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Les consommateurs s'acclimatent aux nouveaux prix
Publié dans La Nouvelle République le 12 - 07 - 2013

«Ce n'est pas au ministre de l'Agriculture de nous édicter les prix !» L'Algérie est le seul pays dans le monde musulman où les prix des fruits et légumes et des produits alimentaires subissent de folles envolées durant le mois sacré de Ramadhan.
Chaque année, cela est un constat amer, révoltant et sans aucune explication logique, où des barons connus sur la place publique au niveau de la wilaya de Mascara, font et défont le marché à leur guise, défiant tous les gouvernements et les lois, imposant plutôt les leurs. Un Ramadhan 2013 très chaud ! Le Ramadhan de l'année 2013, qui s'annonce apparemment très chaud, coïncide avec la nouvelle rentrée sociale, ajoutant davantage de souffrances aux Algériens de la troisième couche de la société, malmenés sur plusieurs fronts en même temps. Le gouvernement se tait, et en même temps, se jette des satisfecits et regrette que certains critiquent son action dont les résultats sont, d'ailleurs, périmés. La loi autorise le gouvernement à intervenir lorsqu'il est constaté des hausses inconsidérées des prix des produits alimentaires de base. A l'exemple du prix du poulet qui a pris des ailes, où le tarif appliqué dans la wilaya de Mascara tourne autour de 350 dinars le kilogramme. Des aviculteurs rencontrés diront au sujet de la nouvelle cotation de la chair de volaille que «ce n'est pas au ministre de l'Agriculture de nous édicter ses prix ! Dans une économie de marché libérale, les prix sont libres. Nous sommes obligés de tenir compte des frais engagés par nos soins. Dans ce contexte, nous sommes dans l'obligation de revendre la viande de poulet au prix de revient ! ». Comment se fait-il que durant le premier jour du mois sacré, le prix de la viande bovine congelée hachée made in India, a augmenté du simple au double pour finir chez des bouchers véreux au tarif ignoblement placardé de 850 DA /kg. Aussi, pour la viande de mouton congelée cédée par l'office sis à l'ex- village socialiste agricole (VSA) de Khessibia dans la fourchette des 550 dinars est rétrocédé par les divers bouchers entre 820 et 900 dinars le kg. Semoule, farine, huile, connaissent une flambée soudaine des prix. Où sont les contrôleurs des prix ? Ici, les contrôleurs des prix ne font pas leur boulot convenablement. Leur défaillance, à cet égard, est si évidente que l'on est tenté de dire qu'ils seraient de connivence avec les commerçants peu scrupuleux des lois de la République. Faut-il fermer les directions du contrôle et des prix en Algérie ? Ou seulement le petit épicier paie les pois cassés des contraventions et autres fermetures administratives abusives? Dans ce contexte navrant, on nous fera savoir que la direction de la concurrence et des prix «se fixe comme pour objectif le contrôle de la qualité et que pour la pratique des prix, ceux-ci demeurent libres». Effectivement, c'est la liberté de la jungle devant le regard complaisant des décideurs qui ne connaissent rien de l'érosion du pouvoir d'achat qui a franchi le seuil de l'insupportable où l'épargne de la troisième couche des laissés-pour-compte d'Algériens est quasiment nulle. Aussi, les beaux discours du ministre du Commerce n'ont pas mis du baume au cœur. C'est l'anarchie. On ne s'explique pas pourquoi, en économie de marché, l'offre dépasse de loin la demande alors que les prix ne baissent pas. Au contraire, ils augmentent ! Les marchés regorgent de produits agricoles, conséquence d'une bonne production. Or, ces mêmes produits se vendent partout aux mêmes prix. C'est la loi d'une mafia puissante qui a accumulé des milliards à leurs incommensurables fortunes acquises malhonnêtement grâce à la manne financière de l'Etat providence via des crédits administrés du Fndra, Pndra et autres sobriquets de la tarte nationale et de la culture de l'argent facile qui coule à flots. La fièvre des achats a touché toutes les classes sociales Ici, les nouveaux prix affichés ne sont plus un handicap, les consommateurs effrénés et toutes classes sociales confondues, achètent avec exagération, peu importe le prix pratiqué. C'est la fièvre acheteuse incommensurable et à gogo ! La flambée a atteint le summum pendant ce mois sacré de Ramadhan. Les grossistes, intermédiaires, mandataires, commerçants se sont donné le mot d'ordre pour afficher partout le même refrain de la «liberté de voler» en toute impunité. Le citoyen, quant à lui, résigné ne fait que prendre ce qu'on lui propose : le kilo de carottes à 50 DA, les navets à 9O DA, la salade verte à 6O DA, la tomate à 80 DA, la courgette à 75 DA, la pomme de terre à 35 DA, la viande de mouton (?) congelée importée de l'Inde à 850 DA le kilogramme, une douzaine de dioul à 100 DA, 500 grammes d'olives dénoyautées à 155 DA, etc. Nous remarquerons qu'il n'y a rien d'excessif dans ces achats limités aux petites bourses. Ce sont les prix qui sont exorbitants, pratiqués durant ce mois sacré de Ramadhan, et qui vont crescendo. Les moins fortunés : 5 500 DA déboursés par semaine Ce qui nous donne la coquette somme de 5 500 dinars déboursés en moyenne par semaine pour une famille composée de quatre personnes, où le chef de famille doit dépenser davantage de dinars pour faire ses emplettes puisque les prix ne cessent de grimper. Conscient de cet état de fait, le pouvoir a dès le début de ce mois sacré, comme à chaque Ramadhan, à l'exemple de la sortie fracassante du ministre de l'Agriculture, de vouloir afficher le prix du poulet à 180 dinars le kilogramme (?). Mais aussi du Commerce, qui a annoncé la disponibilité des produits. Mais à quels prix ? Relayés par le Premier ministre qui a annoncé qu'il allait faire de son mieux pour permettre aux citoyens de la troisième couche de s'approvisionner à des prix abordables. En vain... Comme à chaque serment, les mesures prises par les gouvernements qui se commutent peu ou prou soutenables et la vérité des barons s'impose, comme preuve du contraire de ce qui se passe sur le terrain du pouvoir d'achat des laissés-pour-compte. Tous ceux que nous avons interrogés ont manifesté leurs ras-le-bol au sujet des prix exagérés pratiqués par les gros bras des halles et la dégradation du pouvoir d'achat, ou même avec un salaire de 40 000DA, ne suffirait à tenir un mois convenablement. Les citoyens, qui s'attendaient à un retour à la normale de la mercuriale après la fête de l'Aïd El Fitr, assistent bien au contraire à un relèvement préoccupant des prix des fruits et légumes. Tous se passe comme si les mécanismes de contrôle des prix et d'hygiène mis en place pour la circonstance par les pouvoirs publics ont été réactivés durant ce mois sacré de piété, ont eu à intervenir en catimini où des résultats maigres ont été enregistrés, et dont les interventions restent limitées. Ainsi, comme à chaque mois de Rama-dhan, la tradition est respectée. Hausse des prix, passivité légendaire et reconduite de la répression et des fraudes et autres brigades mixtes. Pour fermer la marche, n'est il pas vrai que «quand la plupart des responsables se font servir par camion entier des produits alimentaires et des fruits et légumes, le citoyen est tout nu ! ».

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