoup parlé du romancier et son double comme dans les «Moralités légendaires» de Laforgue qui met en scène un personnage représentatif de son moi intérieur et avec qui il établit des rapports très complexes. Ce personnage s'appelle Hamlet qui, comme chez Laforgue, connaît l'angoisse, l'incertitude, l'irrésolution. C'est un personnage qui à l'image de l'auteur souffre du moindre contact avec le monde extérieur. Cependant, il y a lieu de rappeler que l'auteur use beaucoup de l'ironie pour marquer une distance indiquant par là une forme perverse du culte du moi. Pour cela, Hamlet reçoit une troupe de comédiens à qui il donne une des œuvres qui lui procure méditation et exaltation. Pour Laforgue créer des doubles est un besoin psychologique dont il ne peut se passer. C'est comme quelqu'un qui se regarde dans un miroir pour satisfaire son éternelle convoitise d'existence. Pour l'écrivain d'envergure internationale Barrès : « Le moi découvre une harmonie universelle à mesure qu'il prend du monde une conscience plus large et plus sincère». Quant à Valéry Larbaud, il fait faire un voyage dans le temps et l'espace à son personnage Barnabooth qui dans les contes, journal intime, poésies, récits de voyages, esquisses de romans, note au jour le jour ses impressions derrière lesquelles se profile l'auteur de manière sans doute plus authentique. Ce travail de mise en scène du moi qui exige un esprit inventif, nous fait rentrer dans la littérature de fiction. Lorsque le personnage du moi extrait de « Blanc bec » par exemple, l'auteur accepte la remontrance en toute humilité.

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