Un hommage a été rendu, lundi après-midi, à la bibliothèque multimédia «Kateb Yacine», sise à Didouche Mourad (Alger), en commémoration du 16e anniversaire du décès du maître du néo-chaâbi, Kamel Messaoudi, survenu le 10 décembre 1998. Organisé par l'Etablissement arts et culture de la wilaya d'Alger, cet hommage a été marqué par la présentation d'un monologue intitulé «Vive l'artiste», présenté par le jeune comédien, Abdenour Ouznadji, illustrant le parcours artistique du regretté, montrant quelques extraits de ses œuvres. Cette journée commémorative rendue à cet illustre artiste a été marquée, par ailleurs, par un chant présenté par l'artiste Amirache Mohamed Ali. Ce dernier a réussi de son côté à créer une ambiance particulière, riche en émotion avec l'interprétation de «Ya hasra âalik ya denya» et «Echemaâ» ou «La bougie», un des grands succès de Kamel Messaoudi. D'une durée de 30 minutes, le monologue présenté par le jeune comédien, Abdenour Ouznadji a mis la lumière sur le parcours de Kamel Messaoudi, sa vie,... et invité le public à découvrir le chemin de cet artiste qui a grandi dans une famille modeste d'origine kabyle...Ses débuts remontent à l'année 1974 quand il monta un groupe de musique chaâbi. «Kamel Messaoudi a laissé un vide que nul ne pourra combler... il est irremplaçable», a indiqué, à cette occasion, l'artiste Amirache Mohamed Ali, en affichant son attirance envers cet artiste. «J'ai commencé à entendre ses chansons à l'âge de 15 ans ....il est une figure marquante du néo-chaâbi», fera-t-il encore remarquer. Et d'ajouter : «C'était un homme dévoué au service de l'art algérien.... Kamel Messaoudi a laissé un grand vide dans la corporation artistique». Aussi, l'artiste Amirache Mohamed Ali, estime-t-il que l'artiste doit être un vrai messager des sentiments. «C'est le cas de Kamel Messaoudi ... ses chansons sont pleines de sentiments et de vitalité», a t-il soutenu, ajoutant que cet artiste aimait profondément son pays et son peuple. «Sa voix résonnait un peu partout à travers le monde», a-t-il révélé. Il n'a pas manqué de rappeler que ce grand artiste était intéressé par le sport. «Il voulait être un grand joueur ... mais le destin veut qu'il soit un chanteur ... il a monté la scène pour la première fois à l'âge de 18 ans», a-t-il ajouté encore. M. Amirache, lors de cette rencontre, a révélé, par ailleurs que Messaoudi est décédé en emportant beaucoup de rêves...et en emportant, également la religion dans son cœur...d'ailleurs dans son dernier interview...il disait qu'il voulait apprendre quelques versets du Coran ...mieux que d'apprendre des chansons, ajoutant : «C'est grâce à lui que je suis devenu un artiste et un poète, je suis inspiré de ses œuvres..D'ailleurs, la plupart des jeunes artistes dans différents styles, rap, ...se sont inspirés de ses chansons», a-t-il dit. Et pour conclure, notre interlocuteur a souligné que cet artiste disparu trop tôt était connu sous le nom «El-Boulboul El-Hazin» ou «Le rossignol triste». «Tellement il avait l'air triste en chantant ...que ses chansons.