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«L'agression du Yémen est une défaite»
Publié dans La Nouvelle République le 01 - 04 - 2015

Le secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, a réfuté les prétextes avancées par l'Arabie Saoudite et sa propagande médiatique pour justifier l'agression saoudo-américaine sur le peuple yéménite. Pourquoi l'Arabie et les pays arabes n'avaient rien fait pour les Palestiniens, et les peuples de la région alors qu'au Yémen ils se sont réveillés tout d'un coup pour déclencher une guerre contre le peuple yéménite brave, s'est interrogé Sayed Nasrallah dans une intervention télévisée sur la chaîne AlManar.
Après son échec au Yémen, et après la perte de son hégémonie exercée depuis des dizaines d'années sur ce pays pauvre, l'Arabie a déclenché cette guerre pour reprendre le contrôle de ce pays, a encore dit Sayed Nasrallah. «Les dirigeants saoudiens ont encore une chance avant qu'ils ne soient vaincus et humiliés, celle de se comporter comme des frères avec les Yéménites et d'aller vers le dialogue car la porte est encore ouverte». Les autres pays participant à l'agression saoudo-américaine contre le peuple yéménite ont été appelés à réviser leur décision et à ne pas traîner la région vers la guerre en raison de quelques sommes d'argents. Sayed Nasrallah a dans ce contexte enjoint la Ligue arabe, «au lieu d'être complice du sang versé au Yémen, d'assumer une responsabilité historique qui est celle de stopper cette agression et d'aller vers une solution politique. Sinon, la défaite et la honte seront au rendez-vous des envahisseurs», a-t-il prévenu. S'agissant du Liban, il a affirmé que c'est l'Arabie, et en particulier Saoud Fayssal (ministre des Affaires Etrangères) qui sabote l'élection d'un président au Liban et non pas l'Iran qui n'a jamais imposé des ordres sur les Libanais ou le Hezbollah. Sayed Nasrallah a également accusé les services de renseignement saoudiens et notamment Bandar ben Sultan (l'ancien chef des renseignements saoudiens) d'avoir envoyé les takfiristes et les kamikazes en Irak et d'avoir créé Daech. Principaux points de ce discours Avant tout, il faudrait que chaque personne et chaque Libanais clarifie sa position envers les développements dangereux qui se passent au Yémen. A peine quelques heures après l'agression saoudo-américaine contre le Yémen, nous avons vu (l'ancien Premier ministre libanais) Saad Hariri saluer l'intervention saoudienne au Yémen. Il est de notre droit d'exprimer notre point de vue de la façon qu'on voit convenable. Nous espérons que ces évènements n'exacerberont pas la tension au Liban. Avant d'aborder le dossier du Yémen, je voudrais parler de deux points au niveau local : - du dialogue en cours entre le Hezbollah et le Futur - du Tribunal international (sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri). Dialogue entre Hezbollah et Futur Il est dans l'intérêt de tous que toutes les parties parlent de dialogue. Dès le début du dialogue entamé entre le Futur et le Hezbollah, il y avait certaines parties politiques à l'intérieur et à l'extérieur du Futur qui voulaient saboter ce dialogue. Par rapport à nous, nous allons poursuivre ce dialogue censé réduire les tensions dans le pays, et nous n'allons pas prêter l'oreille à tous ceux qui cherchent à embraser le feu de la division. Tribunal international S'agissant du tribunal international, on a dès le début pris une décision définitive à l'égard du travail de cette instance qui ne se base sur aucune preuve juridique. On ne commente pas les résultats de ce tribunal, ni les histoires, qui n'ont aucune valeur juridique, racontées par les témoins. Saoud Fayssal bloque l'élection d'un président S'agissant des présidentielles au Liban, une nouvelle campagne d'accusations a été lancée contre l'Iran. Je voudrais assurer que l'Iran ne s'est jamais ingéré et n'impose pas de veto sur quiconque et n'a jamais traité ce dossier avec le Hezbollah. Le responsable de ce blocage est l'Arabie saoudite et notamment son ministre des Affaires étrangères Saoud Fayssal qui impose son veto sur le plus fort candidat chrétien au niveau national. Pas de tempête décisive contre « Israël » S'agissant des évènements dangereux au Yémen, la guerre saoudienne a été déclenchée par des raids et des bombardements. Et une coalition a été conçue sous le nom de tempête décisive. Avant de parler de sentiments, il y a beaucoup de gens qui se sont interrogés sur la raison qui a poussé l'Arabie à sa tempête décisive. D'où est venue cette détermination ? Cela fait des années que la Palestine sollicite l'aide des Arabes et de l'Arabie sans que nous voyions des «tempêtes» ou même une «brise décisive» contre Israël. Les Palestiniens, qui sont des musulmans sunnite ont beaucoup appelé et sollicité l'aide des rois mais sans trouver aucune réponse. En 2006 (guerre israélienne contre le Liban), on n'a pas sollicité votre aide, mais on vous a demandé de nous laisser tranquille. Il est triste que toutes les misères des Palestiniens n'aient pas poussé à une intervention saoudienne. Les trois prétextes des Saoudiens à la guerre Si l'objectif de cette guerre est de sauver le peuple yéménite comme vous le prétendez, pourquoi vous ne sauvez pas le peuple palestinien qui en train d'être massacré par Israël depuis des dizaines d'années? Pourquoi vous l'avez abandonné et vendu à «Israël»? Si la guerre a été déclenchée pour défendre la légitimité de Hadi (président yéménite démissionnaire), qu'en est-il de la légitimité de la Palestine ? Si vous parlez d'un danger qu'il faut contrer, n'avez-vous jamais senti le danger que représente Israël, qui est à côté de vous ? La réponse est que vous n'avez jamais perçu Israël ni comme un ennemi ni même comme une menace. Discutons de ces prétextes avancés par l'Arabie. Est-il logique de déclencher une guerre et bombarder des enfants s'ils (Saoudiens) veulent sauver le peuple yéménite ? Ils ont parlé d'un président légitime (Abed Rabbo Mansour Hadi). Celui-ci a renoncé à sa démission qu'il avait auparavant déposée. De plus, son mandat de 2 ans s'est achevé en février. Si Hadi a demandé leur aide pour qu'il reste président, est-il raisonnable qu'il mène une guerre pour qu'il reste au pouvoir ? Pourquoi ils n'ont pas fait pareil en Tunisie avec leur allié Ben Ali (président déchu). Il en est de même en Egypte avec leur ami Hosni Moubarak. Ce prétexte est infondé et même mensonger, la question est beaucoup plus profonde. L'écoulement du sang des yéménites ? Les Saoudiens prétendent que la nouvelle situation au Yémen survenue après la révolution populaire dirigée par Ansarullah, l'armée et les tribus constitue une menace pour l'Arabie, les pays du Golfe et la mer Rouge. Où sont les preuves de ces allégations ? Est-ce que ceci justifie l'écoulement du sang des yéménites ? Les Yéménites sont confrontés à un bon nombre de problèmes internes, entre autres la lutte contre Daech, les questions des développements sociaux, la rédaction d'une nouvelle constitution. Ils ont au moins 20 ans de travail pour s'en sortir. Le pays qui connaît le plus les capacités militaires du Yémen, c'est l'Arabie. Juste à la veille de la mort du roi Abdallah d'Arabie, les dirigeants d'Ansarullah (Houthis) entretenaient des relations avec l'Arabie, le Qatar et d'autres pays du Golfe. Qu'ont fait les Houthis pour que vous les jugiez de cette façon ? Ce prétexte est également infondé. Il s'agit également de mensonge. Approuver cette agression c'est être complice dans le sang versé Le fait d'approuver cette agression veut dire qu'on est complice dans le sang versé au Yémen. Si cette guerre était dirigée contre Israël, nous allons être des soldats au sein de cette coalition. Mais nous ne le serons jamais, en cas de guerre contre un peuple arabe. Le mensonge d'une occupation iranienne Le problème principal réside dans la mentalité saoudienne qui n'accorde aucune importance à la notion du «peuple». Un mensonge saoudien voulant justifier la guerre au Yémen prétend que ce pays arabe a été occupé par l'Iran et parle d'ingérence iranienne dans le Yémen. Pourtant l'Arabie n'a jamais accepté que ce pays arabe adhère au sein du Conseil de coopération des pays du Golfe et s'est comporté d'une façon hautaine avec les Yéménites. L'offensive médiatique lancée contre le Yémen est beaucoup plus grande que l'intervention militaire. Où sont les preuves de la présence iranienne au Yémen ? Où sont ses bases militaires et ses soldats? Il s'agit d'un grand mensonge qui n'a même pas besoin d'être discuté. (A suivre)

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