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Faible taux de participation à l'élection présidentielle
Publié dans La Nouvelle République le 21 - 04 - 2014

Le taux de participation à l'élection présidentielle du 17 avril 2014 par rapport aux votants n'a été que de 49,42%, le taux officiel du ministère de l'intérieur excluant l'émigration qui sera pris en compte par le Conseil Constitutionnel, Si l'on inclut les non inscrits en âge de voter, 18 ans et plus pour près de 2 millions, le taux est encore plus bas , un des taux les plus faibles depuis l'indépendance politique. Aussi, sans verser dans la sinistrose ni dans l'autosatisfaction, il s'agit d'analyser les résultats de l'élection présidentielle d'avril 2014 en référence aux sources officielles. Attention donc à l'euphorie, étant important de relativiser les résultats, d'éviter les discours triomphants et de se poser cette question stratégique : statu quo après l'élection présidentielle ou changement réel ? Car l'Algérie, face aux bouleversements géostratégiques, héritera d'une situation socio-économique très difficile entre 2014/2020 qui impliquera de profonds ajustements politiques, économiques et sociaux, loin des actions populistes devant aller vers une libéralisation maitrisée.
1.Rappelons que pour l'élection présidentielle d'avril 1999, le corps électoral inscrit était de 17.488.759 et le nombre de votants a été de 10.652.623 donnant un taux de 60,91%. Par rapport aux votants et aux inscrits, le candidat Abdelaziz Bouteflika a obtenu 7.445.045 voix, 73,5% par rapport aux votants et 42,5% par rapport aux inscrits. Pour avril 2004, le corps électoral de la présidentielle était de 18 94 555 électeurs en avril 2004. Le nombre de voix exprimés était de 10 179 702, soit un taux de participation de 53,74%. Le candidat Abdelaziz Bouteflika a obtenu 8 651 723 voix soit 84,99% par rapport aux votants et 45,67% par rapport aux inscrits. En avril 2009, le taux de participation officiel a été de 74,54%, dont 20 595 683 inscrits et 14 378 578 suffrages exprimés. Du point de vue spatial, le nombre de votants à l'Est est très moyen, le Centre a très peu voté (20/25%), l'Ouest a voté, - le Sud-Est un vote mitigé, le Sud-Ouest y compris Djelfa-Laghouat, a voté. Le candidat Abdelaziz Bouteflika a obtenu 90,24% par rapport aux votants, 12.911.705 voix et 62,67% par rapport aux inscrits. Le 17 avril 2014, selon le ministère de l'Intérieur, le corps électoral, y compris l'émigration s'est élevé à 22.880.678 électeurs (12.418.468 hommes et 10.462.210 femmes - nombre d'inscrits électeurs au niveau des 48 wilayas, 21.871.393), le taux de participation déclarée a été de 51,7%. Le nombre de bulletins valides est de 10 220 029, sur un total de 11 307 478 votants, donnant y compris l'émigration un taux de participation global de 49,42%. Or, au 1er janvier 2014, la population résidente totale en Algérie a atteint 38,7 millions d'habitants. Si l'on prend la fourchette que la population algérienne en âge de voter 18 ans et plus représente en moyenne 64%, nous aurons 24.768.000 votants potentiels, donc 1.880.000 environ sont non inscrits. Dès lors, le taux de participation en référence à la population totale en âge de voter est de 45,65%. Par ailleurs selon le ministère de l'Intérieur, le nombre de bulletins valides représente 10 220 029, sur un nombre total de votants de 11 307 478, soit un nombre de bulletins non valides de 1.087.449. Dans ce cas, les personnes qui ont voté pour tel ou tel candidat représente 44,66% par rapport aux inscrits et 41,26% par rapport aux votants potentiels inscrits et non inscrits. 2. Les résultats donnent Abdelaziz Bouteflika avec 81,51% (8.332.598 voix) par rapport aux votants, 36,41% par rapport aux inscrits et 33,63% par rapport à tous les votants inscrits et non incscrit. En prenant ce meme classement, Ali Benflis, qui conteste les résultats, est classé deuxième, avec 1.244.918 voix, 12,18% par rapport aux votants, 5,44% par rapport aux inscrits et 5,02% par rapport au total des votants potentiels. Abdelaziz Belaïd a eu 343.624 voix, soit 3,36% par rapport aux votants, 1,50% par rapport aux inscrits et1,33% par rapport au total des votants potentiels. La candidate Lousa Hanoune a eu 154.912 voix, soit 1,37% par rapport aux votants, 0,67% par rapport aux inscrits et 0,62% par rapport aux total des votants potentiels. Pour ce cas, ce taux allant de zéro, étant libre d'exprimer son point de vue en tant que parti, elle ne peut se targuer et parler au nom de tout le peuple algérien, et donc de dicter la politique socio-économique du pays. Pour les autres candidats, Fouwzi Rabaine a eu 111.944 voix, soit 0,99% par rapport aux inscrits, 0,49% et 0,45% par rapport au total des votants potentiels. Enfin, le candidat MoussaTouati a eu 63.321 voix, soit 0,56% par rapport aux inscrits et 0,27% par rapport aux inscrits et 0,25% par rapport au total des votants potentiels. Le taux de participation réparti ainsi par grandes régions, il en ressort que le plus fort taux de participation vient de l'Ouest, un taux relativement modeste à l'Est - le plus bas étant du Centre avec un taux relativement faible, notamment à Bouira, Tizi Ouzou et Béjaïa. Alger ,qui compte plus de 4 millions d'habitants, concentrant le plus grand nombre de fonctionnaires et de cadres en Algérie pour un nombre d'inscrits 1 891186 (la population active est bien plus importante) n'a eu que 715.702 votants. Par rapport à 2009, où le taux de participation, comme signalé précédemment, a été de 74,54% (inclus l'émigration), pour le 17 avril 2014, il a été seulement de 49,42%, et officiellement par rapport aux inscrits, soit une baisse de 25,12%, soit plus d'un quart, ce qui constitue un signe inquiétant du divorce Etat-citoyens. La manipulation des urnes peut prendre plusieurs formes, mais l'essentiel est l'urgence de la mutation systémique, source du blocage à tous les niveaux. 3. Face à ce faible taux de participation, tout en évitant le sentiment de sinistrose, tout ce qui a été réalisé entre 1963/2013 n'étant pas totalement négatif, beaucoup de réalisations et beaucoup d'insuffisances, il faut impérativement changer de cap politique et économique. Le rapport de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale française de décembre 2013 note que «le secteur des hydrocarbures n'emploie que 3% de la population active, mais représente environ 40% du PIB, environ 70% des recettes fiscales et 97% des recettes d'exportation, les 3% hors hydrocarbures étant constitués de semi produits. L'Algérie, selon la Banque mondiale, a engrangé une recette en devises entre 1999/2013 d'environ 800 milliards de dollars, ayant perçu davantage de ressources que pendant les 36 années précédentes. Devant reconnaître que l'agriculture a connu un réel essor grâce à l'initiative privée, ainsi que l'agro-industrie, comme dans le syndrome hollandais, 70% des besoins des ménages, des entreprises publiques et privées provenant de l'importation dont le taux d'intégration ne dépasse pas 15%, ayant permis au 31/12/2013 des réserves de change de 194 milliards de dollars non compris les 173 tonnes d'or. D'où cette question : l'Algérie peut-elle continuer éternellement à généraliser les subventions et les transferts sociaux sans ciblage en faveur exclusivement des plus démunis et des secteurs inducteurs de valeur ajoutée ? Les subventions et les transferts sociaux directs et indirects représentent environ 30% du produit intérieur brut (70 milliards de dollars). Continuer dans la voie actuelle devient impossible, d'autant plus que du fait de l'inquiétude vis-à-vis de l'avenir, tous les segments de la société veulent immédiatement leur part de rente, quitte à conduire l'Algérie au suicide collectif. Ce qui pose cette question lancinante, quel est l'avenir de l'économie algérienne en cas de chute des recettes d'hydrocarbures face au bouleversement de la carte énergétique, la concurrence russe, l'arrivée de nouveaux producteurs, le gaz-pétrole de schiste, notamment américain qui deviendront concurrent de Sonatrach où par le passé avait 15% de ses exportations vers ce pays, expliquant la basse des exportations environ 5 milliards de dollars fin 2013 ? Comme devrait être pris en compte la forte consommation intérieure avec le doublement des capacités à partir des turbines de gaz (environ 70 milliards de mètres cubes gazeux horizon 2017) où le ministre de l'Energie vient d'affirmer le 8 avril 2014 qu'elle pourrait représenter plus de 100 milliards de mètres cubes gazeux horizon 2030 pour une valeur de 80 milliards de dollars à prix constants 2013. Tout cela impliquera une transition énergétique fonction d'une transition économique et politique. (Suivra)

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