«L'économie c'est le principal pourvoyeur créateur d'emplois, créateur de richesses», a indiqué jeudi l'invité de la rédaction de la Chaine III de la Radio algérienne, le directeur général de l'Agence nationale pour l'emploi (Anem), Mohamed Tahar Chaâlal. Précisant que «si l'économie n'arrive pas à prendre en charge toutes les demandes additionnelles, l'Etat met des programmes qui permettent une meilleure insertion des demandeurs d'emploi dans le marché d'emploi». Révélant le nombre de placements réalisés par son agence, entre le 1er janvier et le 30 novembre, il indique que le privé a assuré, à lui seul, le recrutement d'environ 73% du total des 431 713 emplois créés durant cette période. Au cours des cinq dernières années, a-t-il signalé, «il a été observé une progression de l'ordre de 15% du nombre de recrutement dans le seul secteur économique, en raison, explique-t-il, de la diversification de celui-ci et de l'amélioration du climat des affaires». Décrivant quelques unes des caractéristiques du chômage en Algérie, l'invité a rappellé qu'il concerne les personnes jeunes pour la plupart, arrivant pour la première fois sur le marché du travail, soit environ 80%. Selon lui, ce phénomène est également dû à la rareté de personnels qualifiés dans des spécialités particulières. Commentant le plan pour l'emploi institué en 2008 par le gouvernement, le DG de l'Anem relève que l'un de ses premiers axes est centré sur l'appui au secteur économique, afin d'y développer les entreprises génératrices d'emplois. Appelé à donner son avis sur les résultats obtenus par les dispositifs d'aide à l'insertion professionnelle par les programmes de soutien à la création de micro-entreprises, (Ansej, Cnac, Angem), le même responsable a assuré que ceux-ci ont constitué une véritable réussite, en ce sens qu'ils ont insufflé la culture de l'entrepreunariat au sein de la population juvénile. Pour appuyer ses dires, il fait état de quelque 400 000 projets mis sur pied depuis le lancement de ces programmes. En dépit des contraintes économiques liées à la chute des cours des hydrocarbures, Mohamed Tahar Chaâlal a assuré que les dispositifs d'aide à l'emploi et à la création d'entreprises n'ont pas été affectés. « La preuve, a-t-il déclaré, nous continuons à disposer des financements pour poursuivre notre action». En outre, concernant la main-d'œuvre étrangère, le DG de l'Anem a souligné qu'il existe 81 000 travailleurs étrangers exerçant en Algérie tout en ajoutant que «69 000 travailleurs étrangers, soit 84%, sont versés dans le secteur du BTPH et 10% dans l'industrie ». Concernant la nationalité de ces travailleurs, Chaâlal a relevé que la plupart (65%) sont de nationalité chinoise. Cependant, la main-d'œuvre étrangère est notamment constituée de travailleurs turcs (7%), égyptiens (4%), indiens (3%) et vietnamiens (2%). Enfin, le DG de l'Anem a précisé que la main-d'œuvre étrangère vient, en fait, en substitution à la main-d'œuvre nationale, lorsque les profils y afférents ne sont pas disponibles. Aussi, l'employeur doit attendre un délai réglementaire de huit jours avant de pouvoir employer des travailleurs étrangers.