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Réhabilitation programmée et inquiétudes justifiées
Publié dans La Nouvelle République le 18 - 05 - 2014

Trois mille ans d'histoire, en grande partie encore enfouis et dans un état de conservation impressionnant, font de l'antique ville de Tiddis (28 km au nord de Constantine) un livre et un musée ouvert qui n'a pas encore révélé tous ses secrets, mais dont la fragilité est cependant source de légitime inquiétude.
Enfouie sous terre, protégée par la montagne sur laquelle elle a été bâtie, Tiddis, ou castellum Tidditanorum -- la cité chargée de la protection de Cirta sous l'occupation romaine -- a été en partie mise au jour par l'archéologue français André Berthier en 1972. Erigée en escalier à flanc de montagne, ville de poterie, mosaïque et génie architectural, Tiddis a été épargnée par l'urbanisation moderne qui a englouti sa «grande sœur» enfouie sous l'actuelle Constantine. L'antique cité, aujourd'hui sous tutelle de l'Ogebc (Office de gestion et d'exploitation des biens culturels), est protégée des intrus par une petite clôture ainsi que par une famille d'agriculteurs dont des membres assument la fonction de gardiens. A plus de 2000 ans de distance, les ruines de cette ville forte restent, miraculeusement, bien conservées malgré la végétation sauvage qui les envahit, les glissement de terrain et les coulées de boue les jours de fortes pluies. Les gardiens du site, qui n'a pas encore été complètement fouillé ni délimité, attestent avoir découvert par hasard des vestiges de quartiers entiers, qu'ils laissent sous terre, «de peur qu'ils ne soient abîmés ou volés», en attendant l'intervention de spécialistes. Les sept hectares dévoilés, sur une superficie totale du site estimée à 40 ha, renferment toutes les composantes propres à une ville romaine de l'Antiquité: des temples dédiés aux divinités, un forum (le plus petit jamais construit), des voies dallées, des quartiers d'artisans, des thermes et des réservoirs d'eau. Une étude pour la réhabilitation de ce site, inscrite au programme de préparatifs de la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe 2015», est «actuellement en cours de finalisation», affirme-t-on à l'Ogebc qui prévoit d'élargir les limites du site, de déplacer en dehors du périmètre l'actuel parking des visiteurs et d'installer des infrastructures d'accueil. Au sommet de la montagne, que les gardiens souhaitent aménager, le relief originel et la beauté des lieux reprennent leurs droits avec une vue plongeante sur Tiddis, depuis le sanctuaire du dieu carthaginois Baal-Hammon, le Rhumel et surtout sur une montagne qui devrait encore conserver dans ses entrailles les ruines du castellum de Caldis, autre fortification romaine. Spécialistes et archéologues exclus des fouilles, le Centre national de recherche archéologique (Cnra), «seul habilité à effectuer des fouilles» sur des sites de ce genre, affirme son directeur, Farid Ighilahriz, soutient ne pas avoir été sollicité pour collaborer à l'étude en cours sur le site de Tiddis, menée sous l'égide de l'Ogebc. Selon les responsables du centre, une étude «préalable» et un «sondage» du terrain «devrait être effectuée avant tout aménagement de ce site». La «mise à l'écart» du Cnra, conjuguée aux délais courts des préparatifs, est un autre motif d'inquiétude pour les experts et universitaires qui craignent des interventions superficielles, en lieu et place de fouilles «méthodiques» et «scientifiques». Quelques archéologues de Constantine sont certes sollicités épisodiquement et «à titre consultatif» par les bureaux d'études chargés des projets pour fournir une estimation «toute théorique» sur la délimitation des terrains, «sans plus»: une situation «regrettable» aux yeux des universitaires constantinois qui en arrivent à douter de l'utilité de former des «compétences locales». Plusieurs sites archéologiques puniques ou romains d'Algérie mis au jour pendant la période coloniale française nécessitent des opérations de fouilles complémentaires et surtout une mise à jour des inventaires afin d'en protéger légalement les contenus, soulignent les mêmes experts. A ce sujet, le directeur du Cnra s'inquiète du sort réservé au tombeau de Massinissa, si les opérations de «sondage» et de «fouilles» ne devaient pas être menées «préalablement», insiste-t-il, aux travaux prévus par le Plan de réhabilitation de ce patrimoine historique qui remonte à plus de 2 200 ans.

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