Le Rassemblement national démocratique s'est réjoui de l'invitation à prendre part aux consultations qui lui a été adressée, au même titre que les 140 organisations et partis, par le ministre d'Etat et directeur de cabinet de la présidence de la République. Les appréhensions quant à une révision de la Constitution sans l'opposition s'exacerbent. Après le Front de libération nationale (FLN) qui a promis de «renoncer» à ses propres propositions pour «permettre à l'opposition de s'exprimer», c'est au tour du Rassemblement national démocratique (RND) d'en faire autant. Hier, la formation d'Abdelkader Bensalah a exhorté «l'ensemble des partis» à prendre part aux consultations autour de ce projet, les invitant «à ne pas anticiper» les résultats. Dans son intervention à l'ouverture de la journée d'études que le RND a organisée en son siège, Abdelkader Bensalah s'en est pris à une partie de l'opposition. Celle-là même qui a refusé de participer aux consultations. «Le président de la République aurait pu se contenter d'élaborer le projet d'amendement de la Constitution et le soumettre soit aux deux chambres du Parlement ou à un référendum populaire», a déclaré le secrétaire général du RND. Poursuivant son réquisitoire contre le Front du refus, il dira : «toutefois, Abdelaziz Bouteflika s'est engagé lors de sa prestation de serment, à ouvrir en priorité le chantier de l'amendement de la Constitution et soumettre le texte à l'ensemble de la classe politique et la société civile, pour que le texte fondamental du pays soit consensuel. Il a tenu parole.» Aussi, estime Bensalah «nous invitons ceux qui refusent de prendre part aux consultations de revoir leur position. Car c'est une occasion inouïe qui leur est offerte pour présenter leurs propositions, eux qui ne cessent de prôner le changement». Pour en revenir à la journée d'études, le RND a fait intervenir deux professeurs de droit. L'un a présenté l'architecture de la Constitution en établissant quelques comparaisons avec les textes fondamentaux d'autres pays, tandis que l'autre fera une présentation du document proposé à la classe politique, organisations et autres personnalités nationales. Suite à quoi, Abdelkader Bensalah a invité la presse à quitter les lieux, le débat devant se dérouler à huis clos.