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Enfants et adultes fuient la canicule pour se risquer dans les barrages et les retenues d'eau
Publié dans La Nouvelle République le 05 - 08 - 2015

Ces derniers jours, le vent de sable, la poussière et l'excès de chaleur, c'est le quotidien invivable de nombreux habitants de Chlef qui sont contraints de partir ailleurs à l'occasion des vacances, histoire de fuir le mauvais temps. Les Chélifiens suffoquent.
Les températures enregistrées depuis l'Aïd sur tout le territoire national sont les plus élevées depuis le début de l'été. Le temps est également torride sur les villes côtières avec un taux d'humidité très élevé, dépassant les 70%. Et ce n'est pas fini. Les Chélifiens, à l'instar des Algériens, devront s'armer de beaucoup de patience, car cette vague de chaleur durera jusqu'à la fin du mois, selon les services météorologiques. Depuis les derniers jours du mois de Ramadhan, soit la deuxième décade du mois de juillet dernier, la canicule ne cesse de sévir, rendant l'air difficilement respirable. Heureusement que les services sanitaires n'ont enregistré aucune hospitalisation pour maladie chronique. Aussi, à l'instar de plusieurs wilayas du centre du pays, la vague de chaleur a fait grimper le thermomètre à 48 degrés à l'ombre, et jusqu'à 58 sous le soleil. Les agents de la météo annoncent des pics de 47 degrés durant la journée alors que pendant la nuit, le mercure chutera à 30°C, en raison des vents d'air chaud qui viennent du sud. Cette chaleur est favorable malheureusement aux feux de forêt, mais heureusement la colonne mobile de la Protection civile, installée près des zones forestières de la wilaya, reste mobilisée pour faire face à ce phénomène des feux de forêt. La montée du mercure jusqu'à 48° à l'ombre à Chlef, ces derniers jours, a incité les habitants à sortir pour prendre l'air aussi bien durant la journée que le soir. En effet des enfants, voire des adultes se donnent rendez-vous au niveau des jets d'eau des ronds-points, histoire de profiter de la fraîcheur. Des dizaines d'enfants s'installent à proximité du jet d'eau pour regarder l'eau s'élancer vers le ciel alors que d'autres osent se baigner en plongeant dedans. Sous cette chaleur torride, une seule envie : se baigner. Mais à quel prix ? Si la première catégorie opte pour les jets d'eau où le risque est minime, d'autres enfants, notamment ceux habitant les zones rurales à proximité des barrages, à l'instar de Béni Bouaâteb et Sidi Yaâcoub se dirigent vers ces derniers pour se baigner. Cependant, la baignade dans les collines et les retenues d'eau ainsi que les barrages a toujours fait des drames. Des drames qui ne semblent malheureusement pas alerter assez la population à Chlef qui compte à chaque fois de nouvelles victimes. Il ne faut pas oublier la négligence et l'insouciance des parents et des adultes qui fusionnent pour générer la mort dans ces endroits interdits à la baignade. N'est-il pas temps de mettre les moyens qu'il faut pour une meilleure prise en charge de ce phénomène qui n'est pas nouveau? Faut-il renforcer la sécurité au niveau des barrages et leurs environs afin de dissuader les riverains de se baigner et les pousser à aller faire trempette ailleurs, à la piscine par exemple, ou en assurant des sorties en excursion pour les jeunes des douars de Chlef. Car, pour le moment, rien n'empêche des enfants et des hommes de mourir dans des barrages. C'est ainsi que nous avons décidé de nous rendre au niveau de ces barrages. Sur place, la réalité est aussi surprenante qu'amère. Des jeunes qui risquent leur vie pour une seule et unique envie : faire trempette dans des lacs, oueds, puits et autres retenues collinaires. Le hic ! Ils risquent leur vie aux vu et au su des adultes, entre autres leurs parents sans lever le petit doigt pour les en empêcher. Tout le monde ici s'entend dire que la négligence des parents est la raison de ces drames, car des parents avertis ne laisseraient jamais leurs enfants aller se baigner dans les oueds et les barrages, sachant pertinemment que c'est dangereux. Mais ils les laissent quand même faire. Il faut également signaler que les éléments de la Protection civile n'ont pas souvent le temps et le matériel de sauver les victimes d'autant plus que le nombre des plongeurs est réduit durant la saison estivale. La majorité des plongeurs sont réquisitionnés sur les plages surveillées de la côte de Chlef. Sur place, des témoignages poignants nous renseignent un peu plus sur la dureté de la vie à laquelle sont con-frontés ces innocents qui gardent tout de même la joie de vivre. Des enfants issus de familles démunies qui ne peuvent se permettre d'aller à la plage ni de payer les frais de la piscine qui se trouve au chef-lieu de la wilaya. Pis encore, en dehors du risque de noyade, ces jeunes n'ont-ils pas peur de contracter des maladies dans ces eaux stagnantes ? Ces insouciants, avec un large sourire nous déclarent : « Croyez-nous, jamais on n'a eu affaire à une quelconque maladie, du moins pour les jeunes de ce village qui fréquentent souvent ces barrages et retenues d'eau ». Ceci dit, les étrangers à la région qui viennent se baigner ici se plaignent souvent de quelques pathologies liées à la dermatologie. Ces derniers une fois partis se grattent la peau toute la nuit car ils n'ont pas l'habitude de fréquenter ces endroits tant dangereux sur la santé. Plus loin, le long de la « seguia » qui va de la sortie ouest de Chlef à l'entrée est d'Oued Sly, sur la RN-4, les bouches d'eau d'irrigation attirent beaucoup de monde. Assis à l'ombre des frênes et des casuarinas, des automobilistes et des motocyclistes se rafraîchissent les pieds dans l'eau. D'autres, plus déterminés, «nagent» dans les rigoles. Et qu'importe la qualité de l'eau, pourvu qu'elle rafraîchisse ! Désormais, l'image fait partie du décor de la ville. À l'entrée ouest de la ville, le jet d'eau près de la station-service n'y échappe pas. Là aussi, des bandes de nageurs y ont élu domicile. Il faut dire enfin que ces jeunes savent pertinemment qu'ils encourent de grands dangers, mais cela ne les empêche pas de dormir lors de ces nuits d'été en pensant au lendemain qu'ils vont passer dans l'oued. Là, il faut remettre en cause le travail des associations caritatives, le manque flagrant en infrastructures de baignades et de divertissements.

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