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La main dans le sac
Publié dans La Nouvelle République le 07 - 12 - 2015

Deux élus en exercice ont rendu visite à La Nouvelle République pour dénoncer des malversations et des dépassements en matière de gestion. Documents administratifs à l'appui, dont nous détenons des copies, ils accusent le P/APC de Sidi M'hamed et le chargé de l'administration de s'être fait prendre la main dans le sac en faisant voter le déblocage d'une dépense chimérique.
Au moment où le Premier ministre appelle les gestionnaires des entités publiques à faire preuve de pragmatisme et de rationalisation des dépenses publiques en évitant toute forme de gaspillage des deniers de l'Etat, d'aucuns continuent leur œuvre de prédation. La genèse Les faits concernent un blocage de l'Assemblée qui dure depuis avril 2013 et la dislocation des commissions permanentes, qui ne se sont pas réunies depuis cette date, lesquelles ont été remplacées par des éléments élus restées fidèles au maire d'obédience MSP, ce qui leur ôte toute légitimité, étant donné qu'ils n'ont pas été désignés par l'Assemblée. Les faits compromettants Durant le mois d'août 2015, contre toute attente, les éléments composant l'opposition au maire se sont rassemblés avec pour ordre du jour l'entérinement du budget supplémentaire 2015 en plus du budget primitif 2015 approuvé par le wali. Ce budget supplémentaire de 23 153 809,74 DA comporte, d'après notre informateur, une majorité de sommes ayant trait au fonctionnement, alors que normalement elles auraient dû être inscrites dans le budget prévisionnel primaire. Visiblement outré par la rapidité avec laquelle ce nouveau budget avait été approuvé, cette matinée du 4 août 2015, sans être préalablement examiné par la commission permanente légalement mandatée par l'Assemblée, chargée des finances, comme le dicte le code communal, l'élu hôte de La NR nous montre le document en soulignant que«le P/APC et ses proches conseillers voudraient faire passer un montant de 1 750 000 DA en règlement d'un service au profit de X sous couvert d'une opération d'évacuation de gravats du marché Ali-Mellah par des camions». Poursuivant, il nous révèlera que «cette opération a été exécutée du temps où Bourouina était président de l'APC de Sidi M'hamed, et que les évacuations des gravats ont été faits avec les camions des APC, ainsi qu'avec ceux appartenant aux entreprises». Epic de l'Etat «La démolition d'une partie du marché s'est déroulée en 2012 avec uniquement des moyens matériels et humains au service de l'Etat. Par quel tour de passe-passe cette opération se trouve t-elle inscrite sur le tableau des dettes de 2014 ? La somme allouée à la réfection du stade Ménani, soit plus de 6 milliards et les frais d'études de faisabilité estimés à 6 milliards dépassent l'entendement. La superficie du stade Ménani est minuscule, on ne peut même pas faire un terrain de tennis règlementaire en ce lieu. De plus, ce stade de proximité a été aménagé par l'APC en 2010/2011, puis complètement abandonné. Ce petit terrain nécessite-t-il une enveloppe de plus de six milliards ? Pour ce qui est du transformateur pour alimenter en électricité l'hôtel du Globe, faudrait-il informer la tutelle que deux transformateurs existent et sont fonctionnels à quelques dizaines de mètres de la structure ? Il s'y trouve également des dépenses exorbitantes dans les nouveaux programmes inscrits, telle cette somme d'un milliard de centimes pour l'acquisition de guirlandes, alors que la commune souffre d'un déficit d'éclairage public, et cette somme de trois millions de dinars pour l'achat de matériel de réparation de pneus. Nous relevons 10 milliards pour l'annexe El-Morchida dont l'étude n'a pas été approuvée par la commission technique de la wilaya d'Alger, et idem pour le marché Négazi de proximité, en phase d'études, donc non approuvé par la wilaya d'Alger», dénonce-t-il. Les élus contestataires avaient demandé pour l'assainissement des dettes qu'une commission d'audit interne soit désignée pour statuer sur les cas litigieux, cette doléance serait restée sans suite. L'opposition au président de l'Assemblée a duré deux ans et demi pour non-respect des articles contenus dans le code communal, notamment les articles 20/21/22. «Les élus contestataires qui ont rejoint les rangs de la dernière assemblée auraient été soumis à des pressions de certains responsables politiques au niveau du RND et du FLN. Ils auraient approuvé dans la précipitation ce budget supplémentaire qui demeure toutefois non conforme aux procédures que dicte le code communal, étant donné que les articles 20 et 21 réclament au préalable le visa des commissions permanentes, de plus l'exécutif n'existe pas», insiste notre invité. Ces embrouilles n'ont été possibles que parce qu'il n'y a jamais eu de passation de consignes entre le maire sortant et le P/APC entrant. La passation de consignes devait être faite par le secrétaire général. Avant d'entamer ses activités, la nouvelle assemblée communale avait pour devoir de réclamer au nouveau P/APC et au SG que la passation de consignes se fasse, pour isoler les deux gestions. Un inventaire aurait été souhaitable de l'immobilier communal, du foncier communal, des équipements et autres mobiliers. Les textes sont pourtant clairs et ne souffrent d'aucune ambiguité. Lors de leur première réunion, les membres de la nouvelle Assemblée auraient pu s'armer du contenu de cette passation de consignes, avant de poursuivre leurs travaux. Cela n'a pas été fait. Bourouina, le maire sortant, après une dizaine de jours, a pris la précaution d'avertir par écrit les autorités de tutelle. Cette situation confuse, voire opaque, a permis par la suite au nouveau maire de diriger l'APC à sa guise, surtout après le décrochage de 16 membres de l'assemblée sur les 23 que comptait Sidi M'hamed. Sur les 16 protestataires, on pouvait répertorier quatre vice-présidents, qui ont vu leur détachement annulé. «Des factures rejetées par l'assemblée pour surfacturation ont été quand même honorées par le P/APC», nous dit le deuxième élu en nous exhibant des documents comportant le fournisseur et les sommes visiblement gonflées. Des intérêts personnels Certaines rumeurs évoquent les magasins du stade Aïssat-Idir qui seraient la principale raison de la discorde entre les nouveaux élus, alors que ces magasins devaient faire l'objet d'adjudication uniquement au profit d'organismes publics au service de la population, comme un bureau de poste, de police de proximité ou d'annexes de la daïra, sinon les attribuer à des associations à caractère sportif ou culturel. A l'APC de Sidi M'hamed, des milliards ont été dépensés pour la construction de stades, de salles de cinéma. Finies et réceptionnées depuis des années, ces structures restent fermées par la seule volonté d'un maire d'obédience islamiste. Le stade reste clos. Les jeunes escaladent les portes pour entrer et jouer depuis presque une année. Une aberration en matière de gestion des affaires communales. Les seuls projets persistent dans la réfection des trottoirs ou le ravalement des enceintes d'écoles. On a relevé plusieurs cas d'abus de biens sociaux pour siphonner les caisses de l'APC comme ces attributions de subventions à des associations fantômes ou appartenant à la famille proche ou politique des actuels gestionnaires. Les dernières inondations qu'a vécues la commune sont le reflet de la dégradation de l'acte de gestion des affaires communales. Les quartiers ont été noyés en un rien de temps. Le martyre des résidants Les quartiers n'ont jamais été aussi sales et les vecteurs de maladie aussi productifs de nuisance. Bourouina a appellé, la semaine dernière, sur la chaîne TV Echorouk, à réformer certains chapitres du code communal ou à le compléter au regard des dernières expériences concernant la déliquescence de nos APC. On continue allègrement comme si de rien n'était à transgresser les lois républicaines, somme toute conçues pour assurer le bien-être de la population. L'administration par son laxisme amplifie les dégâts, notamment au plan financier, des sommes colossales sont allouées par l'Etat aux collectivités locales, sans résultats palpables. La gestion non transparente des deniers de l'Etat est monnaie courante à Sidi M'hamed. Les articles du code communal sont violés sans que cela n'offusque les personnes chargés d'être les garde-fous des élus affairistes, de ces élus irresponsables qu'appâtent les gains faciles. D'aucuns sont arrivés à interpréter les mesures de dépénalisation des gestionnaires, comme un sauf-conduit pour la fortune. Les communes sont la clef de voûte du développement, les textes juridiques existent ; ils sont faits pour que la population tire profit de l'argent public, pas à ce qu'il soit le privilège de certains tenanciers du pouvoir à l'échelle de la masse.

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