En marge de la tenue du forum africain d'investissement qui s'est clôturé, hier à Alger, nous nous sommes entretenus avec le directeur marketing et des ventes du groupe pharmaceutique SAIDAL, Youcef Ouakli qui a longuement expliqué dans le détail l'importance de cette rencontre pour le marché algérien, et spécialement le secteur des médicaments. Le responsable s'est notamment exprimé en ce qui concerne la stratégie commerciale de son groupe en vue du développement et de la transition économique que vit le pays. La Nouvelle République : Comment évaluez-vous le forum d'investissement africain ? Qu'a-t-il apporté de concret à votre marché ? Y.Ouakli : Ce forum s'inscrit dans la stratégie du groupe SAIDAL, à savoir d'aller vers l'exportation vers les pays africains et les pays arabes également. C'est une opportunité pour nous pour développer davantage notre business à l'international. Nous avons déjà une expérience dans l'exportation vers les pays africains qui est relativement moyenne et nous comptons la développer davantage grâce à notre ambition et plan de développement qui va nous permettre de dégager des capacités excédentaires à l'exportation. Il n'y a pas eu de signature de partenariats lors de ce forum en ce qui nous concerne, mais des engagements à court, moyen terme et long terme. Il y'a eu beaucoup de contacts, ce qui est un point de départ pour concrétiser des partenariats dans le futur avec nos partenaires africains. Est-ce que SAIDAL va se tourner vers de nouveaux pays pour exporter ? Oui effectivement. De toutes les manières, notre stratégie de développement est basée sur l'exportation. Nous avons signé dernièrement avec un partenaire algérien spécialisé dans l'export. Ce dernier va essayer de couvrir les 13 pays africains à moyen terme : le Mali, le Niger, le Cameroun, la Côte d'Ivoire, le Burkina Faso et le Tchad...etc. Tous ces pays seront touchés dans le cadre de l'exportation. Il faut savoir qu'il y'a une phase de prospection et d'enregistrement des produits. Le médicament doit passer par une réglementation à savoir d'être enregistré dans le pays exporté. Pensez-vous que l'Afrique est plus intéressée par le marché du médicament algérien plus que d'autres pays ? Ce marché est-il au niveau des normes internationales ? Oui bien sûr, nous l'avons ressenti à travers les clients qui se sont montrés très intéressés, de par la proximité de l'Algérie vers ces pays-là. Déjà c'est un avantage, qui dit proximité dit disponibilité et réactivité, ajoutant à cela, nos produits sont réputés pour leur qualité et sont très concurrentiels par rapport aux multinationales. Actuellement, 55% des produits pharmaceutiques sont locaux, jusqu'à maintenant, nous n'avons aucun problème sur le plan de la qualité de nos produits. Nous n'avons rien à envier aux produits venant du marché européen. La politique de l'Etat de baisser l'importation des médicaments pour pousser la production nationale a-t-elle été bénéfique pour votre marché ? Quel est le chiffre d'affaire de l'année 2016 du groupe SAIDAL ? Bien sûr. Cette interdiction ne date pas d'hier ou de cette année, elle date de l'année 2009 et a été renforcée d'année en année. En 2009, on était à pratiquent entre 20 et 25% de taux d'intégration locale, maintenant on est à 55%. Cette mesure n'est que bénéfique pour les producteurs nationaux. En ce qui concerne notre chiffre d'affaire de l'année 2016, on n'a pas encore les statistiques exactes, mais nous avons enregistré une évolution importante par rapport à l'année précédente. En 2017, nous prévoyons notamment une croissance continue surtout avec le renforcement de notre plan de développement. Il y'a même des projets d'exporter vers les pays arabes, notamment le Yémen, le Sudan. Nous avons déjà lancé des opérations d'exportation vers le Yémen et nous comptons les renforcer vers l'année 2017.
