Bien que notre pays ait ratifié la plupart des protocoles d'accord de l'Organisation internationale du travail (OIT) à Genève, notamment la convention n°87 portant sur la liberté syndicale, cela n'a pas été toujours respecté dans la wilaya de Mascara. Des procédés abusifs ont été relevés de la part de certains responsables de l'administration, qui foulent au pied les traités du gouvernement algérien en matière de libertés syndicales, la législation algérienne ou encore les conventions internationales ratifiés par l'Algérie. M. Benchenine Athmane, secrétaire général du Syndicat autonome du personnel de l'administration publique, du bureau de wilaya de Mascara, évoque de nouveau les vicissitudes du pluralisme syndical bafoué par les mandataires de l'Etat providence au niveau de cette région profonde de notre pays, à l'exemple de la Direction des impôts et celle du commerce qu'il dénonce au cours de l'entretien qu'il a bien voulu accorder à notre quotidien dans le cadre de ces violations. Les menaces et autres injures à peine voilées de la part de certains donneurs d'ordre intouchables qui tirent les ficelles dans l'ombre via des caporaux de service dévoués à des taches serviles, a amené à plusieurs reprises le Snapap, bureau de wilaya de Mascara, à intervenir pour séparer le bon grain de l'ivraie dans ce qui se passe au sein de certaines administrations en proie à des difficultés innombrables. Dans ce contexte déplorable, le Snapap, bureau de wilaya de Mascara, où les propositions entamées qui ont été reportées aux calendes grecques, pour des raisons diverses, a vu la direction des impôts se replier sur soi même ou la mue n'est plus possible, et dont le secrétaire général de la Snapap, bureau de wilaya de Mascara, dira en ces termes : «La mue n'est plus possible vu les mentalités rétrogrades qui sont légion dans cette wilaya où des pantins font et défont l'ordre établi des conventions internationales ratifiées par notre pays, où des violations sont indéniables à l'exemple de ce qui se passe à la Direction des impôts à la Direction du commerce». Pour M. Benchenine Athmane, le Snapap exige en premier une démocratisation réelle et durable de leur organisation syndicale, des directions véritablement représentatives de la volonté de la base, démocratiquement élues, démocratiquement révocables et n'ayant d'autre tutelle que les fonctionnaires et autres travailleurs. Avec 18 sections et environ 4 000 adhérents, le Snapap qui active depuis 2005, a vu son ancien secrétaire général réélu en 2010, et ce, après la dissolution du bureau national et dont la réélection d'une nouvelle structure à sa tête M. Belkacem Felfoul a été un plus pour entamer la reconquête du terrain perdu. Sans siège précis ni local pouvant regrouper les adhérents du Snapap, les autorités sont vivement appelées à prendre en charge les doléances d'un syndicat reconnu par le gouvernement de notre pays et les instances internationales, spécialement onusiennes. Ce qui a permis au Snapap de Mascara de redevenir une organisation structurée, prenant essentiellement en charge les intérêts matériels et moraux des fonctionnaires, et ce, malgré le verrouillage systématique des libertés syndicales. Par ces pratiques déloyales qui ternissent l'image de marque de l'Algérie devant les instances internationales, où la ratification de ces protocoles d'accord sont devenues de la poudre aux yeux. Peut-on continuer dans cette optique hypocrite ?
