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L'Algérie entre le populisme suicidaire et l'urgence de la rationalisation des choix budgétaires
Publié dans La Nouvelle République le 19 - 07 - 2015

Avec un territoire de 2,5 millions de km2, de plus de 39 millions d'habitants au 1er janvier 2015, une prévision de 50 millions en 2030, l'Algérie a une dette extérieure de moins de 2% du PIB et des réserves de change même en forte baisse, bien utilisées , pouvant éviter le scénario dramatique de l'impact de la chute du cours du pétrole des années 1986 (crise économique, sociale, politique, cessation de paiement et rééchelonnement en 1994). Le rapport de juillet 2015 de la banque d'Algérie, mais ces données ont été publiées déjà au niveau international fin mars 2015 et j'en avais fait l'écho à la presse algérienne (pourquoi donc ce retard dans l'information de trois mois en ayant espéré avoir le rapport de fin juin 2015 ) est vraiment alarmant, contredisant certains discours officiels, n'existant pas de cohérence au niveau décisionnel . Mais cela suppose qu'existe une volonté politique de profondes réformes structurelles permises par une mobilisation sans faille de tous les acteurs économiques, politiques et sociaux, le but , tenant compte de nos différentes sensibilités, en ces moments de grands bouleversements géostratégiques, étant de rassembler et non de diviser. Le langage de la vérité, sera l'exigence fondamentale pour surmonter les ajustements économiques et sociaux inévitables entre 2015/2020 objet de cette contribution, analysant la période 2007/2014 et les perspectives 2020.
Selon le ministre de l'Energie, la consommation intérieure entre 2013/2014 a été de l'ordre de 35 milliards de mètres cubes, allant au rythme de la consommation et des prix actuels (prix plafonnées de l'électricité depuis 2005), vers 60/70 milliards horizon 2030 et un quadruplement horizon 2040 soit 140 milliards de mètres cubes gazeux. En appliquant uniquement un taux de 30% de réinjection, l'on devra produire environ 200 milliards de mètres cubes gazeux uniquement pour la production intérieure, rendant l'extrapolation d'exportation de 85/100 milliards de mètres cubes gazeux incertaine. Selon les rapports de Sonatrach, entre le GNL et le GN, les exportations en volume physique ont été 59,7 milliards de mètres cubes gazeux en 2009 et 57,3 en 2010. En 2011, l'Algérie a exporté 35,7 en GN et 16,4 milliards de mètres cubes gazeux en GNL soit 52,1 ; en 2012 environ 37,3 de GN et 14,5 milliards de mètres cubes gazeux en GNL, soit au total 51,8 milliards de mètres cubes gazeux ; en 2013 environ 32,7 en GN et 16,5 milliards de mères cubes gazeux en GNL soit 49,2 milliards de mètres cubes gazeux. Pour 2014,selon les données officielles du Ministère de l'Energie, nous avons 16,8 milliards mètres cubes gazeux de GNL et 27 milliards de mètres cubes gazeux de GN, donc 43,8 milliards de mètres cubes gazeux soit une baisse de 16,75% par rapport à 2009. Ainsi s'impose à l'avenir l'urgence de définir le futur modèle de consommation énergétique, l'énergie étant au cœur de la sécurité nationale de tout pays, devant s'orienter vers un MIX énergétique. 2.- Baisse des recettes de Sonatrach et tensions au niveau de la balance des paiements Les exportations hydrocarbures (97/98% du total y compris les dérivées, les exportations hors hydrocarbures étant constituées à plus de 50% de dérivées d'hydrocarbures et de déchets ferreux) ont évolué ainsi : en 2005, 43,937 milliards de dollars, en 2006 53,456, en 2007, 58,831, en 2008, 77,361, en 2009, 44,128, en 2010, 55,527, en 2011, 71,427, en 2012 69,804, en 2013 63,752 et en 2014. Au cours de 89 dollars en moyenne, la recette a été de 58,8 milliards de dollars. Tenant compte que selon le rapport de juillet 2015 de la Banque d'Algérie, le prix moyen du baril de pétrole est passé de 109,55 dollars/baril au premier trimestre 2014 à 75,38 dollars/baril au dernier trimestre 2014 (100,23 dollars en 2014), puis à seulement 54,31 dollars/baril au cours du premier trimestre de l'année en cour, à une moyenne de 60 dollars, ayant assisté à une contraction des quantités d'hydrocarbures exportées au premier trimestre 2015 (- 8,99 %) comparativement à la même période de 2014, qui s'est traduite par un niveau d'exportations d'hydrocarbures de seulement 8,7 milliards de dollars au titre du trimestre sous revue, soit près de la moitié du montant réalisé au premier trimestre 2014 (15,6 milliards de dollars), les recettes de Sonatrach devraient se situer entre 40/45 milliards de dollars pour 2015 et à un cours de 55 dollars moins de 40 milliards de dollars. Encore qu'il faille ne pas confondre recettes avec le profit net de Sonatrach devant déduire les charges d'environ 25%. Or, Sonatrach a programmé plus de 100 milliards de dollars d'investissement entre 2015/2020 et comment financer le reste de l'économie? Des sources en ce mois de juillet 2015 nous indiquent que ce montant sera fortement diminué de plus de moitié. Quant aux importations, elles ont été de 20,048 milliards de dollars en 2005, de 21,456 en 2006, de 27, 631 en 2007, de 39,479 en 2008, de 39,294 en 2009, de 40,473 en 2010, de 47,247 en 2011, de 47,490 en 2012, de 55,028 en 2013 58,330 en 2014 et la loi de finances prévisionnelle 2015 table sur 65 milliards de dollars d'importation de biens et ce, malgré la règle des 49/51% et le passage du Remdoc au Credoc instauré par la loi de finances complémentaire de 2009 qui devait limiter les importations. Donc le problème est ailleurs. Il s‘ensuit que selon le Cnis (Centre national sur l'information statistiques) des Douanes que le solde de la balance commerciale a évolué comme suit (y compris les exportations hors hydrocarbures) : 24,989 milliards de dollars en 2005, 33,157 en 2006, 32,532 en 2007, 39,819 en 2008, 5,9 en 2009 (moment de la crise d'octobre 2008), 16,580 en 2010, 26,242 en 2011, 24,376 en 2012, 9,946 en 2013 et seulement 4,626 en 2014. De janvier à mai 2015 selon les statistiques douanières, la balance commerciale a enregistré un déficit de 6,38 milliards de dollars contre un excédent de 3,44 milliards de dollars durant la même période 2014. Cependant la balance commerciale a une signification limitée devant toujours prendre en compte la balance des paiements incluant les mouvements de capitaux y compris le mouvement des services, l'Algérie étant importateur net. Ainsi le solde de la balance courante se détériore notamment entre 2012/2014. Il a été en milliards de dollars de 30,6 en 2007, 34,5 en 2008, 0,4 en 2009 (coïncidant toujours avec la crise de 2008) , 12,1 en 2010, 19,7 en 2011, un solde négatif de 8,3 en 2012, un solde négatif de 16 en 2013 et un solde négatif 17,9 en 2014 et devant certainement s'accentuer en 2015. Il en est de même du solde de la balance de paiement qui s'établit comme suit : 29,6 milliards de dollars en 2007, 35,7 en 2008, 3,9 en 2009, 15,3 en 2010, 20,1 en 2011, négatif 7,2 en 2012, négatif 14,2 en 2013 et négatif de 15,9 en 2014. En effet, à ce montant des achats de biens à l'étranger, il faut ajouter les importations de services dont le montant clôturé en 2013 selon la Banque d'Algérie a été de plus de 10,739 milliards de dollars contre pour 2006 4,78 milliards de dollars et en - 2010 11,90 milliards de dollars, 12 milliards de dollars en 2012 et 11,7 entre 2013/2014. Si l'on prend en moyenne 11 milliards de dollars entre 2012/2014 de services, les sorties de devises y compris les transferts légaux de capitaux des compagnies étrangères ont été de 65 en 2012, 73 en 2013, 76 milliards de dollars en 2014. 3.- Baisse inquiétante des réserves de change et du fonds de régulation des recettes Les réserves internationales d'un pays sont, généralement l'ensemble des disponibilités composant le portefeuille des actifs que sa Banque centrale détient (devises, or, droits de tirages spéciaux -DTS). Pour l'Algérie, environ 83% des réserves sont placées à l'extérieur, en bons de trésor américain, en obligations européennes et dans les banques internationales AAA permettant à l'Algérie de recevoir des intérêts évalués entre 4 et 4,5 milliards de dollars par an fonction des taux d'intérêts des banques centrales et de la durée du placement. Après une dizaine d'années de hausse continue, les réserves de change de l'Algérie sont en recul. Rongées par la hausse des importations et la chute des cours du pétrole, elles ont chuté de 32 milliards de dollars fin juin 2014 et fin mars 2015. Les réserves de change selon le FMI ont évolué ainsi. en milliards de dollars : 110 milliards de dollars en 2007, 143,1 en 2008, 148,9 en 2009, 162,2 en 2010, 182,2 en 2011, 190,7 en 2012, 194,0 en 2013, 187,6 en 2014. Les réserves de change de l'Algérie se sont établies à 178,94 milliards de dollars au 31 décembre 2014, à 159,918 milliards de dollars fin mars 2015 contre 194,012 milliards de dollars fin 2013 En effet, comme conséquence de la chute du cours des hydrocarbures, selon le banque d'Algérie, le compte courant de la balance des paiements a affiché un important déficit de 7,78 milliards de dollars au premier trimestre 2015, déficit dû également à l'important transfert de dividendes cumulés. Ainsi, le solde global de la balance des paiements affiche un déficit record de 10,72 milliards de dollars au premier trimestre 2015 contre un déficit de seulement 98 millions de dollars au premier trimestre de 2014. Or la loi de finances prévisionnelle 2015 donne un déficit supérieur à 52 milliards de dollars au cours de l'époque de 79 dinars un dollar approchant en juillet 2015 100 dinars un dollar. Au rythme actuel de la dépense publique, de versements de salaires sans contreparties productives, le puisement des réserves de change s'établirait entre 30/40 milliards de dollars par an entre 2015/2020, et en cas d'un cours du baril moyen de 60 dollars ces dernières s'épuiseront horizon 2018/2019 et à un cours de 70 dollars horizon 2020, le cas étant plus dramatique à un cours en dessous de 60 dollars. Comme conséquence, nous aurons un dérapage du dinar et une tendance inflationniste que l'on comprime provisoirement par des subventions et des transferts sociaux mal ciblées et mal gérées, environ 60 milliards de dollars en 2014 soit 27/28% du PIB, mais jusqu'à quand ? Le calcul du taux d'inflation, autant que le taux de croissance, se calcule annuellement d'une période T2 par rapport à la période T1. Les données du gouverneur de la Banque d'Algérie en 2013 reflètent l'évolution de 2014 par rapport à 2013. Le taux d'inflation officiel selon le FMI reprenant les données de l'ONS a été de 1989 à janvier 2015 : 17.87% en 1989 ; 25.88% en 1991 ; un pic de 31, 68% en 1992 pour rechuter à 21, 9% fin 1995 et avec une stabilisation de 5% en 1998 ; en 1999 : 4/2% ; en 2000 : 2% ; 2001 et 2002 : 3% ; en 2003 : 3,5% ; en 2004 : 3,1% ; en 2005, 1,9% ; en 2006 de 3,7% en 2007, - 4,8% en 2008, 5,8% en 2009, 3,9% en 2010 , 4,5% en 2011- 8,9% en 2012 - 5% en 2013 - 4,50 en 2014 %. Pour la Banque d'Algérie pour ce qui est de l'indice national, le taux d'inflation serait passé de 3,82 % à décembre 2014 à 4,62 % à mars 2015. Sans les subventions mal ciblées et mal gérées le plus pauvre bénéficiant autant que le riche, et facilitant le trafic aux frontières, l'Algérie étant un des plus gros importateur au monde de céréales et un des pays qui subventionne le plus les carburants le taux d'inflation en 2014 dépasserait les 10%. Le taux d'inflation officiel est biaisé, devant l'éclater par produits selon le modèle de consommation par couches sociales (fonction de la stratification du revenu national) et surcroît comprimé
artificiellement par les subventions. Car la perception de l'inflation est différente d'une personne qui perçoit 200 euros par mois de celle qui perçoit 10.000 euros n'ayant pas le même modèle de consommation. Un agrégat global comme le revenu national par tête d'habitant peut voiler d'importantes disparités entre les différentes couches sociales. Une analyse pertinente devrait lier le processus d'accumulation, la répartition du revenu et le modèle de consommation par couches sociale, devant déflater par le taux d'inflation réel pour déterminer le véritable pouvoir d'achat. Ce processus inflationniste est accéléré par le mouvement erratique du dinar par rapport tant à l'euro que le dollar qui connaît une cotation ayant perdu près de 20% de sa valeur en glissement annuel depuis juillet 2014. Encore qu'il faille éviter des conclusions erronées disant que l'Algérie achète 50% en zone euro se répercutant automatiquement sur sa valeur d'importation. (Suivra)


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