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Baisse du pouvoir d'achat des citoyens
Publié dans La Nouvelle République le 22 - 06 - 2016

L'Algérie est le seul pays dans le monde musulman où les prix des fruits et légumes et des produits alimentaires subissent de folles envolées durant le mois sacré de Ramadhan.
Chaque année, cela est un constat amer, révoltant et sans aucune explication logique, des barons connus sur la place publique au niveau de la wilaya de Mascara font et défont le marché a leur guise, défiant tous les gouvernements et les lois, imposant plutôt les leurs.
Le Ramadhan de l'année 2016, coïncidant avec la saison estivale, ajoutant davantage de souffrances aux Algériens de la troisième couche de la société malmenés sur plusieurs fronts en même temps. Le gouvernement se tait, et en même temps se jette des satisfécits et regrette que certains critiquent son action dont les résultats sont, d'ailleurs, périmés. La loi autorise le gouvernement à intervenir lorsqu'il est constaté des hausses inconsidérées des prix de produits alimentaires de base.
Comment se fait-il que durant le premier jour du mois sacré, le prix de la viande bovine congelée, communément appelée «Djanitou made in India», a augmenté doublement pour finir chez des bouchers véreux au tarif ignoblement placardé à 900 DA /kg. La viande blanche, qui était il y a de cela une semaine à 224 DA le kilo, a carrément basculé entre 300 et 350 dinars le kilogramme. Semoule, farine, huile connaissent une flambée soudaine des prix. Ici, les contrôleurs des prix ne font pas leur boulot convenablement.
Leur défaillance, à cet égard, est si évidente que l'on est tenté de dire qu'ils seraient de connivence avec les commerçants peu scrupuleux des lois de la République. Dans ce même contexte navrant, on nous fera savoir que la Direction de la concurrence et des prix : «Elle se fixe pour objectif le contrôle de la qualité et que pour la pratique des prix demeure libres.» Effectivement, c'est la jungle devant le regard complaisant des décideurs qui ne connaissent rien de l'érosion du pouvoir d'achat qui a franchi le seuil de l'insupportable où l'épargne de la troisième couche des laissés pour compte d'Algériens est quasiment nulle. Aussi, les beaux discours du ministre du Commerce n'ont pas mis du baume dans le cœur.
C'est l'anarchie. Il ne s'explique pas pourquoi, en économie de marché, l'offre dépasse de loin la demande alors que les prix ne baissent pas. Mieux, ils augmentent. Les marchés sont gorgés de produits agricoles, conséquence d'une bonne production. Or, ces mêmes produits se vendent partout aux mêmes prix. C'est la loi d'une mafia puissante qui a cumulé des milliards à leurs incommensurables fortunes acquises malhonnêtement grâce à la manne financière de l'Etat providence via des crédits administrés du Fndra, Pndra et autres sobriquets du cratère de la tarte nationale et de la culture de l'argent facile qui coule à flot.
Ici, les nouveaux prix affichés ne sont pas un handicap, les consommateurs effrénés et de toutes classes sociales confondues, achètent avec exagération, peu importent le prix pratiqué. La flambée a atteint son summum pendant ce mois sacré de ramadhan. Les grossistes, intermédiaires, mandataires, commerçants et vendeurs à la sauvette de tous acabits associés, se sont donné le mot pour afficher partout le même refrain de la liberté des prix de voler en toute impunité.
Le citoyen, quant à lui, résigné, ne fait qu'abdiquer à prendre ce qu'on lui propose : le kilo de carottes à 50 DA, les navets à 90 DA, la salade verte à 100 DA, la tomate entre 80 et 120 DA, la courgette à 75 DA, la pomme de terre à 50 DA, la viande congelée importée de l'Inde à 850 DA le kilogramme, une douzaine de dioul à 100 DA, 500 grammes d'olives dénoyautées à 225 DA. «Nous remarquerons qu'il n'y a rien d'excessif dans ces achats limités aux petites bourses.
Ce sont les prix qui sont exorbitants, pratiqués durant ce mois sacré de Ramadhan et qui vont crescendo. Ce qui nous donne la coquette somme de 2 500 dinars déboursés en moyenne par semaine pour une famille composée de quatre personnes, où le chef de famille doit dépenser davantage de dinars pour faire ses achats puisque les prix ne cessent d'amplifier. Conscient de cet état de fait, le gouvernement a dès le début de ce mois sacré annoncé qu'il va faire de son mieux pour permettre aux citoyens de la troisième couche de s'approvisionner à des prix abordables, une chanson du déjà entendu.
En vain. Comme à chaque promesse, les mesures prises par les gouvernements qui se commutent peu ou prou soutenables et la vérité des barons s'impose, comme preuve du contraire de ce qui se passe sur le terrain du pouvoir d'achat des laissés-pour- comptes. Tous ceux qui nous avons interrogés ont manifesté leur ras-le-bol au sujet des prix exagérés pratiqués par les gros bras des halls et la dégradation du pouvoir d'achat, ou même avec un salaire de 40.000DA, ne suffirait à tenir un mois convenablement.
Les citoyens, qui s'attendaient à un retour à la normale de la mercuriale après la fête de l'Aïd El Fitr, assistent, bien au contraire, à un relèvement préoccupant des prix des fruits et légumes.Tout se passe comme si les mécanismes de contrôle des prix et d'hygiène mis en place pour la circonstance par les pouvoirs publics ont été réactivés durant ce mois sacré de piété ont eu à intervenir en catimini où des résultats maigres ont été enregistrés, et dont les interventions restent limitées.
Ainsi, comme à chaque mois de Ramadhan, la tradition est respectée. Hausse des prix, passivité légendaire et reconduite de la répression et des fraudes et autres brigades mixtes. Pour fermer la marche, n'est- il pas vrai que «quand certains responsables se font servir par camion entiers de produits de fruits et légumes, le citoyen, quant a lui, est tout nu». N'en déplaise à certains énergumènes.


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